Colloque fort intéressant .
Voici le portrait de Marie-Jeanne par Boze (collection privée ; son heureux propriétaire l'avait apporté à Soubise).

Michelle Sapori ,
Rose Bertin : Ministre des modes de Marie-Antoinette, Paris, Institut français de la mode et Éditions du Regard (distribution Seuil), octobre 2003, 318 pages (ISBN 2-914863-04-7)
Rose Bertin, la couturière de Marie Antoinette, Paris, Perrin, 2010 (ISBN 9782262032487)9.
co organisatrice de ce colloque présente Mlle Bertin dont on célèbre cette année le bicentenaire du décès .
Cette marchande de mode a été retenue par le Haut comité des commémorations nationales.
*"Soieries françaises, matière première des marchands de modes " , ouvrage de Lesley E.Miller . Son ouvrage est traduit en français.
*La boutique de mode au XVIII siècle : le mannequin de Mlle de St Quentin, rue St Honoré à Paris "Au magnifique" par Corinne Thépaut-Cabasset.
D'après un dessin de Gabriel de St Aubin qui tel un reporter, croque des moments de vie.

On ne connait pas grand chose sur cette marchande de mode, installée dans le quartier des Feuillants puis rue de Cléry, sa boutique étant citée dans le Journal de Paris.
Le mannequin représenté est grandeur nature.
Les marchandes de mode ne sont pas couturières mais elles créent et cousent les garnitures sur les robes.
Diffusions des modes par la presse, les planches; les poupées de mode (mais difficulté de les différencier des poupées/jouets ) .
*De Rose Bertin à Christian Dior: de la marchande de mode à la maison de couture.par Florence Müller.
Worth, premier grand couturier de l'histoire de la mode, "artiste en robe", crée les toilettes portées dans les cours d'Europe, d'un prix très élevé, lié à sa créativité.
Ses collections sont présentées dans un lieu somptueux(pas chez la cliente), présentation, attractive par des mannequins vivants. Tout est rapidement disponibles.
En 1947, Dior présente sa boutique à l'image d'une boutique du XVIII, avec comptoir, cartons etc...
Une personne présente au colloque fait remarquer que Leroy est le premier grand couturier, sous le 1er Empire.
*Le portait de Mlle Bertin par Boze par Barbara Lastic.
Sa provenance est mystérieuse ; sur l'étiquette présente est inscrit " Ecole française Portrait de Mlle Bertin collection Forgès ".
Michelle Sapori fait remarquer le fait qu'au XVIII, on appelle ainsi Marie-Jeanne Bertin et que le prénom de Rose sous lequel elle est maintenant connu est une invention du XIX .
Ce Forgès est un diamantaire juif né à Vienne , venu s'installer en France , grand collectionneur d’œuvres du XVIII .
Le tableau est un pastel, technique très en vogue au XVIII mais matériau fragile. Le maitre en est Quentin de La Tour .Boze est un touche à tout: invention d'un procédé de freinage des voitures .Il n'est pas membre de l'Académie mais a une belle clientèle à Paris, est introduit à la Cour, fait le portrait du roi puis celui de la reine à qui il déplait (portrait détruit), une série de miniatures de la famille royale .La comtesse de Provence est une fidèle cliente ..On possède un de ses livres de comptabilité sur lequel figure madame Campan et Joséphine .
Le pastel de Mlle Bertin serait de 1789 (?). Portrait ressemblant mais elle y parait plus jeune ( 42 ans en 1789 ).