la robe à la française est plus ancienne
La robe à la Française, forme caractéristique de l'élégance féminine au XVIIIe siècle, se singularise par
la présence au dos d'une double série de doubles plis ronds. Elle est portée sur un corps à baleines ou corcet et un panier de dimension variable. Celle-ci a des parements de manches dits en pagode, composés de volants, plus étroits à la saignée du bras . Des falbalas ou larges rubans d'étoffe plissés, agrémentés d'une passementerie de mèches de soie appelée au XVIIIe siècle sourcils de hannetons, dessinent des ondulations le long de ses bords.
Elle est réalisée dans une indienne ou toile de coton imprimée très à la mode au XVIIIe siècle. Le décor de longues tiges fleuries ondulées, ponctuées de paniers, de vases et de cornes d'abondance garnis de fleurs, est d'un naturel étudié.
C'est à la fin du XVIIe siècle que la France découvre vraiment les indiennes, étoffes alors peintes et teintes aux Indes, aux coloris vifs et inaltérables et aux décors d'arbres de vie, de fleurs et de feuillages à l'exotisme européanisé. Arrivées sur les navires de la Compagnie des Indes, elles suscitent une véritable folie collective. A tel point que désireux de protéger les manufactures textiles traditionnelles, l'État interdit leur port et leur fabrication de 1686 à 1759.
Dès 1760, Christophe-Philippe Oberkampf fonde la manufacture d'impression de Jouy-en-Josas, devenue rapidement célèbre. Entre 1779 et 1781, Marie Antoinette et plusieurs dames de la cour font l'acquisition de toiles de Jouy pour leurs robes. Ainsi, la mode des indiennes au XVIIIe siècle est avant tout lancée par l'aristocratie


