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Histoire, description et guide du chateau de Versailles
En personne et au château depuis 2014. L’ensemble remonté a été maintenu de 1867 à 1933 et on estime au château qu’il fait partie de la muséographie des lieux... attendons...
Alain Roger-Ravily Dauphine, Dauphin
Nombre de messages : 12644 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 24/10/2011
Sujet: lit des bains de Compiègne et Fontainebleau Sam 1 Fév 2020 - 9:26
Oui c'est le dépôt par le Mobilier national en 1932 du lit de la chambre des bains de Louis XVI à Compiègne puis à Fontainebleau qui a entraîné en 1933 le remplacement à Trianon du lit installé à la demande de l'impératrice Eugénie. La courtepointe XVIII° au chiffre de Louis XVI et Marie-Antoinette fut toutefois conservée.
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 10803 Localisation : Entre le comté d'Eu, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Pierre Nolhac Charles Gosselin André Pératé conservateur Sam 1 Fév 2020 - 11:04
Henri Girauld De Nolhac, Pierre de Nolhac, conservateur du musée de Versailles (détail), 1909, huile sur toile, 100,2 x 81,4 cm, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon château de Versailles (distr. RMN - Grand Palais)/Gérard Blot
Pierre De Nolhac, le conservateur qui a fait renaître Versailles
À Versailles, une exposition explore la perception changeante que connut le palais après 1837, date de sa conversion par Louis-Philippe en musée historique. L'occasion d'évoquer la carrière de Pierre de Nolhac, qui allait réconcilier, à la fin du XIXe siècle, vocation muséale et mémoire vive.
« Écrivez des livres sur Versailles si cela vous amuse, mais laissez en paix ce musée qui n’intéresse plus personne. » C’est avec ce conseil qu’en 1887 le peintre Charles Gosselin, alors conservateur du palais, accueillit un nouvel attaché de conservation, Pierre de Nolhac (1859-1936).
Issu d’une famille de noblesse de robe du Velay, l’impétrant avait fait ses humanités au Puy, à Rodez puis à Clermont-Ferrand, au gré d’affectations d’un père fonctionnaire des Finances. À Paris, où il paracheva un parcours d’excellence, ce chercheur-né se passionna pour les poètes et le mouvement humaniste de la Renaissance, intérêt qu’il put approfondir durant son séjour (1882-1885) à l’Académie de France à Rome. Déjà marié avec Alix de Goÿs de Mézerac qui lui donna six enfants, Nolhac allait être confronté, à Versailles, à la IIIe République. Proclamé en 1871 et officialisé seulement en 1875, le nouveau régime ne savait trop que faire du palais, symbole monarchique suprême. À ce moment, le rôle des conservateurs, dénués de réels moyens, ne dépassait guère la gestion des collections. Depuis 1837, la totalité du corps central et les ailes nord et sud, durement transformées, abritaient le musée historique distribué en salles thématiques. Un mobilier hétéroclite, hérité en majorité des règnes de Louis-Philippe et de Napoléon III, garnissait chichement le musée ici et là, ainsi que les pièces à décor préservé.
Versailles au temps de Marie-Antoinette
La même confusion régnait aux Trianons, où la belle expérience (1867) de réaménagement du Petit Trianon au temps de Marie-Antoinette – évoquée dans l’exposition – avait été peu approfondie. Par ailleurs, malgré le rattachement du palais à l’administration des Beaux-Arts en 1887, les architectes-restaurateurs œuvraient indépendamment de la conservation. Porteuse de conflits, cette situation ne changea qu’en 1906, date à partir de laquelle les travaux envisagés durent obtenir l’accord de la commission supérieure des Monuments historiques. Dans un premier temps, Pierre de Nolhac fit donc de sa plume érudite un programme d’action et de retour à une vérité fortement brouillée. En 1889, année de commémoration triomphale de la Révolution de 1789, parut son Versailles au temps de Marie-Antoinette, premier de ses ouvrages voués à l’histoire du palais et aux artistes du XVIIIe siècle. Féru de poésie, il publia également, en 1888, son premier recueil, baigné d’une inspiration parnassienne à laquelle il resta fidèle toute sa vie.
Acquisitions et restaurations
La mort de Gosselin le 24 octobre 1896 mit Nolhac à la tête de la conservation, alors qu’il venait de donner toute la mesure de son tact diplomatique lors de la visite du tsar de Russie, Nicolas II. La République, qui avait vendu sans remords les diamants de la Couronne en 1887, n’avait plus « peur » de Versailles et comptait bien, au contraire, y trouver des motifs d’exaltation du génie national. Épaulé par un actif attaché de conservation, André Pératé, Nolhac put mener à bien un vaste programme de redéploiement des collections, garant de meilleure cohérence historique. Il continua d’enrichir les galeries iconographiques des gloires françaises et initia une politique de remise en place de décorations que l’on n’avait pas hésité, sous Louis-Philippe, à bouleverser. Ainsi, les tableaux de Jean II Cotelle furent-ils retirés de la salle dite des Résidences royales (actuelle salle des Gardes du rez-de-chaussée du château) pour retrouver, en 1910, leur place au Grand Trianon. Des transferts du Mobilier national, liés à la création d’une section consacrée au mobilier au musée du Louvre (1901), lui permirent d’enrichir Versailles, entre 1900 et 1914, de meubles importants bien que sans liens directs avec le palais. À l’instigation de Nolhac, la fondation, en 1907, d’une Société des amis de Versailles vint faciliter le financement d’acquisitions et de campagnes de restaurations. Maître des cérémonies lors de la signature du Traité de Versailles
Incontournable cicerone de tous les grands de ce monde de passage à Versailles, il exerça, en point d’orgue à sa carrière, le rôle de véritable maître des cérémonies lors de la signature, en 1919 au château, du Traité de Versailles. Il prit néanmoins une retraite anticipée l’année suivante. Comblé du titre d’académicien, il s’éteignit en 1936 après avoir œuvré magnifiquement à la réconciliation de Versailles avec toute la nation et tracé l’idée d’un retour à un état historique des salles suffisamment préservées. Cette politique sera amplifiée par ses successeurs, confortés par leurs tutelles politiques, et l’on peut supposer que Pierre de Nolhac, aujourd’hui, serait ébloui par le chemin parcouru.
_________________ Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, répondit Mme de Chartres, vous serez souvent trompée ; ce qui paraît n'est presque jamais la vérité.
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 10803 Localisation : Entre le comté d'Eu, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: lampas Indes jaune blanc 1867 chambre reine Trianon Mer 4 Mar 2020 - 9:04
Un lampas des Indes remis en place LVC 2 mars 2020 par Elisabeth Caude
L’exposition « Versailles Revival », actuellement au château de Versailles, a fourni l’occasion de restituer la chambre de Marie-Antoinette, au Petit Trianon, telle qu’elle avait été pensée sous le Second Empire. Étapes détaillées d’une restauration. Voir le sujet connexe : Mobilier de la chambre de la reine à Trianon
_________________ Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, répondit Mme de Chartres, vous serez souvent trompée ; ce qui paraît n'est presque jamais la vérité.
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 10803 Localisation : Entre le comté d'Eu, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Live - Laurent Salomé - Exposition Versailles Revival 1867-1937, enregistré/diffusé le 29 avr. 2020.
Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, vous invite à une ultime visite de l'exposition Versailles Revival 1867-1937 avant son décrochage, l'exposition étant demeurée en l'état depuis le début du confinement.
_________________ Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, répondit Mme de Chartres, vous serez souvent trompée ; ce qui paraît n'est presque jamais la vérité.
bailleux Ecuyer
Nombre de messages : 18 Age : 48 Localisation : France Date d'inscription : 20/05/2014
Sujet: Re: Exposition Versailles revival, 1867-1937 (10/2019-02/2020) Ven 8 Mai 2020 - 11:59
Bonjour à tous,
Concernant la commode Leleu placée dans la reconstitution de la chambre de la Reine, en connaissez vous l'origine et savez vous où elle était installée au XVIIIème? Je ne trouve que peu de renseignements sur ce mobilier. Merci.
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 10803 Localisation : Entre le comté d'Eu, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: commode Jean-François Leleu Trianon 1867 Ven 8 Mai 2020 - 12:11
Désignation : commode Nº d'inventaire: VMB 14267 Auteur : Leleu, Jean-François (ébéniste) Date de création : 1770-1780 (XVIIIe siècle) Dimensions : H. 88,5 ; L. 150 ; Pr. 64,5 cm. Matière et technique : Bâti : chêne. Placage : bois de rose, amarante, buis, ébène. Bronze ciselé et doré. Marbre bleu turquin. RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Extrait de la fiche :
Mentionnée dans l'appartement du directeur Rewbell au Luxembourg en 1796, puis dans la chambre à coucher au 2ème étage du pavillon de Flore aux Tuileries en 1807, 1809 et 1816. Marques de Tuileries sous l'Empire et la Restauration. Inventoriée au Garde-Meuble en 1855 (7605). Entrée au Petit Trianon en 1867 à l'occasion de l'exposition organisée sous les auspices de l'impératrice Eugénie (PT 6482). Envoyée au château de Versailles en 1924.
Pour mémoire.
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bailleux Ecuyer
Nombre de messages : 18 Age : 48 Localisation : France Date d'inscription : 20/05/2014
Sujet: Re: Exposition Versailles revival, 1867-1937 (10/2019-02/2020) Ven 8 Mai 2020 - 12:24
Merci beaucoup pour cette réponse rapide. Elle n'est donc pas d'origine versaillaise.
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 18166 Age : 55 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: commode leleu bronze dore thyrse vigne Ven 8 Mai 2020 - 13:22
Le motif de bronze en ceinture, thyrse et vigne enroulée, semble être un modèle propriété de Leleu qui l'utilisa sur une autre commode rectangulaire, considérée comme son chef-d'oeuvre, et longtemps supposée d'origine royale (à tort) - ancienne collection Wildenstein, Ojjeh, Clore.
On retrouve également ce motif sur une commode conservée au Louvre (enfin en réserves au Louvre )
Commode en acajou moucheté et bronze doré Paris vers 1780 Estampillé : Jean-François LELEU Legs du baron Basile de Schlichting, 1914 Louvre, Département des Objets d'art(non exposée)
Leleu dupliquera la commode de Versailles en un modèle plus simple :
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
Louis, Comte de Frontenac Marquise, Marquis
Nombre de messages : 707 Age : 39 Localisation : Québec, Québec Date d'inscription : 18/03/2006
Laurent Jannin m’a confirmé que le mobilier d’Eugenie de la chambre de Marie-Antoinette à Trianon à été installé au Petit Trianon dans la pièce qui était déjà affectée à Eugénie. Les armoires de porcelaine ont été déplacées pour faire de la place à l’ensemble.
Louis Princesse Légitimée, Prince Légitimé de France
Nombre de messages : 4360 Age : 34 Localisation : Versailles Date d'inscription : 24/03/2007
Il est étonnant que cette commode n'ait pas fait partie des échanges avec le Louvre, peut être parce que ce dernier musée possédait déjà celle du baron de Schlichting.
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 18166 Age : 55 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
la commode du baron Basile de Schlichting n'est pas présentée au Louvre, on peut dès lors douter de l’intérêt d'un dépôt de celle de Versailles si c'est pour subir le même sort. Un projet de remeublement des appartements Napoléon III du Louvre avec les meubles Schlichting et Camondo pour évoquer le gout des collectionneurs au 19e siècle a été un temps évoqué mais resté sans suite pour l'heure.
p.s. : André nous avait parlé d'un redéploiement de la collection Thiers également. peut-être pour libérer ces pièces Napoléon III et faire avancer ce remeublement gout 19e.
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
Dernière édition par M. de Noisy le Lun 14 Déc 2020 - 10:23, édité 1 fois
Alain Roger-Ravily Dauphine, Dauphin
Nombre de messages : 12644 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 24/10/2011
A ma connaissance seul le lit et les sièges sont montés à l'attique comme caractéristiques de la reconstitution de la chambre de Marie-Antoinette en 1867.