Expo Antonio de La Gandara au musée Lambinet

Le musée Lambinet de Versailles (Yvelines) présente l'exposition Antonio de La Gandara, gentilhomme peintre de la Belle Epoque,


Depuis le 3 novembre, l’exposition Antonio de La Gandara, gentilhomme peintre de la Belle Époque est présentée au Musée Lambinet de Versailles (Yvelines).
En consacrant au peintre Antonio de La Gandara sa première rétrospective depuis sa disparition en 1917, le Musée Lambinet rend hommage à un artiste de talent, injustement délaissé, et dont la notoriété refait surface avec le retour en grâce de la Belle Époque sur le plan artistique.
Grand ami de Versailles, il y fit sa première visite à l’invitation de Robert de Montesquiou qui résidait alors au 53, avenue de Paris (aujourd’hui n° 93).
Le peintre ne cessa plus d’y revenir, notamment pour peindre les jardins du parc du château, allant même jusqu’à louer une résidence d’été à Versailles, à partir de 1911.


Homme de son temps, La Gandara fréquenta les salons mondains, l’Opéra et le monde du théâtre pour y trouver son inspiration et ses modèles.
Il fut alors un familier de la comtesse de Noailles, d’Anatole France, d’Henri de Régnier, de Gabriele d’Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie.
120 œuvres
L’exposition, avec 120 œuvres et une centaine d’objets et documents, présente toute la richesse du parcours et les différentes facettes du talent de La Gandara.
Elle a été rendue possible grâce aux nombreuses œuvres conservées chez les descendants du peintre, aux prêts de collectionneurs privés, ainsi qu’à ceux de plusieurs musées et institutions, en particulier le musée départemental de l’Oise, à Beauvais.
L’exposition dialogue également avec le fond de portraits Belle Époque conservé au Musée Lambinet, mis en valeur pour l’occasion.

Exposition Antonio de La Gandara, gentilhomme peintre de la Belle Époque, jusqu’au 24 février au musée Lambinet.
Tél. : 01 30 97 28 75.
Ouvert du lundi au dimanche, de 14h à 18h, sauf le vendredi et les jours fériés.
Tarifs : 4 à 6 €. Gratuit le dernier dimanche du mois.

Provenant des collections du musée de l'Oise :

L'affiche de l'exposition

Exposition "Antonio de la Gandara, gentilhomme-peintre de la Belle Époque"
Vidéo. (1:35)
Ville de Versailles
Du 3 novembre 2018 au 24 février 2019 - Musée Lambinet

L'expo ferme demain. Si vous souhaitiez la voir c'est la dernière chance.
Une présentation claire, reprise dans le catalogue, offre un parcours très lisible parmi les pastels, dessins et lithographies qui viennent compléter les célèbres grands portraits de femmes. Par contre, comme d'habitude à Lambinet, l'éclairage des œuvres pose problème. Les lustres des charmants petits salons où est présentée l'exposition sont inadaptés. L'ambiance est intime et agréable mais les reflets se multiplient et les sous-verre produisent un effet miroir.

Je ne résiste pas à vous communiquer quelques extraits de l'article du catalogue écrit par Lionel Arsac. Ils concernent directement l'évolution de Versailles et l'attachement de La Gandara au parc et à la ville.

Entre 1885 , date de sa rencontre avec Montesquiou et 1910, année où il loua un appartement "donnant sur le parc (…) ce Paradis terrestre", le musée national de Versailles fit l'objet de continuels aménagements. Sous l'impulsion de Pierre de Nolhac (1859-1936), conservateur du musée de 1892 à 1919, les anciennes galeries  historiques de Louis-Philippe furent en grande partie remplacées, dans les attiques et au rez-de-chaussée du corps central, par des salles illustrant l'Histoire de France au moyen d'œuvres choisies pour leurs qualités esthétiques plus que pour leur iconographie. Dans les appartements historiques, Nolhac amorça , ce courant, poursuivi au XXe siècle de rendre au palais sa vocation première de demeure royale. Enfin participant de ce mouvement érudit qui favorisa la redécouverte de l'art du XVIIIe siècle, Nolhac publia de nombreuses monographies de peintres qui, tels Watteau ou Fragonard, inspirèrent Montesquiou, Proust et La Gandara, volontiers comparé par la critique aux peintres des fêtes galantes.

La Gandara est l'un de ceux qui firent de "l'ennuyeux parc de Versailles" décrit par Musset "le séjour de prédilection des poètes et des sages"
N'est-ce pas une manière de qualifier les éminents membres du forum ? Dans quelle catégorie vous classeriez-vous ?