La devise de Madame Adélaide.

Bonjour, je recherche la devise de Madame Adélaide, fille de Louis xv et également une photo de son ex libris. Merci à tous pour votre aide.

Je n'ai jamais rien vu ou lu à ce sujet.
Madame Adélaide faisait graver les armes des princesses de France sur ses livres (Sur un écu losangé timbré d'une couronne de princesse royale : France moderne). Reliure rouge pour Adélaide. Versailles en possède quelques exemplaires.

Bonjour,

A ma connaissances chacune des Princesses avait sa couleur particulière pour les reliures :
- maroquin rouge pour Madame Adélaïde,
- maroquin vert pour Madame Victoire,
- maroquin citron pour Madame Sophie

Elles utilisaient toutes les services du même relieur, Fournier à Versailles (libraire et relieur qui avait boutique dans le vestibule du château et suivait la Cour dans ses déplacements).

Il semble ainsi que l'indication d'appartenance était les reliures frappé aux armes de France combinées à la couleur.
Parler de devise me semble plus un langage héraldique, et sur ce sujet je n'en sais pas plus.

Un ex-libris indiquant la bibliothèque n'est cependant pas exclu (Madame Elisabeth utilisait l'ex libris 'Montreuil' pour indiquer l'appartenance du livre sa résidence de Montreuil).

A noter mais un peu hors sujet, la bibliothèque du département Terre du Service historique de la Défense conserve plusieurs dizaines de volumes issus, pour leur majorité, des collections personnelles de Mesdames, filles de France. Ces livres comptent parmi les ouvrages saisis sous la Révolution française.

J'ai pu en admirer deux volumes dans la bibliothèque de l'Ecole militaire en me demandant à quelle nécessité liée à la défense nationale répondait leur présence sur ces rayonnages.

Il me semble que ce qui a justifié leur placement est leur contenu lié à la guerre et aux armées (il me semble me souvenir d'un livre de Mme Adélaide sur les Oranges Nassau à propos des guerres des Pays-Bas sous Louis XIV).

En héraldique la devise comporte deux éléments. Le Corps de la devise qui est une figure et l'Ame qui est habituellement une courte sentence. Le Soleil et «Nec pluribus impar» forment la devise de Louis XIV.

Je n'ai effectivement connaissance d'aucune devise pour les filles de France. En avaient-elles une ?

Quand à l'ex-libris, cette gravure personnalisée collée sur l'intérieur de la couverture ou sur la page de garde comme marque d'appartenance,
quel pouvait en être l'utilité quand on avait, comme mesdames, ses armes et une couleur de cuir sur ses propres livres ?

L'ex-libris me semble une mode répandue surtout à partir du XIXe siècle.

Au sujet des ex-libris en voici un petit historique tiré du site Wilkipedia :

"Le British Museum possède une des tablettes bleues en argile vernissée qui habillaient les boîtes de cèdre dans lesquelles le pharaon Aménophis III conservait ses papyrus. Cette tablette constitue l'une des premières formes d'ex-libris et remonte à environ 1400 avant J.-C. Les manuscrits enluminés du Moyen Âge portaient aussi la liste de leurs propriétaires successifs. Il s'agissait d'ex-libris rédigés à la main, très souvent richement ornés et armoriés.

L'ex-libris imprimé et tiré à un certain nombre d'exemplaires est né avec l'imprimerie. Il apparaît à Nuremberg aux environ de 1511, gravé sur bois et souvent enluminé. (Dürer aurait gravé la marche du célèbre humaniste Willibald Pirckheimer). L'ex-libris passe alors en Suisse et arrive en France au début du XVIe siècle. Le plus ancien ex-libris gravé en français est celui de Jean-Bertrand de La Tour Blanche, en Périgord (1529). Les ex-libris ont connu un grand essor au XIXe siècle, alors que la diffusion du livre s'amplifie fortement avec l'industrialisation de la production de papier."

A côté de sa fonction simplement utilitaire, l'ex-libris est devenu objet de collection. Certaines vignettes, œuvres de dessinateurs et de graveurs réputés, sont de véritables travaux d'art qui font la joie des collectionneurs. Pour ma part j'en possède de fort beaux du XVIIeme siecles qui donne de l'intérêt aux livres dans lesquels ils sont apposés.

C'est pourquoi je continue de penser qu'il est peu probable que Mesdames ai eu des ex-libris autrement que pour indiquer la bibliothèque d'appartenance (par exemple Bellevue) comme Madame Elisabeth en a eu pour Montreuil.