Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées.

artiste : Céline Frisch, claveciniste
Compositeurs : François Couperin, Pierre Dandrieu, Louis-Claude Daquin, Claude Balbastre, Michel Corrette
Label : Alpha Classics

« Mais qu'allons-nous faire de tous ces plaisirs ? » Question fredonnée en tête-à-tête par Peau d’âne et le Prince sous la caméra de Jacques Demy, question plus embêtante pour les clavecinistes attirés par le siècle de Louis XV.
Que faire de tous les plaisirs que les compositeurs de l’époque distribuent sans compter, comment habiter aujourd’hui ce royaume de l’agréable ?
L’option habituelle consiste à s’en tenir au plus perfectionniste de ces maîtres (Couperin), au plus ambitieux (Rameau) ou au plus aventureux (Forqueray) dans des programmes focalisés sur l’un d’eux.
C’est laisser de côté tout un pan du répertoire, que Céline Frisch remet à l’honneur par une méthode inédite sur une idée originale d'Alexandra Doublet, commanditaire et conceptrice principale de ce programme qui a été créé au château de Fontainebleau lors de l'édition 2016 du festival Les Fresques musicales .
Du Réveil-matin de Couperin jusqu’aux Etoiles de Corrette, elle retrace une journée à la cour de Louis XV et fait sonner toute la palette d'un clavecin exceptionnel copié par Andrea Restelli d'après un instrument de Goujon.

01. Premier livre de pièces de clavecin, Quatrième ordre: IV. Le réveil-matin 3:24
02. Pièces de clavecin, premier ordre: II. Allemande "La couronne" 4:51
03. Pièces de clavecin, premier ordre: III. Courante 2:22
04. Pièces de clavecin, premier ordre: IV. Sarabande "La magnifique" 3:29
05. Carillon ou cloches 3:37
06. Pièces de clavecin, Les plaisirs de la chasse: I. L'appel des Chasseurs - Fanfare en Rondeau 1:29
07. Pièces de clavecin, Les plaisirs de la chasse: II. Marche 1:24
08. Pièces de clavecin, Les plaisirs de la chasse: III. L'appel des chiens 1:04
09. Pièces de clavecin, Les plaisirs de la chasse: IV. La prise du cerf 0:41
10. Pièces de clavecin, Les plaisirs de la chasse: V. La curée - Fanfare 1:01
11. Pièces de clavecin, Les plaisirs de la chasse: VI. Réjouissance des chasseurs 6:15
12. Second livre de pièces de clavecin, Sixième ordre: III. Le gazoüillement 2:20
13. Pièces de clavecin: X. Les tendres sentiments 6:26
14. Pièces de clavecin: VI. L’aimable 6:10
15. Troisième livre de pièces de clavecin, Quatorzième ordre: I. Le Rossignol-en-amour 6:42
16. Second livre de pièces de clavecin, Septième ordre: V. Les amusemens 4:06
17. Pièces de clavecin, Second ordre: II. Le Colin Maillard 1:51
18. Recueil d'airs choisis de plusieurs opéras accommodés pour le clavecin: Pygmalion de Rameau (Ouverture - Pantomime - Gigue - Contredanse) 12:00
19. Premier livre de pièces pour le clavecin, Op. 12, Troisième suite: V. Les étoiles 3:00

NICOLAS LEBÈGUE (1631-1702)
GUILLAUME-GABRIEL NIVERS (1632-1714)
Nicolas Bucher, orgue
Maïlys de Villoutreys, soprano 
Anaïs Bertrand · Cécile Dalmon · Danaé Monnié · Orelle Pralus, plain-chant
CVS décembre 2022.
Livret français/anglais/allemand - Durée : 69ʼ21

Nicolas Lebègue est né à Laon en 1631. Il s’installe à Paris à partir de 1656 et devient organiste à l’église Saint-Merry en 1664. En 1678 il est nommé par quartier titulaire de l’orgue de la Chapelle royale de Versailles.
Principal organiste du roi Louis XIV de 1678 à sa mort en 1702, Nicolas Lebègue représente un premier état de perfection de l’orgue français. Alternant grandes pièces virtuoses dignes de la pompe versaillaise, Noëls inspirés et élévations poétiques, ces Vêpres de Noël donnent à entendre l’alternance traditionnelle avec les œuvres vocales, comme le pratiquaient les religieuses parisiennes, celles du Port-Royal ou ces Filles-Dieu veillant sur les condamnés à mort : Motets à voix seule de Lebègue, et Plain-Chant composé par Nivers pour l’usage parisien. C’est toute l’atmosphère de cette Nativité « à la française » qui est restituée avec ampleur et beauté sous la direction de Nicolas Bucher, aux claviers du Grand Orgue de la Chapelle Royale.

Enregistré du 26 au 29 novembre 2021 à la Chapelle Royale de Versailles.

Oeuvres de Francoeur, Rameau, Mondonville, Dauvergne, Royer, Bury, Berton...
Les Ambassadeurs - La Grande Ecurie
Alexis Kossenko, direction


Versailles 1773
Dans le Versailles des Rois de France, la musique était omniprésente lors des grands festins d’apparat. Louis XV fit construire l’Opéra Royal en 1770 pour abriter les célébrations officielles de mariage de ses trois petits fils. Clé de voûte de la cérémonie, le grand dîner d’apparat était intégralement accompagné de musique, couvrant le brouhaha des courtisans assemblés et le bruit du service à table. Un orchestre considérable de soixante-dix musiciens faisait entendre des symphonies splendides, issues des opéras à succès. Pour le mariage du Comte d’Artois (futur Charles X) en 1773, le raffinement orchestral n’eut d’égal que la puissance dramatique et l’énergie chorégraphique. Alexis Kossenko redonne à ces musiques festives le luxe de leur interprétation en grand effectif, sur la scène même qui les avait accueillies pour ce mariage historique !

Enregistré du 2 au 4 octobre 2022 à l'Opéra Royal du Château de Versailles.
Parution : Aout 2023
Double CD + Livret
Prix : 30.00€

Dans un programme consacré à des compositeurs d’opéra du XVIIIᵉ siècle, Marie Perbost, Gaétan Jarry et l’Opéra Royal de Versailles nous régalent de divers hommages à Vénus.
Comédie, tragédie et pastiche font bon ménage dans un florilège habilement conçu, servi par des interprètes aussi talentueux que polyvalents.
De belles découvertes côtoient quelques grands classiques du répertoire.

Programme :
Jean-Philippe Rameau (1683-1764) :
airs « Brillez astres nouveaux » et « Tristes apprêts », chœur « Vénus, Ô Vénus » extraits de Castor et Pollux ;
airs « Amour, Amour, lance tes traits » et « Formons les plus brillants concerts », chaconne extraits de Platée ;
prélude de l’acte III et air « Cruelle mère des Amours » extraits de Hippolyte et Aricie.
François Rebel (1701-1775) et François Francoeur (1698-1787) :
gavottes et air « Ô vous qui nous faites entendre » extraits de Ismène ;
air « Loin de nos cœurs tristes plaintes » extrait de Scanderberg.
Jean-Baptiste Niel (1690-1775) :
air « Sommeil de l’amour » extrait de Les Romans.
Egidio Romualdo Duni (1709-1775) :
« Ô toi que le hameau révère » extrait de Les Moissonneurs.
Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1711-1772) :
ritournelle, « Non ! Non ! Non ! N’espère pas » et « J’ai Hoperdu mes attraits et l’amour va paraitre » extraits de Les Fêtes de Paphos.
Jean-Joseph Mouret (1682-1738) :
« Aimez, Aimez, qu’attendez-vous ? » extrait de Les Fêtes de Thalie.

Avec : Marie Perbost, soprano ; Chœur et Orchestre de l’Opéra Royal, direction : Gaétan Jarry.
1 CD Château de Versailles Spectacles.
Enregistré du 7 au 9 janvier 2023 en salle Marengo du Château de Versailles.
Notice de présentation en français, anglais et allemand.
Durée : 55:47

Ce Ballet héroïque, dédié à Madame de Pompadour, en un prologue et trois entrées, sur un livret de Jean-Louis Fuzelier, fut représenté à l’Académie royale de musique le 23 septembre 1749 et fit à l'époque de l'ombre au Zoroastre de Rameau...
Il fut jouée à Versailles au concert de la reine, dans l'appartement de la Dauphine, le 7 mars 1750 et y fut aussi bien reçu qu'à Paris.
ll fut repris le 25 octobre 1750, en 1755, puis le 22 mai 1759. Une reprise eut lieu en 1767, à laquelle participa Marie-Madeleine Guimard, en dansant un pas de deux.
La musique valait bien mieux que le livret du librettiste dont Voltaire dira :


Alexis Kossenko, une distribution sans faille et un orchestre aussi vivant que coloré exhument un opéra pétillant qui, à sa création, fit de l’ombre à Rameau.
Aexis Kossenko défend, toujours avec le soutien du Centre de musique baroque de Versailles, et toujours avec le même engagement, l’œuvre qui, en son temps, lui vola la vedette.

Signé Louis Fuzelier, le livret de ce Carnaval du Parnasse est un marivaudage dans lequel sont impliqués Momus, dieu de la raillerie, Thalie, muse de la comédie, et Apollon, tandis que le prologue prélude à la Querelle des Bouffons en confrontant musiques française et italienne. Tout est prétexte à des bons mots qui amuseront surtout ceux qui connaissent (très) bien leur mythologie et se sont imprégnés de l’esprit XVIIIe siècle. La musique, elle, plaira à tout le monde.

Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville : Le Carnaval du Parnasse.
Gwendoline Blondeel (Florine, Thalie), Hélène Guilmette (Licoris), Mathias Vidal (un berger, Apollon), David Witczak (Momus), Les Ambassadeurs ~ La Grande Ecurie, Alexis Kossenko.
Château de Versailles Spectacles (2 CD, parution le 12 avril). Ø 2023. TT : 2 h 07’.

source : https://www.diapasonmag.fr/disque/diapason-dor-pour-le-carnaval-du-parnasse-de-mondonville-46351.html

A bout du monde sur l'île mythique d'Ogygie, alors que Neptune déchaîne la tempête, l'inconsolable Calypso tente de séduire un jeune et beau naufragé du nom de Télémaque... Le fils d'Ulysse répondra-t-il aux charmes dangereux de la nymphe ? Parviendra-t-il, humble mortel dans le schéma des Dieux, à quitter l'île où déjà son père fut prisonnier ?

Quintessence de l'épopée homérique, Télémaque & Calypso rend un flamboyant hommage à l'efficacité dramatique propre à Destouches, et à ce soin particulier de privilégier dans ses récits le "vivacité du débit" et le naturel de la déclamation. Après Sémiramis, Margaux Blanchard et Sylvain Sartre poursuivent leur brillante exploration des chefs d'œuvres de l'aventureux compositeur mousquetaire, enfin exhumées.

Enregistré du 2 au 4 octobre 2023 à l'auditorium du Conservatoire Jean-Baptiste Lully (Puteaux).

Isabelle Druet · Antonin Rondepierre · Emmanuelle de Negri · David Witczak · Hasnaa Bennani · Marine Lafdal-Franc · Adrien Fournaison · David Tricou · Colin Isoir

Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles, Fabien Armengaud, directeur artistique
Les Ombres, Margaux Blanchard et Sylvain Sartre, direction

Distributiopn : Reinoud Van Mechelen (Céphale et direction), Déborah Cachet (Procris), Ema Nikolovska (l’Aurore), Lore Binon (Flore, Dorine), Gwendoline Blondeel (Iphis, la prêtresse, nymphe), Lisandro Abadie (Borée, Pan).
Enregistré en janvier 2023 au Grand Manège de Namur par Manuel Mohino.

Elisabeth Jacquet de la Guerre est peut-être la plus célèbre et la plus fascinante des compositrices du Grand Siècle.
Enfant prodige, fille d’un fameux claveciniste et claveciniste virtuose elle-même, Elisabeth Jacquet se fait rapidement un nom à la cour de Louis XIV par l’entremise de Madame de Montespan. Dès ses 5 ans, elle joue du clavier devant Louis XIV, qui l’encourage à cultiver son art. Elle épousera l’organiste Martin de la Guerre.

Fait assez rare à l’époque, son statut de femme mariée ne l’empêche pas de poursuivre ses activités de composition : elle publie jusqu’à sa mort des pièces pour clavecin, des sonates pour violons, quelques cantates et compose en 1694 une tragédie lyrique : Céphale et Procris.

Le 15 mars 1694, l’Académie royale de musique représente pour la première fois de son histoire cet opéra composé par une femme. L'oeuvre s’inspire des Métamorphoses d’Ovide. sur un livret de Joseph-François Duché de Vancy.
En son temps, l’œuvre n’aura guère de succès et ne sera jouée à Paris que cinq ou six fois, sans y être reprise ensuite.