Expo : Verberckt et l’oratoire de Louis XV à Fontainebleau

du 25 mai au 18 septembre 2012

Le château de Fontainebleau fit l’objet sous le règne de Louis XV d’importantes campagnes de travaux qui en modifièrent tant l’architecture que le décor intérieur. Selon le voeu du souverain, les principales pièces des appartements d’apparat et des appartements privés furent alors mises au goût du jour en recevant de somptueux lambris sculptés par Jacques Verberckt et son collaborateur Magnonais. Ces ensembles furent ensuite souvent démembrés afin d’être remplacés par de nouveaux lambris d’esthétique plus moderne.
Parmi les boiseries conservées dans les réserves du château subsiste ainsi une série de remarquables panneaux sculptés d’épis de blé, de coquilles et d’entrelacs végétaux qui furent dorés sans apprêt. Ces éléments précieux de la décoration du palais appartenaient aux oratoires créés en 1741–1742 sur la tribune de la chapelle de la Trinité. Restaurés, ils sont, pour la première fois, montrés au public à l’occasion d’une exposition–dossier et témoignent du raffinement de la cour de Louis XV.

http://visitparis-cultureguide.parisinfo.com/fr/exposition/jacques-verberckt-et-l-oratoire-de-louis-xv-a-fontainebleau-exposition-e-767490

http://www.officiel-galeries-musees.com/exposition/jacques-verberckt-et-l-oratoire-de-louis-xv-a-fontainebleau

Merci, cher Pierre-Adrien pour l'évocation de cette exposition. Cela illustre parfaitement ce qui existait aussi sur la tribune de la chapelle de Versailles et dont il ne semble pas que des dessins ait été retrouvés jusqu'à aujourd'hui. Alexandre Maral les aurait assurément publiés. Alfred Marie n'avait pu en donner que quelques détails écrits révélant leur existence.

Citation : Si les deux oratoires du 1er étage de la chapelle de Versailles sont en effet peu connus , en revanche ceux de part et d'autre de l'entrée de la chapelle au rez-de-chaussée sont connus et M. Maral en a publié les élévations dans son ouvrage.

Ceux d'époque Louis XIV étaient semblables par leur dessin aux confessionaux , remplacés pour vestusté par d'autres plus modernes , eux-même à nouveau modernisés de façon néo-classiques à la fin des années 1760. On les appelait alors " tribunes " ou " niches ".


Chère Madame, il y eut aussi un oratoire central auquel on accédait directement par les portes de la tribune et pour lequel les élévations manquent.
Notre époque fait avec bonheur le tour de réserves, décors, boiseries. On s'étonne du peu d'intérêt passé.

Citation : C'est vrai cet oratoire central du 1er étage était encore utilisé sous Louis XVI et son dessin est totalement inconnu de nos jours .

Sait-on à quel moment cette tribune royale de la chapelle de la Trinité fut démontée ?
Au XIXème siècle probablement ?


A l'occasion de la restauration générale de la chapelle, effectivement.
Les usages avaient totalement changé après la révolution. Ce dispositif était le témoin de pratiques religieuses quotidiennes révolues.
On le trouvait d'ailleurs dans toutes le chapelles palatines sous l'Ancien Régime.
Nous savons qu'à la chapelle de la Trinité au château de Fontainebleau ces "niches" ou "lanternes" (c'est ainsi que l'on appelait les oratoires) existaient déjà sous Louis XIV, époque à laquelle elles avaient déjà été modifiées d'ailleurs.
La tribune royale, portée par dix colonnes et jugée trop exigüe fut allongée d'une travée en 1741, et en 1742 des bancs et des "lanternes" plus spacieux qu'auparavant furent aménagés pour le Roi et pour la Reine, oratoires dont nous verrons les lambris sculptés de coquilles, épis de blés et entrelacs végétaux par Verberckt à l'exposition...

L'exposition-dossier aura lieu dans la salle Saint-Louis, autrement dit, elle fera partie du circuit de visite des Grands appartements.
Le catalogue est en vente la semaine prochaine.

Parmi les lambris exposés et conservés, nous ne trouverons pas de panneaux qui proviendraient de ces oratoires.( L'ajustement ne correspondrait pas à ceux des niches.) Apparemment, il n'existerait pas de vestiges identifiés de ces dernières.
Les boiseries de l'exposition permettront néanmoins d'en retrouver l'esprit et la magnificence.
Des gravures et documents conservés aux Archives Nationales pallieront l'absence des panneaux et donneront une idée précise de l'aspect de ces fameuses niches.

(Informations données par la Conservation)


...

Je reçois ce matin le petit ouvrage "Sculpter pour Louis XV, Jacques Verberckt ou l'art du lambris à Fontainebleau" acheté en ligne chez Faton. Voici, sous la plume de Xavier Salmon et de Côme Fabre, encore stagiaire, mas sans doute plus pour longtemps, un ouvrage qui renoue avec les petites études scientifiques devenues bien rares.
Relevant d'ailleurs aussi bien de l'architecte que de l'historien de l'art, elles manquent trop souvent désormais pour témoigner de l'évolution des connaissances dans nos domaines de prédilection.
Evidemment l'hypothèse d'oratoire pour la tribune de la chapelle renvoie à l'ouvrage d'Alexandre Maral pour Versailles.
Comme on aurait aimé de semblables publications au sujet des travaux du rez-de-chaussée à Versailles, par exemple.


12,50€, on ne m'a pas réclamé de frais de port

En effet cher Noisy, c'est tout petit :

Merci cher Pierre-Adrien, cela complète si bien le petit ouvrage sur Verberckt

J'ai eu le plaisir d'en refaire un examen plus méticuleux hier.
Le fait est que la surprise de la réduction de cette présentation est impossible à imaginer à la lecture de l'excellent petit catalogue. Elle sera toutefois bien récompensée par un bon examen du dessin et du travail de ciselure exceptionnels de ces lambris de bois demeurés dans leur jus. C'est une "boite à bijou" à laquelle les photos de Pierre-Adrien rendent hommage.

Cher Pierre-Adrien,
Vous nous enchantez avec vos reportages successifs, celui-ci est bien utile pour comprendre la disposition supposée de ces panneaux, le catalogue étant peu disert sur ce point-là.
En outre, cela permet, et ce n'est pas négligeable, de garder trace de la scénographie, indispensable dispensateur d'ambiance.