Exposition Joséphine, Musée du Luxembourg, mars à juin 2014

À l’occasion du bicentenaire de sa mort, l’exposition rassemblera souvenirs personnels et œuvres majeures provenant des prestigieuses collections d’art de l’impératrice Joséphine.

Le musée du Luxembourg restituera avec cette exposition l’image d’une femme moderne, passionnée par les voyages, la musique et les jardins, et qui incarne encore aujourd’hui un destin hors du commun.

Merci cher M. de Noisy. Décidément les notices de la RMN sont bien approximatives. Cette fois c'est sur le nom qu'il y a inexactitude. En effet on légende le portait de Joséphine : "Joséphine de Beauharnais" ce qui est une erreur historique. On doit parler soit de Marie-Josèphe-Rose de Beauharnais, soit de l'impératrice Joséphine, surnom donné par Bonaparte.

Née Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, veuve Beauharnais depuis 1794 lors de son mariage avec l'Empereur.


Sacre de l'empereur Napoléon Ier et couronnement de l'impératrice Joséphine
A Notre-Dame de Paris, 2 décembre 1804
Auteur : David Jacques Louis (1748-1825)
(C) RMN-Château de Versailles

Et oui ! L'Empereur voulait lui donner un prénom qui n'avait été utilisé par aucun amant de sa femme avant lui !
C'est ce que j'ai lu chez plusieurs biographes : Joséphine était communément appelée Rose par ses intimes avant son second mariage...

Il est vrai que cela peut paraitre surprenant (c'est pouquoi je trouvais intérressant d'en parler) tant l'association de Joséphine et Beauharnais est célèbre et reprise par les plus éminents historiens des XIXème et XXème, comme Frédéric Masson par exemple. C'est grâce au livre de B. Chevallier sur Joséphine, qui corrige cette erreur, que mon attention a été attirée faisant moi-même jusqu'alors ce contresens historique. Pour être même plus précis avant sa rencontre avec Bonaparte, ses proches l'appellent de son second prénom : Rose. Je pense que les spécialistes de l'Empire sur notre forum pourront confirmer mes propos.

L'exposition permettra, grâce à des prêts exceptionnels du Musée du Louvre, du Musée de l'Ermitage, du Victoria & Albert Museum et l'apport des collections de Malmaison d'évoquer, outre sa vie, tous les domaines dans lesquels Joséphine a laissé son empreinte, à commencer par les arts décoratifs, en montrant le luxe de ses ameublements et de sa table, la mode à travers l'élégance et la richesse de ses toilettes et de ses bijoux.

L'art du portrait sera également à l’honneur au moyen d'œuvres aussi emblématiques que son grand portrait par Prud'hon, aujourd'hui au musée du Louvre, ou celui de Gros, conservé au musée Masséna de Nice. Le visiteur découvrira l'intimité de ses appartements, son goût pour les collections les plus variées - peintures anciennes et modernes, sculptures, antiquités - mais aussi sa passion pour les jardins, les fleurs et les oiseaux. Ces aspects, souvent méconnus, illustrent le rôle capital que Joséphine a joué dans la constitution du style de l'époque consulaire et impériale.

Deux-cents ans après sa mort, l'exposition restituera, l'image d'une femme pleinement inscrite dans son temps et qui incarne encore aujourd'hui un destin hors du commun dans une société en pleine mutation.

12 Mars 2014 - 29 Juin 2014

Tous les jours de 10 h à 19 h 30
Nocturne le lundi jusqu’à 22 h
Les 21 avril (lundi de Pâques) et 9 juin (lundi de Pentecôte) de 10h à 19h30
Fermeture le 1er mai

Pour la nuit européenne des musées : entrée gratuite le samedi 17 mai de 20h à minuit.

http://www.museeduluxembourg.fr/fr/expositions/p_exposition-22/

La harpe exposée habituellement à Malmaison en fera partie :

La voici, in situ




Puisque vous parlez de la richesse de ses toilettes




Et cette jolie petite paire de bottines (cuir, fourrure, soie et fils d'or)




Cher M. de Marigny, je confirme que ses amis l'appellaient Rose.

Cordialement

une femme qui fut fascinante et qui fascina Bonaparte puis Napoléon jusqu'à sa mort!!!
ses intérêts furent multiples tant musicaux qu'en matière de peinture ou de sculpture, botaniques ou de mode de mobilier ou d'objets d'art!!! L'architecture apparemment la passiona moins.
ce fut aussi certainement une femme trait-d'union entre le XVIIIe et le XIXe et finalement très libre.
Intelligente certainement ou fine mouche pour passer sans trop de dégâts à travers la période révolutionnaire et mère aussi apparemment attachante pour ses enfants !

Je me demande cependant si le le futur empereur en créant le code civil n'a pas resserré les libertés de la femme compte tenu des libertés que prenait Joséphine !!!

Napoléon qu'on peut qualifier de "macho" dans son comportement avec les femmes' n'aurait il pas voulu se venger sur les femmes en général du fait de s'être fait quasi toujours mené par le bout du nez par cette délicieuse Rose devenue Joséphine !!!!

L'impératrice Joséphine, de Bosio, fait également partie des oeuvres qui seront exposées.


La voici prête pour le départ.

Grâce au mécénat d'Axa le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau a pu acquérir une paire de vases pots-pourris offerts par la reine Louise de Prusse à l'impératrice Joséphine en 1805, manufacture royale de Berlin, vers 1803-1804, porcelaine et bronze doré, H : 50 cm.
Offerts en 1805 en cadeau diplomatique à l'impératrice Joséphine (1763-1814) par la reine Louise de Prusse (1776-1810), la remise de ces deux remarquables vases pots-pourris s'inscrit dans le contexte du rapprochement des relations franco-prusses concrétisées la même année par la signature du traité de Schönbrunn, après la victoire de l'empereur Napoléon Ier à Austerlitz. Véritable tour de force technique de la manufacture royale de Berlin essayant de rivaliser à cette occasion avec la Manufacture française de Sèvres, ces extraordinaires vases pots-pourris appartenant à une série de douze vases se caractérisent par leur qualité d'exécution exceptionnelle ayant suscité une forte admiration à leur arrivée en France, notamment en raison de leurs dimensions importantes, de leur forme inspirée des vases antiques, et de leur décor unique de paysage représentant les aménagements réalisés sur l'initiative de Joséphine à La Malmaison après 1799. Considérés comme définitivement perdus, la réapparition récente de ces rares vases constitue une opportunité unique d'acquérir des pièces essentielles liées au souvenir de l'impératrice Joséphine et à l'histoire du château de Malmaison, où ils figuraient dans le salon de musique.

Ils sont exposés au Luxembourg

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028054836

Photos de l'exposition extraites de l'article Joséphine au Luxembourg, Joséphine à Malmaison, 17 mars 2014 unpointculture.com



Communiqué de Presse, liste des oeuvres exposées, plan de l'exposition : http://www.grandpalais.fr/sites/default/files/field_press_file/dp_josephine.pdf

Ajouts liés à l'actualité des ventes aux enchères :

Le 29 avril 2014 à Paris, chez Sotheby's, vente de trois lettres autographes de Joséphine à Alexandre Berthier :

Mayence, 15 octobre (1806) : En octobre 1806, pour la campagne d'Iéna, Joséphine s'installa à Mayence. Dans cette lettre écrite sur papier doré à frise gaufrée de palmes, urnes et lauriers, à son chiffre ( in-8 ), Joséphine prie Berthier de protéger l'empereur. (...) ayés surtout bien soin de l'empereur. faites qu'il ne s'expose pas trop. vous êtes un de ses plus anciens amis et c'est sur votre attachement que je me repose.(...) (Inédite et inconnue.)



Strasbourg, 2 juin (1809) Joséphine prie Berthier, huit jours après la Bataille d'Essling et un mois avant la Bataille de Wagram, de pourvoir Mr de Montaigne d'un poste de simple volontaire auprès de lui, ses demandes de servir auprès de l'Empereur n'ayant pas reçu de réponse.
Cette lettre est écrite au lendemain de fortes remontrances de Napoléon à Joséphine, cette dernière ayant laissé sa fille Hortense emmener ses enfants à Bade.(Lettre inédite et inconnue.)

Strasbourg, 5 juin (1809) Lettre sur le départ de la maréchale Lannes (3 mai).
Joséphine décrit le départ précipité de la maréchale Lannes espérant encore revoir son mari vivant : "je regrette de ne pas l'avoir retenue ici. mais tout ce que l'on me mandait alors me faisait croire le maréchal hors de danger, et j'en avais donné l'espoir même à sa femme (...) je ne me console que par la confiance que j'ai dans vos soins pour l'empereur. adieu mon cher prince de neufchâtel. recevez l'assurance de ma tendre amitié. embrassez pour moi eugène, je suis heureuse de le savoir près de l'empereur et de vous. josephine."
La maréchale Lannes était dame de Palais de l'Impératrice.
Le maréchal Lannes, duc de Montebello, fut atteint par un boulet à la bataille d'Essling (22 mai 1809) et mourut huit jours plus tard. (Belle lettre historique, inédite et inconnue.)

Superbe exposition. Un mélange savamment dosé d'oeuvres produites par les différents corps de métiers participant des Arts dits Décoratifs.

Un plaisir de découvrir pour la première fois le Spray Beauharnais, que je ne connaissais que par le cliché reproduit dans le Morel, et dont il est difficile de rendre les dimensions relativement imposantes :


Découverte également d'une acquisition du Louvre qui m'avait totalement échappée :

Enfin, et bien en lien avec Versailles, plaisir de pouvoir admirer une nouvelle fois et au plus près les magnifiques turqueries de Pithou sur plaques de porcelaine :

https://www.connaissancesdeversailles.org/t1807-plaques-de-porcelaines-de-sevres-a-versailles?highlight=porcelaines

J'avais eu cette même dernière opportunité au cours d'une exposition temporaire il y a une vingtaine d'années. Mais je n'arrive plus à me rappeler laquelle (au Petit Palais ?).

Cette paire de pendants n'est pas un achat récent, cher Vidame, il s'agit de celle de la parure achetée au comte de Paris en 1985  :



Parure de saphir et de diamants de la reine Marie-Amélie.
Description : Achat de la parure par le duc Louis-Philippe, futur Louis-Philippe à la reine Hortense de Beauharnais en 1821, remaniée et complétée pour la reine Marie-Amélie. Collection des Diamants de la Couronne
Crédit photographique : (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Droits réservés
Période : 19e siècle, période contemporaine de 1789 à 1914
Date : 1839
Technique/Matière : diamant, or (métal), saphir
Site de production : Paris (origine)
Localisation : Paris, musée du Louvre
Acquisition : Achat de la parure par le duc Louis-Philippe à la reine Hortense de Beauharnais en 1821 remaniée et complétée pour la reine Marie-Amélie, 1985.

Il faudrait vérifier mais Louis-Philippe n'utilisa pas les bijoux de la Couronne qu'il fit arrêter en chemin, dans les bagages de Charles X en route pour l'exil.
Les bijoux de la Couronne furent déposés au Ministère des Finances pendant toute la Monarchie de juillet.

Sauf erreur l'achat de la parure à Hortense fut en plus une volonté particulière de Marie-Amélie voulant aider la reine de Hollande déchue dans un geste dû à la mauvaise fortune pouvant atteindre tout un chacun. Elle ne croyait pas si bien dire.
Donc, sauf erreur de ma part, c'est comme bien personnel et non comme bijoux de la Couronne que ces joyaux furent conservés par Marie-Amélie et sa descendance jusqu'à la comtesse de Paris qui fut lla dernière à les porter.

Vous avez raison cher Alain , cette parure n'a jamais fait partie des bijoux de la couronne mais a simplement été achetée personnellement par Louis Philippe pour Marie Amélie et venant de la reine Hortense.
La reine ne portât effectivement pas le bijoux de la couronne mais possédait de très beaux joyaux (ex un parure d'émeraudes de chez Mellerio dit Meller)
On ne sait pas non plus s'il ont appartenu à Joséphine mais ce sont de beaux et bons équivalents de ceux qu'elle dût posséder.
Les erreurs sont légions sur les sites de nos musée !!!
La vente de la parure a fait couler beaucoup d'encre à l'époque , le comte de Paris ayant été soupçonné d'avoir voulu les transférer en suisse sans autorisation des douanes ce qui aurait permis à la France de les acheter à un prix correct (6 millions de francs si je me souviens bien)

Citation :

jusqu'à la comtesse de Paris qui fut la dernière à les porter.

A proprement parler, non, cher Alain.

Inès de la Fressange, mannequin alors au faîte de sa gloire chanelisante des années 1980-90, les avait arboré lors d'une séance photo dans la galerie d'Apollon et parue dans Connaissance des Arts.
Cela lui allait à merveille, son port aristocratique le lui autorisait.

Un cliché doit pouvoir être trouvé bien que ce soit ante-web.

Tout à fait vrai cher Lebrun, je me souviens très bien des clichés faits au Louvre en présence de Karl Lagerfeld (prit-il les photos?).
Simplement cela me fit l'impression d'un reportage (sorte d 'étalage vivant, pardon Inés, si jeune et belle alors).
Madame, l'épouse du prétendant au trône de France, portant ces (presque ses) joyaux, c'est autres chose.
Il me semble que la page est tournée, plus personne ne pouvant les porter comme cela.

Trouvée sur le web ..... :

Lebrun a écrit:

Cette paire de pendants n'est pas un achat récent, cher Vidame, il s'agit de celle de la parure achetée au comte de Paris en 1985

Merci beaucoup cher Lebrun. Quel idiot. Distraits pour l'occasion de la parure complète, il ne m'est même pas venu l'idée des les y associer !  

jacob pierre a écrit:

La reine ne portât effectivement pas le bijoux de la couronne

Vraisemblablement parce que la mode ne s'y prêtait guère sous la Monarchie de Juillet, mais aussi sans doute par respect envers sa cousine germaine la duchesse d'Angoulême, avec qui elle était restée en bons termes et dont elle ne voulait pas paraître porter les dépouilles.

Pour compléter les propos de Lebrun et le message du Chancelier :

http://2.bp.blogspot.com/_d9v8Jn90QUc/SaxN8L6X0FI/AAAAAAAAHXU/JmYB5OajbKU/s1600/22gaoz.jpg

La provenance Joséphine du spray dit "Beauharnais" n'est que spéculation, certes séduisante mais sans fondement (cf. le catalogue de cette exposition).

Pour revenir sur cette photo d'Inès de la Fressange portant la parure de saphirs et diamants de la reine Hortense réduite de moitié pour Marie-Amélie en prévision du partage de sa succession, je me souviens qu'elle fut éditée en carte postale.

Au moment de l'acquisition par le Louvre au printemps 2008 du nœud de corsage en diamants de l'impératrice Eugénie, il avait été envisagé de faire poser Laetitia Casta, idée alors repoussée par Henri Loyrette.

D'autres bijoux sont censés provenir de Joséphine sans qu'on en soit bien sûr:

- le diadème camées et perles de la couronne de Suède

- la parure d'émeraudes le la parure de Norvège (provenance Suède et LEUCHTENBERG là aussi)

Plus vraisemblablement, Cher Vidame, la volonté de ne pas porter les bijoux de la couronne résulte d'un choix politique de Louis-Philippe qui souhaitait matérialiser la rupture avec la monarchie de la restauration.

Pas de couronnement, mais un serment aux chambres en 1830.

C'est plus contraint et forçé que les regalia ne furent pas utilisées.

De plus, si on regarde les autres cours d'europe, les régalia étaient elles largement portées.

Certes vrai pour les regalia cher Chancelier   . Mais les autres parures ne furent pas pour autant portées par Marie-Amélie. J'aurais du aussi préciser (mea culpa) que la source de mon information était le Morel, et que mon propos n'était donc pas que pure spéculation de ma part   .