commode d'après Benneman/Stöckel datée de 1870/1880

Bonjour,

Si vous appréciez les meubles du XVIIIème siècle, je vais céder une commode d'après Benneman/Stöckel datée de 1870/1880 (et oui, un siècle plus jeune que les originales de Fontainebleau mais très ancienne malgré tout). Travail de grande finesse en particulier au niveau de la ciselure et dorure des bronzes. Si cela peut intéresser un membre du forum.....

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Envoyez moi un MP si vous souhaitez des renseignements....

Parallèlement, je recherche un modèle XIXème de la commode de Martin Carlin livrée au château de Bellevue.

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et un modèle XIXème du bureau d'après Dubois

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Merci à vous.

Sans doute plus de chances dans les catalogues de salles des ventes en cours que dans un forum consacré essentiellement à Versailles.

On se sait jamais....

Moi j'adore Versailles mais ce n'est pas le seul château magnifique en France et ces derniers renferment des trésors quasi aussi beaux....

De plus, il y a peut-être d'autres collectionneurs de meubles sur le forum....

Bonjour
Il y a une copie de la commode de carlin chez un antiquaire au début de la rue de Miromesnil, juste à côté de la place Beauveau. Je ne connais pas son nom mais c'est en face de chez perrin

Ne serait-ce pas Chadelaud?

Pour l'anecdote le musée de Compiègne a acquis récemment un exemplaire 19e de cette commode présentant une différence dans le choix des médaillons.

Je me rappelle très bien son arrivée au château de Compiègne en 2009. (Coïncidences, coïncidences !)
C'est un don de l'antiquaire Claude Sère, décédé il y a trois ans.
On pense que cette commode aurait été commandée vers 1870 pour de riches américains.
La bibliothèque Forney conserve dans ses collections un dessin de Fourdinois pouvant en être sérieusement rapproché.

Pourquoi la commission des acquisition pour Compiègne a-t-elle accepté ce don d'un meuble non historique? Ce serait une première.
Est-il envisagé d'en faire une équivalence pour le salon des jeux de la Reine?

C'est d'ailleurs un secteur de production de copies auxquelles le musée des Arts décoratifs pourrait s'intéresser, compte de tenu de leur qualité ou du renom des ébéniste ayant travaillé pour la Cour du Second Empire.

Il s'agit d'une acquisition du musée du Second Empire, qui dépend du palais impérial de Compiègne ( cf l'article de la revue des musées de France d'octobre 2012: 6 années d'acquisition pour le musée du Second Empire).

Je cite la conservatrice Laure Chabanne: " ce don remarquable permet d'évoquer la passion de cette époque pour le mobilier royal d'Ancien Régime et le succès international que rencontrèrent les copies réalisées par les meilleurs fournisseurs français, particulièrement auprès du marché américain auquel ce meuble était sans doute destiné."

En regardant bien ce meuble, on note quelques différentes dans l'épaisseur des médaillons de bronze sur les côtés,
outre l'inspiration très hétéroclite des peintures, non de plaques de porcelaine comme je l'imaginais, mais d'huile sur toile, on peut supposer leur préexistence en tant qu’œuvres individuelles et leur application ultérieure sur le meuble en question.

Voici la notice tirée du site du château de Compiègne :


Matière et technique:
Acajou, bronze doré, huile sur toile, dessus de marbre blanc.

Cette commode est due à Fourdinois, qui fut l’un des plus grands ébénistes parisiens sous le Second Empire. Il s’illustra tout particulièrement dans les styles néo-Renaissance (armoire à deux corps achetée en 1855 à Paris pour le South Kensington Museum, aujourd’hui Victoria and Albert Museum à Londres) et Louis XVI. Le garde-meuble impérial et le couple impérial à titre personnel lui passèrent de nombreuses commandes, dont la psyché Louis XVI pour le cabinet de toilette de l’impératrice Eugénie à Saint-Cloud qui se trouve au musée du Second Empire à Compiègne.


Cette commode est une copie de deux célèbres commodes Louis XVI formant une paire et conservées au château de Fontainebleau. L’histoire de ces meubles d’exception est liée à celle du château de Compiègne : Benneman fut chargé en 1786 de modifier une commode à rinceaux de Stöckel achetée à Sauvage et d’en exécuter une seconde sur le même modèle pour la chambre de la Reine à Compiègne. A peine les meubles achevés, il fut finalement décidé de les transformer et de les envoyer de Compiègne à Fontainebleau, pour le salon des jeux de la Reine.


La commode réalisée par Fourdinois présente les mêmes caractéristiques. Les bronzes dorés comme le dessus de marbre sont de première qualité d’exécution. Des médaillons peints dans le goût de Challes et de Watteau remplacent ceux en biscuit de porcelaine qui ornent la face et les côtés de l’original.

Estampillée Fourdinois dans l’angle supérieur droit (sous le marbre).

Don de Claude Sère en hommage à M. Jean-Pierre Samoyault et à Mme Colombe Samoyault-Verlet, 2009.

Concernant les rééditions de meubles des grands ébinistes du XVIIIème (Riesener, Baumhauer, Carlin, Benneman, Cressent, Boulle, Garnier, BVRB, RVLC, Leleu, Dubois, Oeben, et j'en oublie une bonne partie...) réalisées sous le second empire et même jusqu'à la fin du XIXème siècle, je pense qu'il ne faut pas les négliger et qu'elles peuvent être une bonne alternative dans le cas où les meubles d'origine ont disparus. Ces meubles, pour la plupart, sont d'excellente qualité, certes fabriqués de façon plus industrielle. Ils sont également le reflet de notre savoir faire français, et donc font partie, à part entière, de notre patrimoine. JE collectionne ces rééditions du XIXème n'ayant pas les moyens d'acquérir des pièces originales du XVIIIème et je me délecte chaque jour qui passe de leur beauté. Certes, JH Riesener n'a pas personnellement fabriqué ma commode mais pensez vous que c'est lui qui fabriquait alors chaque meuble? Il avait une fabrique et ses ouvriers produisait les merveilles que l'on peut encore contempler de nos jours.

Ce point de vue avait été envisagé par Verlet, mais, à ma connaissance, il n'a jamais été suivi d'effet (dans les collections publiques). C'est pourquoi je me suis étonné que Compiègne ait accepté le don de cette commode.
Les nombreux achats du couple impérial, notamment lors des expositions universelles explique l'intérêt du don de M. Sére pour le musée du Second Empire, mais il ne s'agit pas là d'un remeublement.