Histoire, description et guide du chateau de Versailles |
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| Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors | |
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+6Lebrun jacob pierre Louis, Comte de Frontenac jeff Alain Roger-Ravily + G.M. 10 participants | Auteur | Message |
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G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12987 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
| Sujet: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Lun 17 Juil 2017 - 12:21 | |
| Lit de la grande chambre du Roi © Château de Versailles, Dist. RMN / © Christophe Fouin Lits historiques À la recherche des lits européens du XVe au XVIIIe siècle usages, formes et décors
Journée d'étude : 20 février 2018, Paris, Ecole du Louvre, amphithéâtre Dürer
Journée d’étude organisée par le Comité scientifique sur les lits de la Renaissance et du XVIIe siècle, le musée national de la Renaissance, le Centre des Monuments Nationaux et l’École du Louvre. Les lits trônent dans les chambres ; ils en sont la définition ultime. Aux yeux du public, pas de chambre sans lit – et sans chambre, pas de maison. Aucun visiteur, ancien ou contemporain, n’imagine quitter Versailles sans avoir vu le lit du roi, comme au Louvre la Joconde. La multiplication au XIXe siècle des chambres de François Ier ou de Henri IV – et d’autant de lits supposés – dans les châteaux de province relève de la même curiosité pour un meuble qui évoque la « grande histoire » et l’intimité du souverain. Le meuble concentre en lui l’idée de la maison et du pouvoir. À l’inverse, clos de rideaux, le lit de l’époque moderne devient lui-même une chambre selon la définition de Michèle Perrot : une boîte dans la boîte, l’espace intime par excellence. Ce microcosme protecteur est le support privilégié du rêve et le moyen de voyager sans entraves dans le temps et l’espace comme chez Proust. Il devient plus qu’un simple meuble. L’Europe de l’époque moderne a été le cadre idéal à l’expression de cette dichotomie entre intériorité et universalité et les lits stigmatisent sans doute le mieux ce conflit emblématique du temps. C’est probablement pour ces raisons qu’ils sont souvent les meubles les mieux documentés. Leur importance physique et symbolique leur a généralement réservé l’attention des notaires, des chargés d’inventaire, des dessinateurs, etc. Malheureusement, leur conservation aujourd’hui ne reflète pas cette prééminence. Leur disparition tient à une autre dualité, structurelle celle-là. Fondamentalement double, le lit est une œuvre de bois et de tissus. Si le premier se conserve, les seconds – qui en faisaient toute la valeur – ont souvent disparu. Force est de constater qu’en France, aucun lit complet dans son état d’origine n’est identifié avec certitude avant le XVIIIe siècle… Toutefois, en Angleterre ou en Suède de nombreux lits anciens ont été préservés. Les conditions de conservation ne sont donc pas les seules responsables de cette disparition. Cette disparition reflète donc aussi une volonté de changements, aussi bien en termes de mode que d’histoire. Le spectacle du lit, par son statut de plus grand meuble de la pièce et par sa grande qualité textile ou sculpturale, le rend indispensable à toute chambre muséale. Il est le support idéal à la fois d’une histoire des styles et d’une histoire des hommes. Les ambitions des conservateurs sont donc importantes sur ce sujet. Cette journée d’étude a pour objectif d’éclairer les projets actuels et futurs des institutions culturelles. Elle ambitionne de faire à la fois le point sur les connaissances de ces meubles et d’explorer les pratiques de conservation et de restauration des grands lits européens de la fin du XVe au XVIIIe siècle. Comité scientifique : Muriel Barbier, conservateur du patrimoine chargée des collections mobilier, textile et cuir au musée national de la Renaissance-château d’Ecouen Magali Bélime-Droguet, docteur en histoire de l’art, référent collections, Centre des Monuments Nationaux Agnès Bos, conservateur du patrimoine en disponibilité Nicolas Courtin, docteur en histoire de l’art, chargé des fonds figurés, Archives de Paris Danièle Véron-Denise, conservateur en chef honoraire ( A suivre ...) _________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
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| | | G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12987 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Mar 16 Jan 2018 - 11:20 | |
| En complément : Informations et programmeIllustration : la chambre de Marie de Médicis à St James Palace, Westminster, Londres, gravure anonyme , 1639Journées d’étude organisée par le Comité scientifique sur les lits de la Renaissance et du XVIIe siècle, le musée national de la Renaissance, le Centre des Monuments Nationaux et l’École du Louvre
Les mardi 20 et mercredi 21 février 2018
à l’École du Louvre, amphithéâtre Dürer et au musée du Louvre, salle des 80 Mardi 20 février 2018École du Louvre, amphithéâtre Dürer9h : Accueil des participants Claire Barbillon, directrice de l’École du Louvre Natacha Pernac, directrice des études de l’École du Louvre 9h15 : Introduction aux journées d’étude Pascal Liévaux, directeur du département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique du ministère de la Culture et de la communication (sous réserve) Thierry Crépin-Leblond, directeur du musée national de la Renaissance Session 1 - Lits de la RenaissancePrésident : Monique Chatenet 9h50 : Uta Piereth (Bayerische Verwaltung der Staatlichen Schlösser, Gärten und Seen) - Lits des princes en Franconie à la fin du Moyen Âge10h15 : Caroline Vrand (Bibliothèque nationale de France) - Le lit royal à l’aube de la Renaissance10h40 : Évelyne Thomas (centre André Chastel) - Les lits royaux au château d’Amboise durant le règne de Charles VIII et Anne de Bretagne11h40 : Pierre-Hippolyte Pénet (palais des ducs de Lorraine - musée lorrain) - Le lit du duc Antoine et de la duchesse Renée de Bourbon12h05 : Jean Vittet (château de Fontainebleau) - Les lits de la Renaissance à la lumière des archives de Louis XIVSession 2 - Lits royaux, XVIIe-XVIIIe sièclesPrésident : Anne Forray-Carlier, musée des Arts décoratifs 14h30 : Sebastian Edwards (Historic Royal Palaces) - ‘ To Keep off the Company’ – a study of a seventeenth-century royal bed rail from Hampton Court14h55 : Susanne Evers (Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg) - The State Bed of Friedrich I. of Prussia for the palace of Charlottenburg15h20 : Martin Olin (musée national, Stockholm) - T he Bielke Bed in the Nationalmuseum, Stockholm16h15 : Annabel Westman (The Attingham Trust) - The King’s Bed at Chatsworth16h40 : Nicola Gentle (Icon, Institute of Conservation ) - Astonishing survivalsMercredi 21 février 2018Musée du Louvre, salle des 80Session 3 – Images et icônesPrésident : Stéphane Castelluccio, centre André Chastel 9h30 : Muriel Barbier (musée national de la Renaissance) - Le lit dit « de François Ier » de la collection Du Sommerard : des questions en attente de réponse9h55 : Ingrid Leduc (musée départemental de l’Ariège) - Le lit dit de Henri IV – Musée départemental de l’Ariège10h45 : Michele Danieli - Naître, aimer, mourir. Les lits (et leur habitants) dans la peinture bolonaise entre les XVIe et XVIIe siècles11h10 : Agnès Bos (University of St Andrews) - Le lit provenant du château d’Effiat conservé au musée du LouvreSession 4 – XVIIIe sièclePrésident : Danièle Véron-Denise 14h30 : Vivien Richard (Archives nationales) : Les lits du roi à Versailles : insignes de la majesté14h55 : Frédéric Dassas (musée du Louvre) : La possibilité d'un lit15h50 : Muriel Barbier et Nicolas Courtin - Conclusions Entrée librePour des raisons de sécurité, une inscription au préalable est nécessaire (en précisant le(s) jour(s)) à cette adresse : evenement.musee-renaissance@culture.gouv.frÉcole du Louvre, amphithéâtre Dürer : entrée par la porte Jaujard. Musée du Louvre, salle des 80 : entrée par la pyramide. _________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
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| | | Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12920 Date d'inscription : 24/10/2011
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Ven 9 Fév 2018 - 7:15 | |
| J'espère que nous pourrons avoir des retombées sans trop attendre. tweeté par Pierre-Hippolyte Pénet. Conservateur du patrimoine collections XV-XVIII siècles au Palais des ducs de Lorraine - | |
| | | jeff Vicomtesse, Vicomte
Nombre de messages : 366 Age : 60 Localisation : Chamalières Date d'inscription : 09/02/2009
| Sujet: lit françois Ier ecouen henri IV foix effiat louvre Sam 10 Fév 2018 - 9:33 | |
| en attendant Le lit dit « de François Ier » de la collection Du Sommerard : des questions en attente de réponseLit dit de François Ier COTE CLICHÉ 07-521183 N° D’INVENTAIRE ECL113 FONDS ameublement DESCRIPTION:début 17e siècle : vers 1600 Provenance : Savoie ou Piémont ? Garniture textile moderne NOTE DE L'IMAGE Vue de trois quart PÉRIODE 17e siècle Europe (période) - période moderne SITE DE PRODUCTION Piémont (origine) Savoie (région historique) (origine) TECHNIQUE/MATIÈRE bois (matière) , textile (matière) DIMENSIONS Hauteur : 2.48 mLargeur : 2.25m LOCALISATION Ecouen, musée national de la Renaissance CRÉDITPhoto (C) RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Ecouen) / René-Gabriel Ojéda "Lit dit de François 1er vers 1600 le lit dit de François Ier, lit à la française, provient de la collection d'Alexandre de Sommerard qui lui adonné cette provenance prestigieuse mais il est plus tardif. Sa garniture verte a été posée au XXe siècle. Du Sommerard l'avait fait couvrir d'une parure en soie brochée aux armoiries et devises de Pierre de Gondi." Musée national de la Renaissance Le lit dit de Henri IV – Musée départemental de l’Ariège"Dernier des Comtes de Foix, Henri IV est intimement lié à l’histoire de l’Ariège comme nous le rappelle le lit royal qui l’accueillait lors de ses séjours au château de Pailhès dans la vallée de la Lèze. Classé Monument Historique en 1965, acquis en 1991 lors d’enchères publiques par le Conseil général de l’Ariège et restauré en 1994 avec l’aide de la Conservation Régionale des Monuments Historiques, cet objet mobilier appartient aujourd’hui aux collections du Musée départemental de l’Ariège. Le lit du Roi Henri IV est un objet mobilier majeur du patrimoine ariégeois. Il sera présenté de façon permanente au sein d’une nouvelle exposition intitulée « Les Univers du Roi Henri IV» au 2ème étage de la tour du milieu. Véritable œuvre d’art, ce lit royal présente un magnifique travail de broderies sur soie, velours et tissus. Il nous rappelle les liens politiques et familiaux qui unissaient le roi Henri IV, dernier des Comtes de Foix, aux terres ariégeoises." musees-occitanie.fr Le lit provenant du château d’Effiat conservé au musée du LouvreLit à baldaquin COTE CLICHÉ 16-536490 N° D’INVENTAIRE CL2550 FONDS Ameublement DESCRIPTION:Vers 1650. Provenance : château d'Effiat (Puy-de-Dôme), chambre d'Antoine- Coiffier Ruzé, maréchal d'Effiat. Oeuvre en rapport : CL2551. PÉRIODE 17e siècle Europe (période) - période moderne SITE DE PRODUCTION France (origine) TECHNIQUE/MATIÈRE noyer (bois) , soie (textile) , velours DIMENSIONSHauteur : 2.95 mLargeur : 1.92 mProfondeur : 1.65 m MODE D'ENTRÉE 1856. Dépôt du musée de Cluny - musée national du Moyen Âge LOCALISATION Paris, musée du Louvre CRÉDITPhoto (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
"Ce lit à baldaquin fait partie d'un ensemble comprenant également six fauteuils provenant du château d'Effiat, près d'Aigueperse dans le Puy-de-Dôme. Construit au début du XVIIe siècle par Antoine Coëffier de Ruzé (1581-1632), marquis d'Effiat, maréchal de France et père du marquis de Cinq-Mars, le château conservait tout son mobilier en 1856, date de sa vente aux enchères. Le lit, possédant sa garniture d'origine, est donc un des rares témoignages de l'ameublement d'une chambre au XVIIe siècle.
Un lit à la française Le lit d'Effiat est composé de quatre piliers à section carrée qui soutiennent le ciel de lit orné aux angles de "pommes", vases en textile et passementerie. Une fois les rideaux fermés, il a l'aspect d'un cube entièrement recouvert de velours de Gênes. Le lit à la française, souvent représenté sur les gravures et les tableaux d'Abraham Bosse, se généralise au XVIIe siècle. Les piliers peuvent être simples comme sur le lit du Louvre ou en bois tourné et le ciel de lit agrémenté de plumets ou de "pommes". Il en existe un autre très proche de celui-ci conservé au château d'Amboise. Toute la richesse de ces lits reposait sur l'ornementation textile.
L'importance du lit au XVIIe siècle Le lit est un meuble de grand prix au XVIIe siècle, décrit avec précision dans les inventaires. Louis XIII en possédait un avec du damas violet et orné de larges broderies d'or, Richelieu en avait un recouvert de satin blanc et de broderies d'or et Mazarin en détenait plusieurs. Le lit était transporté lors des déplacements, il suivait son propriétaire, démonté et rangé dans des malles en cuir. Souvent monumental, il était placé dans un angle de la chambre. L'espace entre le lit et le mur était appelé la "ruelle" et servait de lieu de réunion privée puisqu'il était d'usage de recevoir chez soi, allongé sur son lit.
La place prépondérante de la garniture textile Les étoffes d'un lit appartiennent à un ensemble plus large communément appelé "chambre" ou "emmeublement". Cet ensemble consistait pour le tapissier à livrer non seulement la garniture du lit mais aussi celles, généralement assorties, des sièges (le Louvre conserve six fauteuils liés au lit d'Effiat), paravents et écrans de cheminée. Le décor textile était très facilement remplaçable au gré de la volonté du propriétaire ou en fonction des saisons. La polychromie était souvent très vive comme sur le lit d'Effiat, garni de velours rouge cramoisi, et toutes ces garnitures étaient enrichies de galons, dentelles ou broderies. Le lit du Louvre a conservé sa garniture d'origine composée d'un velours de soie de Gênes ciselé à motif d'ananas alternant avec des applications de soie brodées d'argent. Cette garniture est révélatrice du luxe des étoffes choisies pour les intérieurs au XVIIe siècle. Le rôle du menuisier est alors secondaire, les bois n'étant presque jamais apparents. En revanche, celui des maîtres tapissiers prit beaucoup d'importance. Ils s'occupaient de faire tourner les bois, les garnissaient eux-mêmes après avoir choisi les étoffes et les passementeries, enfin ils se chargeaient de les commercialiser dans leurs boutiques."louvre.fr
avec 6 fauteuils de la "chambre du Cardinal". Richelieu séjourna à Effiat du 4 au 8 septembre 1629 auvergne-tourisme.info Chateau-fort-manoir-chateau.eu Chateau-fort-manoir-chateau.eu2 Office du Tourisme de Riom Limagne http://www.passionchateaux.com/ch_effiat.htm | |
| | | jeff Vicomtesse, Vicomte
Nombre de messages : 366 Age : 60 Localisation : Chamalières Date d'inscription : 09/02/2009
| Sujet: lit bielke stockholm maisons laffite Dim 11 Fév 2018 - 12:53 | |
| The Bielke Bed in the Nationalmuseum, Stockholm
The Bielke State Bed DimensionsDimensions: (h x l x b) 375 x 205 x 155 cm Dating Executed andra hälften av 1600-talet Artist/Maker Ingen uppgift Category Applied art and design, Textiles Classification Textile, Sängklädsel Geographical origin France Inventory No.NMK 1/1914:1 AcquisitionGåva 1914 collection.nationalmuseum.se
Passe pour être un cadeau de Louis XIV en 1682 au comte Nils Bielke(1644-1716) ambassadeur de Suède en France de 1679–1682. Une copie moderne existe au château de Maisons-Laffitte, chambre du roi depuis 1968. Commission du Film d'Ile-de-France | |
| | | jeff Vicomtesse, Vicomte
Nombre de messages : 366 Age : 60 Localisation : Chamalières Date d'inscription : 09/02/2009
| Sujet: lit balustrade hampton court chatsworth Mar 13 Fév 2018 - 0:21 | |
| ‘To Keep off the Company’ – a study of a seventeenth-century royal bed rail from Hampton Courtbalustrade exposée dans la grande chambre de la Reine. au chiffre de Charles II. The King’s Bed at Chatsworth
L'étude faite par Annabel Westman pour l'identification du lit, qui sera très certainement la base de son intervention. https://www.chatsworth.org/media/9442/about-annabel-westman-article-apollo.pdf | |
| | | Louis, Comte de Frontenac Duchesse, Duc et Pair de France
Nombre de messages : 1106 Age : 42 Localisation : Québec, Québec Date d'inscription : 18/03/2006
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Mar 13 Fév 2018 - 5:08 | |
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| | | jeff Vicomtesse, Vicomte
Nombre de messages : 366 Age : 60 Localisation : Chamalières Date d'inscription : 09/02/2009
| Sujet: lit frédéric charlottenbourg Mer 14 Fév 2018 - 14:08 | |
| Lit de parade de Frédéric Ier à CharottenbourgIl est en restauration depuis 2017(?), et celle-ci devrait durer jusqu'en 2019.Après la reconstruction du cadre, de la restauration des tentures et de la copie des matelas, le lit doit être restauré complètement au cours de deux ans prochains. La restauration d'un coût de 120.000 euros est permise par un legs de Gudrun Moegelin. Le lit retrouve ainsi son emplacement d'origine. Créé en 1706, en damas jaune, galons d'argent, il sert à partir de 1750 aux cérémonies nuptiales. Détérioré en 1760 pendant la guerre de 7 ans par les troupes autrichiennes et russes, Frédéric II ordonne la restauration du lit. Il est déplacé en 1893 dans le château de Berlin ou il demeure jusqu'en 1933, de retour à Charlottenbourg il y est exposé jusqu'en 1943 Ces infos sont à vérifier et à compléter, de nombreux articles sont consacrés à cette restauration, mais en allemand, langue que je ne parle pas. un historique http://recs.hypotheses.org/1924et des articles https://www.restauro.de/das-paradebett-koenig-friedrichs-kehrt-bald-wieder-nach-charlottenburg-zurueck/#4_bett_2-631x440https://www.spsg.de/aktuelles/veranstaltung/seide-fuer-den-koenig-das-paradebett-friedrichs-i/tid/4508/http://www.imwestenberlins.de/das-alte-schloss-charlottenburg-in-neuer-pracht/http://www.maz-online.de/Lokales/Potsdam/Schoenheitskur-fuer-Friedrichs-Bettle lit en place à Charlottenbourg avant 1943 Baldachin des Paradebetts im Paradeschlafzimmer des Alten Schlosses, Schloss Charlottenburg, Berlin, Farbdia von 1943, Copyright SPSG, Foto-Inventarnr F0032862, Fotograf Peter Cürlis après 1943 ? spsg.de restauration des tissus spsg.de spsg.de spsg.de maz-online.de la mise en place octobre 2017 spsg.de imwestenberlins.de Museumsportal Berlin | |
| | | jacob pierre Princesse, Prince Etranger
Nombre de messages : 2079 Age : 64 Localisation : belgique Date d'inscription : 11/02/2008
| Sujet: Lit de Charlottenbourg Mer 14 Fév 2018 - 23:09 | |
| Merci cher Jeff pour cette très belle info sur ce lit historique et sa restauration ! | |
| | | Lebrun Princesse, Prince du Sang
Nombre de messages : 6940 Age : 54 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/12/2007
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Mar 20 Fév 2018 - 21:25 | |
| La première journée de ce colloque fut passionnante en tous points. Il est impossible de tout retranscrire, de nombreuses interventions sortent des champs chronologique et géographique du forum. On peut toutefois rapporter que : -Le lit Bielke acquis en 1904 par le Nationalmuseum de Stockholm est un lit français acquis vers 1680 par Niels Bielke, alors ambassadeur de Suède en France. Profitant de la fermeture du musée pour travaux, le lit a été étudié. Les conservateurs se sont rendus compte de certaines incohérences. Le lit avait été modifié au XIXe siècle, c’était initialement un lit à la duchesse ! C’est ainsi qu’il sera présenté en octobre prochain pour la réouverture de l’institution. -La balustrade conservée à Hampton court était réputée avoir été créé pour Charles II, après la restauration monarchique. Les études ont montré qu’elle fut créée beaucoup plus tôt pour Charles 1er, sur l’inspiration de son épouse Henriette qui importa cette usage en Angleterre. -Le lit de Charlottenbourg ayant souffert des bombardements de 1943 sera intégralement remis en état. Au XVIIIe siècle, ce lit d’apparat servait uniquement de manière symbolique. Les jeunes mariés princiers s’y couchaient le soir des noces, la Cour était invitée à venir constater qu’ils y étaient installés et les laissait. Une fois seul, portes closes, le jeune couple partait passer la nuit dans un autre lit situé dans une chambre privée. Le fond de lit est en cours de reconstitution grâce à des photos anciennes. Le damas jaune a été changé à plusieurs reprises dont la dernière à la fin du XIXe siècle lorsque qu’il fut installé au palais de Berlin dans une chambre d'invités. Seuls les décors brodés d’argent sont anciens et furent régulièrement replacés sur un damas neuf. | |
| | | valmont Princesse, Prince Etranger
Nombre de messages : 3174 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/07/2007
| Sujet: lits Louis XIII versailles Mer 21 Fév 2018 - 20:07 | |
| Toujours dans le cadre de cette passionnante conférence sur les lits, Vivien Richard (auteur de l'article sur les chambres du Roi au 18e dans le dernier Versalia) est intervenu pour évoquer les lits au château au temps de Louis XIII. On sait que le Louis XIII venait chasser à Versailles pour la journée sans y dormir, même dans une auberge. A partir de l'édification du pavillon en 1623 qui n'avait rien d'ostentatoire, une chambre a été prévue pour le roi, à gauche de l'escalier central (on pourrait dire actuellement grossomodo au niveau de l'antichambre de l'oeil-de-boeuf). La chambre faisait 18 pieds de côté et avait donc une superficie de 36,5m2, pour une hauteur de 11 pieds donc de 3,65m. Chambre du roi (en bleu) qui ouvre par deux fenêtres sur la cour. La cheminée est sur le côté gauche (sud) et le lit contre elle, laissant de la place vers le mur du fond (ouest) pour créer ruelle. Jean Héroard, médecin du roi, note dans son journal, le séjour du roi à Versailles du 6 au 9 mars 1623. Un lit est apporté de Paris, les archives nationales attestent du meuble à savoir du damas vert. A part le lit, Il n'y avait rien d'autre dans la pièce, il est fort probable que les proches du roi dormaient aussi dans la chambre, à même le sol. En 1635, le pavillon devient petit château et la chambre du roi déménage au sud. Nous sommes après la journées des Dupes, et le roi tient donc des conseils au château, d'où la présence d'une antichambre et d'un cabinet. Rose : antichambre Bleu : chambre (il faut l'imaginer dans la continuité de l'antichambre, sans fenêtre sur la cour) Vert : cabinet (dans le pavillon d'angle) La chambre est à l'extrême droite du corps central et ouvre par deux fenêtres à l'arrière (ouest) et par une sur le fossé (nord) La cheminée est située à gauche (sud) et le lit contre elle avec de l'espace pour la ruelle (le long du mur ouest), même disposition que dans la chambre de 1621 donc. S'il y a conseil, il y a donc la présence d'un dais, on ne sait pas s'il est mobile par rapport au lit. On sait qu'en 1666, le lit qui n'avait pas du changer, mesurait 4,5 pieds de large donc 1,485m. Vivien Richard nous a montré un lit, le seul lit authentique de Louis XIII. Il s'agit d'un lit de voyage, démontable donc, que le roi a laissé à son hôte lors d'un séjour au château de Pennautier (Aude). Fauteuils et garniture sont aussi les originaux.
Dernière édition par valmont le Jeu 22 Fév 2018 - 6:51, édité 3 fois | |
| | | M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24618 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Mer 21 Fév 2018 - 20:38 | |
| merci messieurs pour ces intéressantes communications, ou Versailles reste toujours un sujet abordé et enrichi !!! une autre vue du lit de louis XIII à Pennautier : _________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
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| | | Lebrun Princesse, Prince du Sang
Nombre de messages : 6940 Age : 54 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/12/2007
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Jeu 22 Fév 2018 - 8:18 | |
| Ce lit de Louis XIII, peut-être à ce jour un des seuls authentiques lits royaux conservés en France, est une pure merveille de broderie. Accompagné de ses fauteuils, il nous permet de comprendre que le roi, dans cette première moitié du XVIIe siècle, ne se déplaçait pas sans ses meubles personnels, que ce soit pour de courts ou de longs voyages. Les lits de voyage au contraire des lits de châteaux étaient de dimensions plus réduites et d'une richesse moindre (toute relative), ce qui permet de les identifier dans les inventaires. Les déplacements étaient encadrés, prévus à l'avance et organisés. A de rares exceptions, si le roi pour des raisons diverses se retrouvait dans l'obligation de dormir chez l'habitant, le maitre de maison lui laissait le lit le plus confortable, c'est à dire bien souvent le sien.
-Ceci nous amène au lit dit de Henri IV, conservé pendant 400 ans dans le château de Pailhès (Ariège), acheté par le département et aujourd'hui au château de Foix. S'il est certain qu'Henri IV a dormi à Pailhès (le sire de Pailhès étaient proche du roi et gouverneur du comté de Foix) il est peu probable que ce fut dans ce lit. Il présente deux types de décor associés à une époque non encore déterminée. Le décor intérieur de broderies florales et d'agrafes est datable des années 1630. Le décor extérieur au point de Hongrie débute plus tôt dans le temps. Une étude visant à déterminer une datation précise de toutes les parties textiles est en cours en vue de la présentation du lit dans une nouvelle scénographie d'ici 2019.
-Le lit d'Effiat, conservé au Louvre, également en cours d'étude, pose plusieurs problèmes. Sa présentation permanente non protégée est remise en question. En outre, plusieurs discordances sont apparues. Ses dimensions ne sont certainement pas celles d'origine, tout au moins en ce qui concerne sa superficie. Le textile des pentes et du soubassement se prolonge derrière le fond ce qui suggère une dimension plus importante. L'impériale présente une plateforme inhabituelle sur les lits à la française, c'est un élément que l'on retrouve plutôt sur les lits à la duchesse. Les motifs de bandes verticales des pentes, rideaux et soubassement ne sont pas alignés ce qui suggère des modifications. Enfin, le lit ne présente plus l'authenticité qu'on nous a longtemps vanté. Lorsqu'il fut déposé au Louvre après la 2nde guerre mondiale, les textiles étaient très usés, voire ruinés. Sous la direction et la responsabilité de Pierre Verlet, il fut décidé de procéder à une restauration totale. Les préoccupations de conservation textile n'étaient pas encore développées, les fonds de velours de soie et le satin furent très largement remplacés (on retrouve trace de la commande de dizaines de mètres de tissages), les broderies d'appliques très lacunaires furent refaites à neuf. Il en fut de même pour les fauteuils. La restauration s'est faite à partir de 1960, s'étalant sur plusieurs années. Les textiles furent fournis par la maison Prelle et la maison Brocard fut chargée de la réalisation des opérations. Les parties déposées n'ont pas encore été identifiées dans les réserves du Louvre. On sait, qu'il n'y a pas encore si longtemps, les tapissiers conservaient les anciennes garnitures, mais la maison Brocard ayant fermé, les archives ne sont pour l'instant pas localisées.
-Toujours au Louvre, le lit Bourbon-Condé installé dans la chambre de Chevreuse a été conçu pour présenter les éléments textiles connus. Il apparait que la courtepointe identifiée par Verlet d'abord comme ciel de lit, ne serait pas non plus une courtepointe mais plus probablement un tapis de sol ou de table. Le format ne correspond pas. De plus, cet élément ne ferait pas partie de la même commande, il est stylistiquement plus tôt, vers 1750. Manque de chance, le carton de la courtepointe originale n'a pas été retrouvé aux Gobelins. M. Dassas a insisté sur la richesse de bois sculpté du lit à triple impériale et ornements à taille humaine d'une renommée et de putti. Nous n'avons ici qu'une pâle suggestion de ce que fut ce monument plus que royal. | |
| | | M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24618 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Jeu 22 Fév 2018 - 8:50 | |
| Décidément, les musées et institutions françaises ont bien des soucis avec leurs lits "historiques". Finalement, pour Versailles, le dépôt par le Louvre du lit sculpté en réserve pourrait être une honorable solution de repli. _________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
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| | | Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12920 Date d'inscription : 24/10/2011
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Jeu 22 Fév 2018 - 9:26 | |
| Sidération! Le mot est à la mode, mais quelle surprise que le lit d'Effiat soit bricolé.
Pour le lit Bourbon Condé c'est au fond moins grave puisque la plus grande prudence est allée de paire avec sa restitution seulement évocatrice, qu'il fait replacer dans le souhait de garnir l'alcôve. On n'avait pas été tenté de faire plis quand il était autrefois présenté le panneau placé en tapis volant en fonction de ciel de lit.
Ma réaction immédiate est de me retourner vers Versailles, où la courtepointe du lit de la reine, authentique, est accompagné de la restitution documenté du dosseret, donne un témoignage parfait d'un lit royal conjugal par ses dimensions dont le colloque aura montré combien les lits conservés, ont subi d'aléatoire mise au goût de diverses époques.
Le lit du salon de Mercure, non royal, mais d'un niveau au moins comparable, témoigne lui aussi par sa courtepointe de dimensions historiques, avec la banalité de son entours, malheureusement trop rarement conservé, mais pratiquement toujours présent autrefois. | |
| | | jeff Vicomtesse, Vicomte
Nombre de messages : 366 Age : 60 Localisation : Chamalières Date d'inscription : 09/02/2009
| Sujet: lit effiat azay le rideau Jeu 22 Fév 2018 - 10:00 | |
| une vue ancienne du lit d'Effiat détail du velours Effiat abritait deux autres lits, également vendus en 1856, ils sont exposés au château dAzay-le-Rideau. url=https://servimg.com/view/19138442/945] [/url] | |
| | | Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12920 Date d'inscription : 24/10/2011
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Jeu 22 Fév 2018 - 10:07 | |
| A la vue de ces clichés, on peut rappeler que dans al seconde moitié du XIX° siècle, les lits à la duchesse devaient sembler bien trop démodés. Même à Fontainebleau, on positionnait les bonne grâce du lit de l'impératrice pour évoquer un lit à la française, peut-être d'ailleurs avec les poteaux de nuit, pour plus de crédiblité. | |
| | | M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24618 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Jeu 22 Fév 2018 - 10:15 | |
| Ce gout 19eme pour le lit à la Française serait-il un effet collatéral des styles néo-renaissance ou néo-Louis XIII ? Ou un rejet du lit à la duchesse trop marqué ancien régime ? _________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
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| | | Lebrun Princesse, Prince du Sang
Nombre de messages : 6940 Age : 54 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/12/2007
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Jeu 22 Fév 2018 - 11:18 | |
| On nous parlé de l’existence ces deux lits sans aller jusqu’à les étudier. Le lit bleu est toujours exposé à Azay mais le lit rouge a été mis en réserve à Ecouen.
A la lumiere des photos de Jeff, deux remarques s’imposent.
-Les damas bleu et rouge ont été remplacés et les broderies sans doute réappliquées. Le décor du lit rouge n’est pas sans évoquer celui du lit de l’hôtel Soubise et sa restauration doit dater de la même époque. Travail peut-être réalisé par les mêmes ateliers ce qui expliquerait les similitudes de traitement des motifs.
-Les deux lits anciennement à la duchesse sont devenus à la Française ! Est-ce le résultat d’une analyse scientifique ou bien a t-on trouvé au moment de leur restauration, visiblement après-guerre, que des lits à la Française seraient plus en appropriés dans le décor d’Azay. Dans ce dernier cas, cela démontre que le respect de ce type de mobilier n’était pas au cœur des préoccupations de l’époque.
C’est Jean Ferray qui, il me semble, avait mené à bien le remeublement d’Azay. | |
| | | M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24618 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
| Sujet: lits effiat azay rideau chateau ferray Jeu 22 Fév 2018 - 12:06 | |
| Pour le lit bleu d'Azay provenant d'Effiat, s'agit-il de celui-ci ? _________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
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| | | valmont Princesse, Prince Etranger
Nombre de messages : 3174 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/07/2007
| Sujet: Lit Bourbon-Condé Jeu 22 Fév 2018 - 12:26 | |
| Pour revenir sur le lit du Louvre et compléter les informations rapportées par Lebrun, je signalerai une précision toponymique. En 1770, le prince de Condé réunit le palais Bourbon et l'hôtel de Lassay pour ne faire q'un domaine, et la chambre se trouvait du côté Lassay (en bleu sur l'extrait du plan Turgot) Le mobilier se composait de sièges conçus par Charpentier et une commode de Leleu est conservée à la Wallace Collection. La garniture des sièges se trouve en partie au Rijksmuseum sur des sièges anonymes. Le 22 avril 1794, les tentures sont vendues. En 1825, les tapisseries de Boucher regagnent le MN. Les bois ont été perdus de vue... on les aurait localisés en Autriche au château de Cumberland à la fin du XIXe siècle accompagné d'un canapé (qui n'a jamais figuré dans les inventaires)... Le lit était d'une richesse inouie. Ce qui est rendu actuellement au Louvre est une composition muséographique à partir d'éléments connus et authentifiés. M. Dassas a été particulièrement clair sur ce point. Il n'a pas manqué pour le reste de nous donner la description du lit en 1779 qui montre tout le panache de cette pièce d'apparat et de représentation avec triple impériale : Concernant la courtepointe, il y a discussion. Décelée en 1953 chez un collectionneuse américaine, Pierre Verlet s'y intéressa beaucoup jusqu'à persuader Mme Strauss d'en faire don au Louvre en 1970. Photo RMN Courteponite? Impériale ? L'étoffe sera finalement enregistrée comme "impériale de lit" sous le n° OA10405 M. Dassas a ouvert la question aux spécialistes présents dans la salle; M. Jean Vittet a brillamment soumis une possibilité que cette pièce pourrait être antérieure à 1770 en la rapprochant plus de 1750... Sa forme carrée a aussi conduit à l'hypothèse d'une fonction de tapis de sol ou de meuble... Pour finir, la question a été posée sur la forme rectiligne et frangée donnée à l'impériale en opposition à celle curviligne du dessin du lit Lillebonne. M. Dassas a répondu que c'était un choix muséographique de prudence, mais qu'avec du recul il le regrettait... Il est vrai que les guirlandes de Boucher auraient tout à fait crédité une chute d'impériale moins rigide et plus en mouvement. | |
| | | Chanteroy Marquise, Marquis
Nombre de messages : 620 Age : 58 Localisation : Paris Date d'inscription : 19/07/2006
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Jeu 22 Fév 2018 - 21:19 | |
| A Anet, un lit est présenté comme ayant appartenu à Diane, et de mémoire, à Grignan, un lit du temps de la spiriturlle Marquise. | |
| | | Vidame du Hayreu-Hersay Invité
Nombre de messages : 3385 Age : 50 Localisation : Loin Date d'inscription : 14/03/2008
| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors Jeu 22 Fév 2018 - 21:58 | |
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| | | Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12920 Date d'inscription : 24/10/2011
| Sujet: courtepointe tendue cadre Mar 10 Juil 2018 - 9:33 | |
| La transcription de l'inventaire de 1785 par Jean-Luc Augustin qui vient de paraître nous confirme certains usages dont nous avions déjà parlé, comme les poteaux qui la nuit, supportaient l'impériale des lits à la duchesse. (ceux du lit de Fontainebleau existent toujours en réserve. Les entours sont également mentionnés alors que les lits français anciens nous sont tous parvenus sans eux, au point de nous faire douter de leur existence. Enfin une découverte qui ruine complément mon goût du pittoresque qui me faisait souhaiter des lits bien gonflés et douillets attendant leurs occupants. Que nenni, les courtepointes étaient tendues sur un châssis et doublées Cela, sans doute, permettait non seulement de faire lit très rapidement, mais aussi, d'offrir au couchage, dans la journée, un aspect impeccable. scans des mentions de l'inventaire de 1785 (le procédé des courtepointes tendues sur un cadre est repris pour plusieurs lits). | |
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| Sujet: Re: Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors | |
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| | | | Lits historiques du XVe au XVIIIe s. usages, formes & décors | |
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