Portraits de Reines, expo au musée Rigaud de Perpignan.

Bonsoir

A partir de septembre 2020 au musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan

Au temps des Espagnoles, Représenter la Reine de France

Cordialement
Anne-Charlotte

A noter :

L'exposition au musée H. Rigaud de Perpignan "Au temps des Espagnoles, Représenter la Reine de France"
aura lieu en parallèle de l'"exposition Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le Portrait Soleil" qui se tiendra au château de Versailles.

En échange des tableaux de Rigaud conservés à Perpignan (qui seront présentés à Versailles),
l'établissement public de Versailles prêtera au Musée Rigaud de Perpignan une collection sur le thème des reines d'Espagne et d'Autriche.

De septembre 2020 à mars 2021, les œuvres de Hyacinthe Rigaud sont exceptionnellement prêtées au musée national du château de Versailles et Trianon pour la première exposition consacrée à « Hyacinthe Rigaud (1659-1743), Portrait Soleil ».
À cette occasion, le musée national des châteaux de Versailles et Trianon et le musée d’art Hyacinthe Rigaud organisent conjointement l’exposition Portraits de reines de France (1630-1665) qui présentera onze œuvres rarement exposées et rassemblées par la commissaire Élodie Vaysse, conservateur au château de Versailles.

Relativement abondants à Versailles, les portraits de reines sont peu exposés dans les grands musées de région et quasiment absents dans le sud ; leur présentation au musée d’art Hyacinthe Rigaud est à ce titre, un évènement.

Au XVIIe siècle, la reine de France est sans nul doute la femme la plus représentée du royaume. L’exposition présente les figures d’Anne et de Marie-Thérèse d’Autriche, entre 1630 et 1665 environ, dont les « règnes » correspondent au moment où la ville de Perpignan ainsi que le Roussillon entrent dans le royaume de France (1641-1659).

En clôture de cet accrochage, le musée du château de Versailles concède le prêt exceptionnel d’un de ses chefs-d’œuvre : le portrait de Marie-Antoinette, d’Élisabeth Vigée Le Brun.


Réplique d'un original exécuté en 1786 ; mentionné chez l'artiste, 1789 ; Vigée-Lebrun le fait venir à Saint-Pétersbourg, entre 1795 et 1801 ; acquis pour 4000 francs par Louis XVIII qui le place au château de Saint-Cloud, 1818 ; collection Louis XVIII ; envoyé au Louvre ; placé dans le fond de l'alcôve de la chambre de la reine, à gauche, au-dessus de la petite porte par laquelle s'échappa Marie-Antoinette au matin du 6 octobre 1789, Monarchie de Juillet ; mentionné, sans nom d'auteur, Aile du Nord, second étage, salles des portraits, n°141-150, dans le guide de 1837 ; mentionné dans la Galerie de portraits, du côté opposé aux fenêtres (n°150), aile du nord, attiques, dans l’inventaire de 1850 ; exposé dans la chambre de la Reine, salle n°115, 7 février 1964 ; exposé dans les salles du XVIIIe siècle, chambre de Marie-Antoinette, salle 30, 1965 ; exposé dans la chambre de la reine Marie-Antoinette, 15 janvier 1992 ; accroché provisoirement dans le pièce des nobles de l'appartement de la reine en remplacement du portrait en tapisserie de Louis XV par Cozette, 27 octobre 2003 ; accroché dans la chambre de Marie-Antoinette, 10 mai 2006.

Elisabeth Louise Vigée Le Brun présenta au Salon de 1787 le tableau Marie-Antoinette et ses enfants, commandé par l’administration royale. L’année suivante, à la veille de la Révolution, elle réalisa de sa propre initiative un nouveau portrait de la reine mais, n’ayant pas obtenu de nouvelles séances de pose, elle réutilisa la composition du tableau de 1787. Si l’attitude et le visage sont presque identiques, le décor fut, quant à lui, repris d’un autre portrait de Marie-Antoinette réalisé en 1778 et aujourd’hui conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Sur le tableau conservé à Versailles, Marie-Antoinette se tient assise, tenant un livre d’Heures. Le manteau de velours bleu retombe sur son jupon de satin blanc. Elle porte dans les cheveux un pouf piqué de plumes d’autruche. Le bouquet posé sur la table témoigne de l’amour de la reine pour la vie champêtre et de son intérêt pour les fleurs. Ce tableau resta dans l’atelier du peintre jusqu’en 1818, date à laquelle il fut acheté par Louis XVIII.

Collection Louis XIV ; provient de l'appartement d'Anne d'Autriche au Louvre ; mentionné en magasin, 1810-1824 ; mentionné Partie centrale, premier étage, salon de Mercure, n°96, dans le guide de 1837 ; "10 tableaux Rentrée de Versailles", 28 septembre 1842 ; envoyé à Versailles, 24 novembre 1842 ; mentionné dans le salon de Mercure (n°96), corps central, premier étage, dans l’inventaire de 1850 ; mentionné en réserve, 10 novembre 1964; envoie en salle de Crimée nord ( salle n°101 ), 24 décembre 1964 ; exposé dans les salles du XVIIème siècle ( salle n°11 ), rez-de-jardin, aile du Nord, octobre 1985 ; puis en salle n°9, 28 mars 2001.

La reine est entourée de ses deux enfants, Louis XIV à gauche (né en 1638), son frère Philippe à droite (né en 1640). Une couronne fermée est posée sur un riche meuble à proximité du petit Louis XIV pour rappeler qu’il est le dépositaire de l’autorité souveraine. La reine protège son fils Philippe d’un geste maternel qui le maintient dans son giron, tandis qu’elle pose sa main droite sur l’avant-bras de son fils aîné, pour montrer qu’elle le guide même s’il est le roi. Seule à porter un vêtement fleurdelisé, Anne d’Autriche pose avec assurance entre ses deux fils, vêtue d’une somptueuse robe rose. Louis XIV est quant à lui peint en robe d’enfant dorée ; comme son frère, il porte le cordon bleu et la croix de l’ordre du Saint-Esprit.

La mise en scène du lien dynastique et la désignation du jeune âge du roi, portant la robe des enfants, sont ici des instruments visant à légitimer la régence et à assurer la permanence dynastique. La présence de Philippe, renforce encore le droit du sang royal et doit rassurer les spectateurs du tableau : l’existence d’un héritier du trône contrebalance la fragilité d’une monarchie dont l’avenir ne tient qu’à un enfant d’à peine sept ans. Nous sommes ainsi en présence d’une affirmation de continuité, de stabilité et de légitimité dynastique.

Tableau présenté à l'exposition L’Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française en 2016.

Collection Lhérie ; acquis de M. Lhérie pour 400 francs, 22 mars 1834 ; collection Louis-Philippe ; mentionné Partie centrale, premier étage, chambre du lit de Louis XIV, n°115, dans le guide de 1837 ; mentionné dans la chambre à coucher de Louis XIV (n°115), corps central, premier étage, dans l’inventaire de 1850.

Présenté à l'exposition La galerie des beautés de Louis XIV, au château de Bussy-Rabutin (2018).

Le deuil en noir avait été choisi par Anne de Bretagne à la mort de Charles VIII en 1498. La reine, délaissant le blanc que réclamait l’usage, voulait ainsi exprimer l’ampleur de son chagrin. Autre veuve inconsolable, Catherine de Médicis qui, à la mort de Henri II en 1559, décide, elle aussi, de porter le deuil en noir. Le passage du blanc au noir pour les reines de France est définitif avec Marie de Médicis (1575-1642) en 1610. (EPV)

Ancienne collection ; entré à Versailles, 15 septembre 1833 ; "rentrée de Versailles", 10 octobre 1834 ; envoyé à Versailles, 9 janvier 1835.


A suivre ...

Bonjour

Je ne vois pas trop l intérêt de prêter le portrait de la reine Marie-Antoinette vu la période consacrée pour cette expo

Cordialement
Anne-Charlotte

je pense que cela est en rapport avec les prêts importants que le musée Rigaud va consentir à Versailles pour l’exposition Rigaud.
D'autres portraits de la reine conservés à Versailles pourront remplacer cette œuvre à Trianon l'emplacement ne restera pas vide !!!

Il y aurait eu une petite erreur de communication.
Le portrait prêté, présenté en clôture de l'exposition, sera celui qui est conservé dans la chambre privée de la Reine, au rez-de-chaussée du corps central. (Voir supra.)
Il sera aussi la "guest star" du thème sur les "Femmes artistes", programmé en novembre.

merci pour cette précision,
au demeurant ce tableau par son style officiel et sa taille est parfaitement incongru dans l'appartement intérieur de la reine

Complétant la présentation dynastique d'Anne d'Autriche et ses fils (portrait édité supra Lien),
nous trouverons également trois portraits de Louis XIV enfant, provenant des collections du château :


Avec la dynastie des Bourbons, qui accèdent au trône grâce à Henri IV en 1589, l’image des futurs héritiers de la couronne évolue. Il ne s’agit plus d’enfants auquel un détail vestimentaire confère une destinée royale, mais de souverains en réduction dans un décor protocolaire.
Le premier portrait officiel du dauphin, futur Louis XIV, le représente avec un vêtement d’enfant porté jusqu’à cinq ans, mais brodé d’emblèmes royaux et complété d’un manteau d’hermine sur lequel s’affiche le ruban bleu de l’ordre du Saint-Esprit.

Tableau présenté à l'exposition L’Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française en 2016.

Collection Louis XIV. Entré à Versailles, 26 juin 1834 ; mentionné, sans nom d'auteur, Aile du Nord, second étage, salles des portraits, n°141-150, dans le guide de 1837 ; mentionné dans la salle des Portraits (n°145), aile du nord, attiques, dans l’inventaire de 1850 ; mentionné en réserve, 3 décembre 1962 ; mentionné dans l'aile vieille, 24 février 1964 ; exposé dans les salles du XVIIème siècle ( salle n°6 ), rez-de-chaussée, aile du Nord, mai 1965 ; puis dans la salle n°9 des salles du XVIIème siècle, 7 mai 1997 ; mentionné en réserve, 11 mai 1998.

Commentaire

Les premiers grands portraits de Louis XIV en manteau de sacre peuvent être datés de l’année 1648. Ils semblent liés à la double conjoncture extérieure et intérieure. À l’extérieur, ils coïncident en effet avec la paix de Westphalie, premier grand succès de la régence d’Anne d’Autriche. À l’intérieur, ils correspondent à l’affirmation de l’autorité royale face à l’agitation parlementaire et aux premiers troubles de la Fronde.

Le costume revêtu par le roi sur ces effigies officielles est de pure convention : il mêle le manteau fleurdelisé qui n’est porté que le jour du sacre, le grand collier de l’ordre du Saint-Esprit, que le roi ne revêtait que le lendemain du sacre, et les hauts-de-chausses à crevés de la tenue des novices de l’ordre du Saint-Esprit. Testelin y a ajouté un bâton de commandement fleurdelisé, qui est lui aussi de pure fantaisie.

Alexandre Maral, Thierry Sarmant.

... et le troisième :


Historique : ancienne collection ; rentoilé dans l'atelier du Louvre, vers 1932 ; exposé dans les salles du XVIIe, n°6, 1965 (EPV)

Grâce enfantine et majesté royale se combinent dans ce portrait du jeune Louis XIV en costume de sacre.

Louis XIV est vêtu du manteau fleurdelisé, et doté du collier de l'ordre du Saint-Esprit et du bâton de commandement. Devenu roi en 1643 lorsqu'il avait cinq ans, il est représenté ici âgé d'une dizaine d'années, six ans avant la date de son sacre qui eut lieu en 1654. Il s'agit avant tout ici d'affirmer la stabilité de la dynastie et l'autorité royale fragilisée par le début de la Fronde.

Tableau présenté à l'exposition L’Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française en 2016.

Certains historiens ou conservateurs simplifient parfois la question d'éléments vestimentaires ou décoratifs disparates, comme Xavier Salmon il me semble, en parlant de "costume royal".

Arrivée des oeuvres :

LP ART Spécialiste international du transport d'œuvres d'art et d'expositions.
L’équipe a transporté et accroché habilement les tableaux de l’exposition « Portraits de reines de France ». EPV.

Les commissaires de l'exposition : Elodie Vaysse conservatrice du patrimoine chargée des peintures des XVIe et XVIIe siècles au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon et Pascale Picard conservatrice du musée d'art Hyacinthe Rigaud. Toutes deux sont admiratives de la restauration réalisée sur ce tableau, spécialement pour l'exposition.
(Henri et Charles Beaubrun. Anne d’Autriche endeuillée présentant le portrait en miniature de Louis XIII, vers 1644-1645. Versailles, Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.)


Morgane, régisseuse d’œuvres au château de Versailles, examine minutieusement les œuvres à leur arrivée et réalise un constat d’état avant l’accrochage.
Son œil affuté explore les moindres recoins, sous le regard attentif de Pascale Picard.
EPV

Citation :

Henri et Charles Beaubrun. Anne d’Autriche endeuillée présentant le portrait en miniature de Louis XIII, vers 1644-1645. Versailles, Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

L'un d'entre-vous aurait une reproduction de ce tableau inconnu des bases RMN et du chateau ?

L'exposition "Portraits de reines de France" bientôt prête !
Jean-François Salieri éclairagiste et Philippe Couet du musée mettent en lumière les œuvres pendant que Jean-Paul Camargo scénographe et Guillhem Delseny du musée également posent les cartels et terminent les finitions.
Sans oublier bien sûr le personnel du musée parfois dans l'ombre et qui s'attelle avec passion depuis quelques mois afin que cette splendide exposition voit le jour !

Musée d'art Hyacinthe Rigaud

Vendredi soir, lors de l'inauguration de l'exposition "Portraits de reines de France »,

auprès de Laurent Salomé directeur national des châteaux de Versailles et de Trianon, d'Elodie Vaysse conservatrice du patrimoine chargée des peintures des XVIe et XVIIe siècles au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon et de Pascale Picard conservatrice et directrice du musée d'art Hyacinthe Rigaud,
André Bonet adjoint à la culture, Etienne Stoskopf Préfet des Pyrénées Orientales, le Sénateur Jean Sol et de la Députée Catherine Pujol

Citation :

L'un d'entre-vous aurait une reproduction de ce tableau inconnu des bases RMN et du chateau ?

Le voici, cher Noisy :  


Un portrait qui a été restauré au C2rmf avant d'être exposé à Perpignan.

merci cher G.M.,
elle y porte une croix de perle orné de diamants, l'un de ses bijoux préférés souvent représenté dans ces portraits.
A sa mort, elle avait douze croix de diamants et de perles décrites dans le récolement de l ' inventaire.