Exposition Les arts en France sous Charles VII, Musée de Cluny, Paris

Cette exposition met en lumière l'extraordinaire renouveau artistique durant le règne de Charles VII (1422-1461), roi indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc et de la guerre de Cent Ans.
Le royaume de France connaît alors de profondes mutations politiques et artistiques qui marquant la rupture avec le style gothique et qui annoncent la Renaissance.

Après une première partie de contextualisation historique, l’exposition montre la diversité des arts dans les principaux foyers géographiques, souvent associés à de grandes figures de commanditaires. la dernière section, offre une analyse des spécificités de cet art en France, entre ars nova bourguignon et flamand, et innovations italiennes.

Tout au long du parcours, la diversité de la production artistique de cette période est présentée : prestigieux manuscrits enluminés, peintures, sculptures, pièces d’orfèvrerie, vitraux et tapisseries.

Des œuvres exceptionnelles y figurent, comme le dais de Charles VII (musée du Louvre), le manuscrit des Grandes Heures de Rohan (Bibliothèque nationale de France) ou le tableau de l’Annonciation d’Aix (Aix-en-Provence) par Barthélémy d’Eyck, peintre du duc René d’Anjou qui enlumine son Livre des tournois (Bibliothèque nationale de France). P
our la première fois, le triptyque parisien de la Passion et Résurrection du Christ par André d’Ypres est reconstitué dans son intégralité (musée du Louvre, Getty Museum, musée Fabre).

Une section est consacrée à Jean Fouquet, l’un des plus grands peintres français du XVe siècle, et une autre à la Provence et au rôle de René d’Anjou, commanditaire et introducteur de l’art septentrional, en évoquant, entre autres, la figure de l’artiste Barthélemy d’Eyck.

Commissariat d'exposition :
Séverine Lepape, directrice du musée de Cluny et conservatrice générale.
Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Condé de Chantilly,
Maxence Hermant, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, service des manuscrits médiévaux
Sophie Lagabrielle, conservatrice générale au musée de Cluny, en charge des peintures, vitraux et arts graphiques.

Informations pratiques :
• Catalogue de l'exposition Les arts en France sous Charles VII (1422-1461), éd. Musée de Cluny / Réunion des Musées Nationaux
• Musée de Cluny, musée national du Moyen Âge : 6, Place Paul Painlevé - 75005 Paris
• Ouvert tous les jours (sauf le lundi), de 9h30 à 18h15. Nocturnes les 1er et 3e jeudis de 18h15 à 21h.
• Plein tarif : 12€, Tarif réduit : 10€

bien évidemment aucune oeuvre du musée de Versailles, toutes rétrospectives ou copies ne seront pas exposées à Cluny.
Mais je me permet d'évoquer ce régne à partir des oeuvres du musée d'histoire.

Tout d'abord le portrait de ce roi qui réprend l'oeuvre de Jean Fouquet à partir d'un portrait original conservé au Louvre.


L'ordre royal de Saint-Michel ne sera en fait créé que par son successeur Louis XI en 1469.

Son effigie sculptée rétrospective :


L’ordre de l'Étoile est un ordre de chevalerie fondé le 16 novembre 1351 par Jean le Bon, roi de France, à l'imitation de l'ordre de la Jarretière, créé en 1348 en Angleterre par Édouard III d'Angleterre.

Le musée de Versailles permet également d'évoquer ses amours dont le plus célèbre fut celui qu'il entretint avec Agnès Sorel :


Ce tableau est copie d'un original de Jean Fouquet conservée au Musée d'Anvers.

Plus néo-gothique :


Cette paire de vases fut livrée à Saint-Cloud en juin 1824, pour la chambre à coucher de la duchesse de Berry.
Elle passe enuiste aux Tuileries et au garde-meuble avant d'entrer au Grand Trianon sous le second Empire.

bien évidemment, le régne de Charles VII est marqué par le personnage de Jeanne d'Arc dont le musée d'histoire de Versailles se fait l'écho avec entre autres l'une des effigies les plus célèbres des galeries d'histoire :


et la rencontre imaginée avec le monarque :

Je terminerai provisoirement avec l'avénement du monarque ou l'on retrouve la pucelle d'Orléans à ces côtés.
Un gigantesque tableau qui pourrait être restauré et déposé à Reims pour le musée du Tau en refonte évoquant les sacres ?

Cette exposition a un lien avec Versailles et surtout Louis XV au regard d'une oeuvre exposée.

En effet, P. Verlet dans son ouvrage sur le château, indique que ce souverain frappée par une véritable "anticomania" sur le sujet des rois qui l'ont précédé avait acquis personnellement le célébrissime portrait de Charles VII par Jean Fouquet, suite à la suppression de la Sainte-Chapelle de Bourges (avec d'autres oeuvres dynastiques comme une armure de Philippe VI et qu'il aurait placé dans sa bibliothèque).


le cachet d'acquisition aux armes royales au revers :

Un des nombreux aspects de la personnalité du souverain qui n’a pas été évoqué, si je ne me trompe, dans l’exposition le concernant.