François Gérard "Peintre des rois, roi des peintres"

Formé dans l’atelier de David, François Gérard s’illustra tout au long de sa carrière tant par la peinture d’histoire que par le portrait. A partir de 1795 jusqu’à son décès, il multiplia les effigies de ses contemporains et connut en ce domaine un succès dont peu d’autres maîtres de son temps purent se prévaloir.

Alliant élégance et profondeur psychologique, les œuvres de jeunesse imposèrent le peintre auprès d’une clientèle toujours en quête de la reconnaissance. Les commandes passées par Bonaparte à partir de 1800 lui donnèrent une position officielle.

Désormais, portraitiste attitré de la famille impériale et de la cour, il multiplia les compositions ambitieuses dans la veine de celles des grands maîtres de l’Ancien Régime, Hyacinthe Rigaud, Carle Vanloo ou Duplessis, toujours attentif à l’apparat d’une cour qui se voulait l’héritière de celle des Bourbons.

Réunissant quelque 70 œuvres picturales et graphiques provenant de collections publiques et privées françaises et de plusieurs musées européens, la rétrospective rend enfin hommage à celui que ses contemporains aimèrent à surnommer "le peintre des rois et le roi des peintres".

Commissaire de l'exposition : Xavier Salmon, Directeur du département des Arts graphiques du Louvre

Catalogue disponible à la librairie du château dès l’ouverture de l’exposition, 248 pages, 39 euros

A propos du portrait utilisé pour l'affiche de l'exposition :


Dans ce portrait, Hortense apparaît pour la première fois en reine de Hollande (la mer du Nord est représentée à l'arrière-plan). Elle tient par la main son second fils, Napoléon Louis (1804-1831), devenu prince royal de Hollande après la mort de son frère aîné, Napoléon Charles, le 5 mai 1807

Le tableau exécuté en 1807 pour les Tuileries ; Salon de 1808 ; placé dans le Salon de famille de Saint-Cloud ; retiré après 1814 ; remis en place en 1815.
Il fut emporté par le Maréchal Blücher en 1815 comme butin de guerre. Resté dans la descendance de Blücher (à Berlin, au château de Radun en Silésie, puis à Guernesey) jusqu'au 20e siècle, il apparut en vente publique en 1976 (Sotheby Parke Bernet Monaco S.A., Monte Carlo, 4 déc. 1976, n°4, repr.)

L'esquisse de Gérard est conservée au Musée de Versailles (récemment mise en ligne sur la base RMN), ainsi que vingt-sept autres toiles représentant des membres de la famille Bonaparte. Elles ont été achetées par le roi Louis-Philippe au moment de la vente de l'atelier de l'artiste en 1837.


L'oeil de Napoléon", Musée du Louvre, 20 oct 1999-17 jan 2000. (n° 391, p.373). D. Meyer, les Tableaux de Saint-Cloud sous Napoléon Ier, dans "Archives de l'Art Français", Nouvelle période, t. XXIV, 1969.

Acheminement puis montage des oeuvres dans la salle de la Belle Cheminée.
L'exposition Gérard est ouverte à partir de samedi (29/03/2014). Communiqué de presse François Gérard

http://www.latribunedelart.com/cette-annee-la-sculpture-est-reine-a-maastricht

La Tribune de l'art présente une étonnante Étude de mer de François Gérard, exposée cette année à la foire de Maastricht (voir la 11e oeuvre à la fin de l'article). Ce tableau remarquable nous montre un autre aspect de son talent.

Merci cher Voyageur !

Bonjour à tous,
Je suis allée aujourd'hui, voir l'exposition "François Gérard, peintre des rois". Exposition très intéressante.
Problème : il y a trois vigiles qui interdisent de prendre des photos.
De ce fait, je n'ai fait que des photos dans le parc.
Cordialement.
Abbesse de Montmartre  

Autre ajout lié à l'actualité des ventes aux enchères :


Sotheby's NY 05/06/2014 (93)
Corinne au cap Misène (32.4 / 24.8 cm.)
Provenance : Gérard, vente après décès, Paris, rue Saint-Germain-des-Près, No 6, 27-30 avril 1837, lot 15 "Corine. Petit Tableau terminé de la figure isolée de la Corine (sic). Délicieuse répétition."
Acquis par l'actuel propriétaire en 1994.

Le tableau illustre l'un des passages du roman écrit par Madame de Staël Corinne ou l'Italie racontant l'histoire de la poétesse Corinne, à la recherche de son indépendance dans l'Europe de la fin du 18e siècle.
Décidée à ne jamais se laisser aller à des sentiments amoureux, pour préserver son indépendance, Corinne s'éprend pourtant d'Oswald, un jeune lord anglais qui voyage en Italie pour oublier la mort de son père.

Ici Gérard a choisi le moment ou l'héroïne, d'ordinaire libre et confiante, comprend que son amour impossible pour Oswald la condamne au désespoir.
Le peintre situe sa scène dans un paysage menaçant, le Vésuve fumant à l'arrière-plan, sous une lumière lunaire, traduisant l'émotion qui submerge Corinne à cet instant précis.
Corinne est cependant représentée seule, sans Oswald, différant ainsi du grand tableau original, conservé à Lyon, commandé en 1818 par le prince Auguste de Prusse et par Juliette Récamier, pour rendre hommage à leur amie Madame de Staël qui venait de mourir.

Le portrait de Gérard par Lawrence (conservé au château de Versailles) très librement brossé, et présenté en début d'exposition est d'une grande beauté.

En vente chez Osenat le 21 septembre prochain :

http://www.osenat.fr/html/index.jsp?id=20514&lng=fr&npp=10000

Quelques images de l'exposition en provenance de l'agence d'architecture MAW :