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Horace VERNET (Paris, 1789 - 1863)
Cheval de bataille de Napoléon Ier
Titrée et signée en bas à droite Cheval de bataille de Napoléon / Horace Vernet
Huile sur toile - 37 x 50 cmPROVENANCE
Collection particulière, France.
BIBLIOGRAPHIE EN RAPPORT
Germain BAZIN, Théodore Géricault : étude critique, documents et catalogue raisonnée, Paris, Bibliothèque des arts, 1987-1994, 8 vol.
Amédée DURANDE, Joseph, Carle et Horace Vernet. Correspondance et biographies, Paris, J. Hetzel, 1864, 360 p.
Philippe OSCHÉ, Les chevaux de bataille de Napoléon, Paris, Akfg, 2018, 153 p.
Fils de Carle Vernet (1758-1836), petit-fils de Joseph Vernet (1714-1789), Horace Vernet est l’héritier d’une grande tradition familiale de peinture. Né en 1789, il commence sa formation auprès de son père Carle avant de rejoindre l’atelier de François-André Vincent (1746-1816) jusqu’en 1810 où il remporte le Prix de Rome. Son mariage précoce et l’arrivée rapide de son premier enfant, Louise, amène le peintre à utiliser l’entièreté de ses facilités. En 1812, son talent impressionne tellement Jérôme Bonaparte qu’il lui commande un portrait équestre.
Bien que bonapartiste fidèle, il s’adapte parfaitement aux différents changements de régimes que lui impose son siècle. Il devient l’un des grands peintres d’histoire de son temps, répondant à de grandes commandes officielles, notamment pour Louis-Philippe au château de Versailles.
Au début de sa carrière, Vernet est très influencée par son ami, Théodore Géricault (1791-1824). Ayant hérité de son père le goût des chevaux, la représentation de l’animal revêt rapidement une importance toute particulière au sein de son corpus.
Il est possible que ce tableau ait été une demande de la part de la Manufacture de Sèvres en 1813 à Horace Vernet pour produire une série de dix chevaux « du rang de Sa Majesté ». Le cheval est peint avec une précision extrême qui contraste avec certaines parties laissées volontairement en réserve. L’artiste prouve qu’il maîtrise à la perfection l’art du non-finito comme il le montrera plus tard avec le Portrait de Filippo Agricola peint vers 1820 ou encore celui de son ami Théodore Géricault de 1823 et conservé au Metropolitan Museum de New York.
Une autre version de notre tableau dont le cadrage est différent (54,5 x 65,5 cm) et qui nous était déjà signalée par Germain Bazin avant d’être restaurée s’est vendue chez Sotheby’s.
Le format ainsi que l’absence de signature de la version de Sotheby’s laissent penser que le tableau que nous proposons est une version plus définitive où Vernet utilise volontairement un cadrage resserré pour insister sur la dimension de « portrait » du cheval. Notre peinture est en effet signée et porte également la mention « cheval de bataille de Napoléon ».
S’il est difficile de déterminer l’identité exacte du cheval de l’empereur parmi ceux qu’il possédait, il est possible d’avancer les noms de Tamerlan et Vizir. Leurs différents portraits connus et la couleur de leur robe présentent des anaologies certaines avec le portrait que nous présentons aujourd’hui.
Il est par ailleurs très aisé de voir dans ce tableau, l’inspiration trouvée chez Géricault et son Cheval arabe blanc-gris peint vers 1812 (Rouen, musée des Beaux-Arts, inv. 850.3.1), portrait confirmé de Tamerlan.
MAÎTRES ANCIENS
22 juin 2023 à 16h00
92200 Neuilly-sur-Seine, France
Proposé par AGUTTES
Un tableau de Versailles représente un cheval proche :

Napoléon Ier sur le champ de bataille Friedland, le 14 juin 1807
Vernet Horace (1789-1863)