Exposition Mme Elisabeth à Montreuil

le site de Versailles annonce une exposition qui se tiendra au domaine de Montreuil sur Mme Elisabeth. Ceci justifie aussi les achats récents de certains meubles de Montreuil par le chateau. Une exposition qui sera certainement trés attendue par nous tous .

Madame Elisabeth (1764-1794) (titre provisoire)

2013 - Exposition au Domaine de Madame Elisabeth
Commissariat : Juliette Trey, Conservateur au château de Versailles

Cette princesse ne se maria pas et obtint de rester à Versailles auprès de son frère Louis XVI et de sa belle-sœur Marie-Antoinette. L’année de ses dix-neuf ans, Louis XVI lui offrit le Domaine de Montreuil, sorte de maison de campagne toute proche du château de Versailles. Musique, sciences, peinture, lecture, broderie, jeux : Madame Elisabeth, pieuse et généreuse, y passait des journées simples et heureuses, entourée de ses amies. Majeure en 1789, elle avait à vingt-cinq ans enfin le droit de dormir à Montreuil. Les évènements révolutionnaires en décidèrent autrement.


Cette exposition, coproduite avec le Conseil général des Yvelines, se tiendra dans la Demeure et l’Orangerie du Domaine de Montreuil. La Demeure, exceptionnellement ouverte au public, sera un lieu d’évocation du cadre de vie de la princesse à travers les meubles et les objets qui l’entouraient. La scénographie s’attachera à retrouver l’atmosphère intime de Montreuil. L’Orangerie présentera la vie de Madame Elisabeth, de sa naissance à sa mort, en mettant l’accent sur ses séjours à Montreuil, à travers une sélection d’œuvres variée : peintures, arts graphiques, objets.

EN CE MOMENT
Le XVIIIe au goût du jour

Pour la première fois à Versailles, la demeure de Madame Élisabeth accueillera une grande exposition consacrée à la plus jeune sœur du roi Louis XVI, la princesse Élisabeth, que l’histoire a laissée dans l’ombre.

Cette exposition, organisée par le Conseil Général en partenariat avec l’Établissement public de Versailles du 27 avril au 21 juillet 2013, fera découvrir la vie quotidienne d’une princesse à la cour du Roi à l’aube de la Révolution.

Une princesse méconnue

La jeune princesse, turbulente, dissipée, d’abord peu encline à l’étude, reçoit néanmoins une éducation digne de son rang, dans laquelle les sciences tiennent une place importante.

Convaincue que sa place est auprès du roi, son frère, elle refuse de se marier pour demeurer à Versailles, dans son domaine de Montreuil. Elle y mène une vie pieuse et paisible et conserve un goût certain pour l’étude des mathématiques et de la géographie.

Lorsque la Révolution éclate, Madame Elisabeth n’a que vingt-cinq ans et, fidèle à son choix, reste aux côtés du couple royal, dont elle partage les derniers moments. Elle mourra guillotinée à 30 ans, pendant les dernières semaines de la Terreur. Loin de l’image d’Épinal qui la présente comme une sorte de “sainte royaliste”, Madame Élisabeth est en fait une princesse au destin peu ordinaire.

Un parcours didactique et sensoriel

C’est une jeune femme, complexe et attachante, que 135 oeuvres permettront de découvrir et de mieux comprendre dans une scénographie associant le visiteur. Les objets proviennent majoritairement des collections du château de Versailles ainsi que de collections publiques et privées : peintures, dessins, mobilier, objets d’art, costumes, bijoux, manuscrits et pièces d’archives. Certains d’entre eux appartiennent à des descendants de la princesse et n’ont jamais été exposés.

L’exposition investit deux espaces du Domaine, la Demeure et l’Orangerie. Chacun à sa manière, de façon indépendante mais complémentaire, évoque cette princesse. Dans la Demeure, ouverte exceptionnellement pour l’occasion, le visiteur aura le sentiment de pénétrer dans un lieu habité, d’entrer dans son intimité et son quotidien, par un parcours sensoriel : parfums d’époque, morceau de harpe, étoffes à manipuler.

Dans l’Orangerie, un parcours plus didactique, riche de tous les éléments de contexte nécessaire permettra de comprendre le personnage et son époque.

Vous parlez d'un dossier de presse
Est il téléchargeable : il n'y a rien sur le portail du château ni sur le site Elisabeth .Yvelines.fr

Lire sa biographie sur Wikipedia

Je vous annonce qu'une visite de cette exposition sera organisée par le forum, pour les membres qui le souhaite le 4 mai 2013 ( date unique ) qui sera accompagnée de notre 1e pique nique estival dans le parc de Montreuil suivi de la visite de l'église St Symphorien où Elisabeth venait prier et du quartier de Montreuil où  de nombreux membres de la famille royale avait des résidences privées.

Pour plus de renseignements, vous trouverez prochainement les modalités, le programme et le lieu de rendez vous
voir l'agenda à paraitre sur notre site Le carnet du forum ( mise en ligne fin février/ début mars )

Admin a écrit :

Citation :

Vous parlez d'un dossier de presse
Est il téléchargeable : il n'y a rien sur le portail du château ni sur le site Elisabeth .Yvelines.fr

Cher Admin,
Le message de notre cher Noisy EST le dossier de presse (tout du moins son copié/collé) que vous pouvez retrouver en partie sur cette capture d'écran du site du CG des Yvelines et que vous avez repris en lien dans votre post sur le sous-forum dédié :

Et dans notre rubrique : l'envers du décor ...
deux images de la préparation de l'exposition transmises par Juliette Trey.
Le rassemblement des oeuvres conservées au château pour l'établissement des constats.


Les portraits en attente de leurs cadres partis à l'atelier de dorure.

Du compte Twitter de Juliette Trey, une esquisse pour la scénographie de la vitrine aux vêtements :


(Document Harmatan, photo Juliette Trey)

Le visuel du catalogue dévoilé sur le compte Twitter de Mme Trey :


(Photo Juliette Trey)

Je ne me lasse pas du teaser de l'expo !
L'illustration musicale est cinématographique et illustrative : musique transportante, harpe, violons et cloches qui traduisent une vie radieuse et insouciante puis roulements de tambours et notes sinistres qui annonce une fin tragique (pour ceux qui auraient oublié le dénouement de l'intrigue).
Lien vers la vidéo : http://vimeo.com/58559258

Et donc, à partir d'un tableau, on va recréer une robe portée par Mme Elisabeth.
Et des parfums à partir de rien, juste des suppositions.
C'est douteux.


(Photo Juliette Trey)

Plus sérieusement, à destination des non-voyants, les ateliers du château copient avec talent (ils s'y connaissent maintenant ! ) un montant de la bergère de Sené en bois doré rachetée en vente récemment.


(Photo Juliette Trey)

Lebrun a écrit:

Et des parfums

Il est pourtant rapporté par certains témoins de l'exécution de Mme Elisabeth qu'au moment où la tête lui a été tranchée, une odeur de rose s'est diffusée dans la foule... Serait-ce la base de la fragrance actuelle ?

On attribue à tant d'autres exécutions cette légende de parfum de rose... notamment aux martyres.
Il y a de quoi remplir tout un orgue à parfums !

Sans mauvais jeu de mot, une sorte d'odeur de sainteté. On représente la princesse dans les gravures du XIX ° siècle avec la couronne de roses des martyrs.

Et curieusement, voici ce que Juliette Trey poste ce soir : deux ex-voto (coeurs votifs) contenant des voeux de Madame Elisabeth déposés par son entourage dans la cathédrale de Chartres en 1790.

Concernant les parfums qui seront présentés dans l'exposition (sujet dont il est question plus haut), voici des précisions communiquées ce soir par Madame Trey :

"Il y aura trois 'senteurs' créées par l'Osmothèque, conservatoire des parfums de Versailles :

- parfum de rose (utilisé pour se parfumer fin 18e), en écho aux roses brodées par la princesse et ses dames sur les sièges pour Montreuil et non à l'odeur de rose qui se serait répandue lors de sa mort (c'est un mythe récurrent dans les morts "en odeur de sainteté")

- essence de fleur d'oranger (utilisée également pour se parfumer fin 18e), dans la salle consacrée à la mode dans les années 1780, cette salle présentant notamment la Gazette des Atours de Madame Elisabeth, un caraco qui lui aurait appartenu, un costume et une chemise de son neveu le dauphin (né en 1785)

- senteur de chocolat chaud recréée d'après la recette du chocolat tel qu'il était préparé dans la seconde moitié du 18e, dans la salle évoquant les divertissements à Montreuil, puisque l'on sait que la princesse préparait et faisait déguster le chocolat

Tout ceci n'étant bien entendu pas le coeur de l'exposition mais un dispositif pensé avant tout pour les "publics spécifiques", c'est à dire publics handicapés (non-voyants et handicap mental par exemple) et "éloignés des musées". Plus largement ces éléments s'adressent également aux jeunes visiteurs.

Enfin il n'y aura aucun produit dérivé vendu dans l'exposition (qui pour mémoire est gratuite), on y trouvera seulement le catalogue."

bonsoir

voici un lien trouvé sur twitter sur la page de Madame Juliette Trey :

http://unerobepourmadamee.blogspot.fr/

Cordialement

Anne-Charlotte

Poursuite des préparatifs de l'exposition.
Quelques photos postées par Juliette Trey.

Un autre exemple de restauration, celui du cadre de ce portrait de Madame Elisabeth enfant, représentée en 1770 ( attribué à Drouais), bronziné au XIXe s.

Doré à l'origine, la bronzine retirée, le cadre a été redoré et patiné.


Le retour de la princesse à Montreuil c'est dans un mois !

Après les cadres...
Restauration de peintures pour l'exposition Madame Elisabeth : Le portrait de la Comtesse de Provence.

On soulignera l'heureux effet des expositions temporaires.

Si certains déplacements de chefs d’œuvres très loin de leur lieu de conservation peuvent inquiéter,
en revanche les expositions sont souvent l'occasion d'un vrai travail de conservation,
sortant les œuvres de l'obscurité des réserves pour leur offrir une nouvelle jeunesse et le plaisir aux amateurs de les découvrir.

J'espère que ces quelques portraits de qualité trouveront ensuite une cimaise au château ou l'on pourra continuer à les contempler.

En place dans l'exposition...
Au centre du salon, une table attribuée à David Roentgen, datée vers 1785.
Il s'agit d'une saisie révolutionnaire. Elle n'est malheureusement pas directement liée à Madame Elisabeth mais Juliette Trey l'a ajoutée pour contextualiser les sièges qui auraient parus un peu isolés sinon.
Cette table à ouvrage est donc à considérer en rapport avec les travaux d'aiguille de la princesse, qui, comme vous le savez, a brodé les tapisseries des sièges de Sené et Boulard placés autour.
Dans la même pièce il y a aussi un métier à broder qui n'est pas lié à la princesse, mais que Mme Trey a placée ici pour la même raison. (Je la remercie vivement pour ces informations.)

C'est très émouvant de voir ces sièges "à la maison".

S'agit-il de la table longtemps présentée dans le Cabinet Doré ?

Quant au métier à tisser, s'agit-il de celui acquis pour l'appartement de Mme de Pompadour ?

Décidément, on ne peut rien vous dissimuler!

On reconnait effectivement très bien cette table sur plusieurs photos postées dans le sujet consacré au cabinet doré où elle fut exposée jusque en 2010 (Cf. le cabinet doré aujourd'hui) (avant de l'y être dans l’appartement intérieur de la reine au second étage).

Quant au métier à broder, c'est bien celui offert par les Kraemer, exposé chez Mme de Pompadour.(Cf. C. Baulez. Revue du Louvre v.58 p.116)

Selon l'ouvrage sur le mobilier de Versailles, édition Faton, cette table provient des collections royales et du garde-meuble de la Couronne (au 19e siècle ?).
Elle fut envoyée à Versailles en mars 1835 pour orner la salle de bains des petits appartements de la reine Marie-Amélie au château de Versailles.

Ce sont à peu de mots près les termes de la notice de M. Carlier qui sera publiée dans le catalogue :
Provenance : saisie révolutionnaire (?) ; entrée à Versailles en 1835 pour la salle de bains des petits appartements de la reine Marie-Amélie.

Et pendant ce temps, le montage de l'exposition se poursuit ... !

Portraits de famille ...