Expo : Napoléon III et Eugénie reçoivent à Fontainebleau

Chère madame de Théus,

Il s'agit du mobilier réalisé par le menuisier Georges Jacob pour le cabinet doré de Marie-Antoinette à Versailles, identifié par Christian Baulez et revenu à Versailles après échange avec le château de Fontainebleau et recouvert de soierie verte a galon d'or.

Au plaisir,

M.

Chère Mme de Théus Christian a établi qu'il s"agit pour cet écran et cette bergère de deux éléments de deux mobiliers livrés pour le cabinet doré de la reine à Versailles.


Je place ici seulement un détail des nombreuses photos du sujet sur le cabinet doré en ne conservant que la bergère et l'écran de l'aquarelle de Fontainebleau.

Je vous renvoie évidemment chère Madame de Théus au sujet consacré au cabinet doré (11 pages)

https://www.connaissancesdeversailles.org/t2905-le-cabinet-dore-aujourd-hui?highlight=dor%E9

L'histoire ce ce mobilier ne devait pas s'arrêter au Second Empire car le salon des officiers des appartements des reines mères et du Pape fut réaménagé en1904 (pour le second voyage du Tsar?) en chambre de style Louis XVI.



L'état Second Empire a été rétabli dans les années 70 mais je parviens pas à trouver de photo de l'état actuel. On ne rencontre que celles du garnd salon de cet appartement et de la chambre d'Anne d'Autriche.

Mais avec les restes de lampas broché évoqués par Mme Sophie on avait aussi pu équiper le beau lit à la polonaise de Jacob qui meublait la chambre du frère de Napoléon, Louis, roi de Hollande. Le voic désormais dans la galerie des meubles.

Voici des photos antérieures à 1904 montrant sans le lampas.

étonnantes ces photos cher Alain si je ne m'abuse on y voit les consoles qui sont celles de la salle du conseil!!!!

Concernant le salon des officiers des appartements des reines mères et du Pape, voici un lien vers une photo de Flickr montrant l'état actuel du salon (photo prise fin août 2011); à la place du lampas la partie supérieure des murs est tendue d'un tissu rouge (peut être du velours ou autre) et des tableaux sont accrochés :


Lien : Salon des officiers (appartement du Pape)

Il est écrit dans une publication que cet état est celui clu du Second Empire (Grande duchesse de Bade?), restitué dans les années 70.
Mais il manque les sièges de cet état et les tapisseries de l'Histoire d'Esther qui y figurérent à ce moment jusqu'en 1903.

Je reviens au boudoir de la reine à Fontainebleau, on voit une baignoire sur la "photo" postée plus haut, lorsque cette pièce servait de salle de bains à l'impératrice.
qu'y avait-il avant cette baignoire, un cabinet de chaise ? et par où y accédait-on alors ?

Sauf erreur, il y avait un escalier permettant à la reine d'aller voir ses enfants au rez-de-chaussée

Lors de ma visite au château, je ne soupçonnais nullement que le tissu plissé que l'on voyait grâce au miroir était celui d'une salle de bain . Encore un lieu intime qui mérite d'être montré aux visteurs ! On peut dire également que l'impératrice était bien à son aise dans ce beau château de Fontainebleau

Citation: Si l'on voulait présenter au public le cabinet d'argent tel qu'il était sous le Second Empire comme cabinet de toilette d'Eugénie , cela serait tout à fait possible car le mobilier alors en place est intégralement conservé : soit en reserve soit dans la galerie de mobilier .

En effet, je trouve que c'est à la fois une chance et une richesse que Fontainebleau puisse disposer de mobiliers appartenant à des états différents et même s'ils sont en réserve, ces pièces peuvent servir comme c'est le cas actuellement avec l'exposition en cours et pourquoi pas pour certaines d'entre elles de nouveau replacées dans des salles ou l'on voudrait évoquer davantage le second Empire !

Ce qui est certain, c'est que Napoléon III et Eugénie ont vraiment aimé Fontainebleau en témoigne les divers aménagements : superbe théâtre de cour (resté encore intact), fumoir pour l'empereur, salons agrémentés de riches collections asiatiques (dont des trésors provenant du palais d'été) pour l'impératrice....

Les souverains ont même eu l'idée, pour plus de confort et pour mieux conserver les grands appartements (et peut-être en faire déjà des lieux ouverts à la visite), de fermer la cour de la fontaine par une aile à trois niveaux ou l'empereur, l'impératrice et le prince impérial auraient eu leurs appartements. Ce projet ne verra jamais le jour à cause du déclenchement de la guerre de 1870 !

De toute façon ça aurait été dommage d'obturer la belle vue sur l'étang

Suite à ce que nous évoquions, on pourrait donc peut-être faire comme pour le salon des nobles, c'est à dire une présentation par roulement Marie-Antoinette/Eugénie...
Je suppose que l'Impératrice en eut été ravie !

Cet état Napoleon III a déjà été présenté au public deux fois : en 1979 en relation avec l'exposition l'Art sous le Second Empire au Grand Palais et plus proche de nous en 2008 quand le secrétaire de nacre était sorti pour l'exposition Marie-Antoinette également au Grand Palais. La fragilité extrème de ce dernier meuble n'engage pas vraiment à son déplacement régulier pour une présentation en alternance de l'état Second Empire, d'autant plus que certains élements de l'ameublement sont désormais partis pour le cabinet doré de la Reine à Versailles.

Selon les dires d'un des conférenciers du chateau de Fontainebleau.

Le musée chinois de l'Impéractrice cacherait actuellement une sombre affaire politico-diplomatique.
En effet, une partie non négligeable des oeuvres présentées proviennent du pillage du palais d'été a Pékin et depis quelques temps, les autorités chinoises font préssion sur la France pour la restitution de certaines oeuvres considérées comme "Trésor nationaux" et obtiendrait de fait, sans aucune publicité, le départ de pièces du musée vers la Chine au titre de "dépot de longue durée" - autant dire sans retour possible comme cela a été la cas plus récemment de certains documents coréens !!!

Est-ce exact ? L'un d''ente-vous en saura-t-il plus ?

J'ai fait l'acquisition de ce petit livre cet hiver, il est vraiment trop petit, trop bref, trop peu d'oeuvres sont décrites.
Il n'est effectivement pas très cher, les propos sont corrects, et intéressants, mais on reste sur sa faim.

Quand aux pressions avec la chine.....il va falloir faire avec si c'est le cas, ne serait-ce que pour encourager le commerce extérieur.....
Ces oeuvres ont tout de même été pillées aussi, après nous relaçons le débat sur les collections, grecques, egyptiennes, etc de tous les musées du monde...

Un article du Point daté du 22 octobre 2010 avait déjà évoqué cette restitution qualifiée d'impossible, un serpent de mer qui refait surface quasiment tous les ans, à la même époque, celle où l'on commémore en chine l'humiliation du sac du palais d'Eté.

La Chine a demandé cette semaine aux musées et aux collectionneurs du monde entier de restituer les trésors volés en 1860 au Palais d'été de Pékin, mais cet appel aux accents nationalistes a très peu de chances de donner des résultats, assurent les experts.

Ce n'est pas demain, disent-ils, que le musée de l'Armée à Paris rendra le superbe costume militaire de l'empereur Qianlong, ni que le Victoria and Albert Museum à Londres renverra ses oeuvres suspectées d'avoir été pillées au Yuanmingyuan ("Jardin de la clarté parfaite", ex-Palais d'été).
"Vu qu'il est improbable que les institutions et les particuliers en Occident répondent favorablement, cet appel vise évidemment l'intérieur du pays, les dirigeants chinois espérant ainsi galvaniser la Nation", assure à l'AFP John Wong, professeur d'histoire à l'université de Sydney.
Il y a 150 ans, en pleine seconde guerre de l'opium, le corps expéditionnaire franco-britannique avait dévasté les bâtiments et les jardins édifiés par les empereurs Yongzheng et Qianlong. Les pires saccages ont eu lieu les 18 et 19 octobre 1860.
En Chine, chaque anniversaire de la destruction de cette "merveille du monde" (dixit Victor Hugo) suscite une poussée nationaliste, tant cet événement représente pour les Chinois une humiliation tenace.
Pékin estime qu'un million et demi de pièces ont été pillées par la soldatesque, un butin exagéré selon l'historien Bernard Brizay, auteur d'un ouvrage sur le sac du Palais d'été.
Et la razzia n'a pas été aussi simple que la version officielle voudrait le faire croire, explique-t-il: "Il y a ce qui a été volé au Yuanmingyuan et il y a ce qui a été vendu par des antiquaires de Pékin".
En d'autres mots, des objets pillés au Yuanmingyuan - porcelaines, émaux, cloisonnés, sculptures, meubles, peintures sur soie, etc. - ont pu être achetés légalement longtemps après, comme ce fut le cas pour deux fameux bronzes de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé.
En février 2009, la vente (finalement avortée) par Christie's de ces têtes de rat et de lapin avait provoqué une polémique, la Chine réclamant leur restitution.
Le Yuanmingyuan a recommandé lundi le "boycottage" des ventes aux enchères comprenant des lots de l'ancien Palais d'été. Une position de principe qui semble vaine.
"Tous les mois à Londres, Hong Kong, Paris ou New York il se vend des choses du Yuanmingyuan. Et quand on sait que cela vient du Yuanmingyuan, les prix montent", souligne M. Brizay.
Il pense aussi que l'appel à rendre les prises de guerre relève de la propagande: "Ce qui est dans les musées ne reviendra jamais en Chine".
Les musées sont "réticents" à indiquer la provenance de leurs collections, ajoute-t-il, même s'ils possèdent parfois des "choses très identifiables".
De nombreux chefs d'oeuvre du musée chinois de l'impératrice Eugénie à Fontainebleau, près de Paris, proviennent du Palais d'été, tout comme un album inestimable présentant "quarante vues du Yuanmingyuan" conservé à la Bibliothèque nationale.
En octobre 2009, Pékin avait annoncé l'envoi à l'étranger d'équipes chargées de recenser les pièces volées au Palais d'été.
Chen Mingjie, directeur du Yuanmingyuan, avait évoqué "2.000 musées de 47 pays", en citant notamment le British Museum. Un an plus tard, les inventaires sont au point mort.
Le musée Guimet à Paris n'a par exemple reçu aucune demande en ce sens, a dit à l'AFP Jean-Paul Desroches, conservateur en chef.
Il admet ne "pas pouvoir certifier" que son musée n'a pas de pièce provenant du Yuanmingyuan. Mais, si c'était le cas, il s'agirait de "quasiment rien".
La France a plaidé mardi pour "une étude sereine" de la "tragédie" du Palais d'été en soulignant que l'Unesco était le "cadre juridique" pour les demandes de retour d'oeuvres d'art...

Je confirme l'intérêt de l'ouvrage malheureusement épuisé, édité, je crois au moment où ce musée chinois fut ressuscité (je ne vois pas d'autre mot).

Le Musée chinois de l'impératrice Eugénie par Colombe Samoyault-Verlet fut réédité par la Réunion des Musées Nationaux en 1994 (15 juin).

Nous avions déjà eu le plaisir de d'illustrer ce sujet par une photo stéréoscopique du boudoir de Marie-Antoinette, agrandi en quelque sorte de l'alcôve/ salle de bain.


Le hasrd vinet de me permettre d'en acquérir une autre exemplaire dans un état de fraîcheur extraordinaire et cadré très légérement plus haut avec une aprtie de la corniche.

Les collections se constituent souvent au coup par coup. Voici, à la suite, une photographie de la chambre de la reine sous le Second Empire.


On remarquera la présence de la psyché ainsi que l'absence dela balustrade, remisése à ce moment (il est vrai que Fontainebleau était une résidence d'été, à l'étiquette allègée.

etonnant de voir le lit à la duchesse transformé en lit à colonnes !!!

Pas sûr Cher Jacob Pierre, car m^me sous l'Ancein régime on plaçait des colonnes amovibles couvertes de tissu la nuit (cf Verlet). Ici, peut-être seulement les rdieaux tirés aux pieds ou avec des colonees amovibles.
Tous les lits d'Eugénie (Elysée, Compiègne Saint-Cloud) étaient à colonnes, à Fontainebleau ils ont du "bricoler" ça à moindre frais, mais c'est le même lit on reconnait la tenture, disposée autrement pour les rideaux. Comme quoi ces photos sont précieuses.

La photo du lit de Louis-Philippe à Trianon montre aussi des rideaux à la tête placés différemment sur la photo stéréo d'époque, mais Jérôme Benoit n'a pas changé la présentation.

Pour ceux qui n'ont pu faire le voyage :

Merci beaucoup cher Pierre-Adrien, vos clichés sont merveilleux et bien sûr on reconnait certains éléments montrés à Bordeaux ou sur le forum pour la chambre d'invité. notre époque s'accorde aujourd'hui à ce qu'autrefois on méprisait comme de la mise en scène.
Les appartements historiques se devaient d'avoir de la tenue, de rester esthétique.
Aujourd'hui on comprend tellement mieux comment se déroulait la vie au quotidien dans le confort le plus poussé du temps (comme les sommiers à ressort).
Et le Second Empire est maintenant connu comme on voyait les choses, alors que depuis sa chute on épurait tout mélange de style.
Merci vraiment