Dans les armoires de l’impératrice Joséphine,
la collection de costumes féminins du château de Malmaison
7 décembre 2016 - 6 mars 2017
Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Du 7 décembre 2016 au 6 mars 2017, l’exposition rassemblera cinquante costumes et accessoires du vêtement du 1er Empire qui sont rarement présentés du fait de leur extrême fragilité.Cette collection exceptionnelle est la seule qui rassemble autant de pièces textiles ayant appartenu à l’impératrice Joséphine, (et à sa fille Hortense), tout en les conservant dans le lieu même où elle a vécu.
Elle comporte avant tout des œuvres dispersées par le temps et les circonstances politiques, puis retrouvées et acquises par des passionnés de l’impératrice et des amateurs enthousiastes. Il en résulte un ensemble de pièces somptueuses et de souvenirs émouvants qui s’entrecroisent pour tisser un peu de l’histoire de Joséphine Bonaparte.
Parler de la garde-robe de l’impératrice c’est souvent montrer ses folies en matière de mode, et son goût pour les innovations du couturier Hippolyte Leroy qui a su si bien la comprendre, au même titre que Rose Bertin avec Marie-Antoinette. Mais loin des éclats superficiels, c’est son élégance que le visiteur sera convié à découvrir en suivant le fil, parfois discontinu, des souvenirs d’une vie d’impératrice.
Il sera ainsi invité à un parcours qui le mènera tout d’abord dans la salle des atours, lieu authentique où étaient rangés les vêtements de Joséphine, puis à une mise en scène de somptueuses robes et manteaux de cour, avant d’admirer ses robes de jour et leurs accessoires (châles, chaussures...), ainsi que des robes provenant de familles aisées, reflets de celles que Joséphine et Hortense auraient pu revêtir.
Le dossier de presse (21 pages)www.chateau-malmaison.fr
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"Dans les armoires de l’impératrice Joséphine" au château de MalmaisonPar Corinne Jeammet Journaliste, responsable de la rubrique Mode de Culturebox
http://culturebox.francetvinfo.fr/tendances/mode/dans-les-armoires-de-l-imperatrice-josephine-au-chateau-de-malmaison-249177Expsosition "Dans les armoires de l'impératrice Jospéphine"
Robe de cour attribuée à l’Impératrice ; après restauration. Après 1810. broderie, fil d’argent, tulle.
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
© Rmn-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau)
50 costumes et accessoires du Premier Empire, rarement présentés du fait de leur extrême fragilité, constituent cette collection de pièces textiles ayant appartenu à l’impératrice Joséphine -et à sa fille Hortense- dans le lieu même où elles vécurent. Ouvrir la garde-robe de l’Impératrice, c’est montrer ses folies en matière de mode et son goût pour les innovations du couturier Hippolyte Leroy.Expsosition "Dans les armoires de l'impératrice Jospéphine" : manteau de cour attribué à l’Impératrice, macro sur broderie. Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
© Rmn-Grand Palais (musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau) / Photo Gérard Blot Manteau
Au-delà des éclats superficiels, le visiteur découvre son élégance en suivant le fil, parfois discontinu, des souvenirs d’une vie d’impératrice. L'exposition débute dans la salle des atours, lieu authentique où étaient rangés les vêtements de Joséphine. Il propose, ensuite, une mise en scène de robes et manteaux de cour. Ses robes de jour assorties de leurs accessoires (châles, chaussures...) sont enfin présentées ainsi que des robes provenant de familles aisées, reflets de celles que Joséphine et Hortense auraient pu revêtir.
Exposition "Dans les armoires de l'impératrice Joséphine" :
robe de cour à traîne début du Premier Empire tulle de soie ivoire brodé de lame et de filé métallique dorés, doublure de satin de soie blanc robe don prince et princesse Napoléon, 1979 Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
© Rmn-Grand Palais (musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau) / Gérard Blot
Dans la salle des atours, les placards de l’Impératrice sont toujours en place. En les ouvrant on imagine sur les étagères les robes, dentelles, soieries, chapeaux, gants, bas et chemises soigneusement emballés et mis à l’abri derrière des rideaux. Dans la pièce était présente une grande table en chêne, sans doute destinée à déployer les vêtements ou à les replier. L’inventaire après décès de l’Impératrice en 1814 livre des listes impressionnantes de robes et d’accessoires à la disposition de la souveraine pour laquelle tous les jours la garde des atours et les femmes de chambre emplissaient de grandes corbeilles à lui descendre dans son appartement pour son choix journalier. Joséphine ne montait dans cette pièce qu’une fois par an lors de la réforme de sa garde-robe qui permettait, selon une tradition royale déjà présente au XVIIIe siècle, de redistribuer à son entourage les pièces dont elle n’avait plus l’usage.
Exposition "Dans les armoires de l'impératrice Joséphine" :
jupon de l’impératrice Joséphine Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
© Rmn-Grand Palais (musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau) / Photo Franck Raux Paire
Parmi les 230 robes, 100 châles, 450 chemises, 369 paires de bas, 876 mouchoirs rangés dans ces placards en 1814, le château conserve encore aujourd’hui des éléments somptueux et évocateurs. D’autres ont totalement disparus, comme les 44 chapeaux, les 32 cartons contenant des garnitures de robes, coiffures et bouquets. Des fourrures garnissaient ses vêtements (manteaux, redingotes, pèlerines, bottes, manchons) comme l’hermine, la zibeline, le chinchilla mais aussi le renard jaune ou blanc, la vigogne, la martre, autant de noms évocateurs d’une garde-robe princière. Conservés par la famille impériale d’une génération à l’autre, mais aussi par les descendants de ceux qui entouraient l’impératrice, ou recueillis par des passionnés de l’Empire, c’est grâce à ces collectionneurs que l’on peut exposer ces textiles précieux.
"Dans les armoires de l'impératrice Joséphine" :
bas d’une robe attribuée à l’Impératrice Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
© Rmn-Grand Palais (musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau) / Photo Franck Raux
Si Louis- Hippolyte Leroy est très probablement le principal marchand de mode de l’Impératrice comme en témoignent les fabuleuses sommes qui lui étaient allouées chaque année, il ne faut pas oublier les autres fournisseurs dont le rôle n’était pas négligeable. En effet l’Impératrice se devait de soutenir le commerce du luxe en s’adressant à de multiples commerçants qui la sollicitaient en permanence pour lui présenter leurs dernières nouveautés. Cela ne l’empêcha pas de rester fidèle à Madame Germon chez qui elle et sa fille Hortense s’habillaient déjà sous le Consulat mais aussi à Madame Raimbaud, associée à Leroy au moment du Sacre, ainsi qu’à Mesdames Despaux et Guérin, marchandes de mode. Elle achetait également de nombreux articles chez des marchands de nouveautés mais aussi aux marchands de soieries dont Le Normand, déjà fournisseur de Marie-Antoinette, et elle faisait l’acquisition de dentelles fort coûteuses.
Exposition "Dans les armoires de l'impératrice Joséphine" :
paire de chaussures d’intérieur Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
© Rmn-Grand Palais (musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau) / Yann Martin
Corinne Jeammet.