Exposition "Sièges en société" aux Gobelins

La soierie, bien qu'abimée, en est absolument superbe!!!

merci Jeff pour ces précisions.
j'avoue qu'il y a beaucoup de belles aux bois (dorés) dormants dans les réserves du MN qui gagneraient à s'éveiller à la lumière de nos musées.

Le département Directoire/Empire du Louvre reste à mon sens un parent pauvre et étriqué des arts décoratifs.

Merci Jeff, je reproduis l'illustration de Jean-Pierre Samoyault.


Les connaissances semblent progresser car ce beau siège avait aussi attiré l'attention de Madeleine Jarry, dans "Le siège français" avec d'autres détails sur la suite de l'histoire de cette série de sièges (peut-être pas complètement contradictoires(?).

Jean-Pierre Samoyault, toujours, le situe également aux Tuileries. Apporté lors des aménagements effectués en urgence pour l'installation du Premier Consul. On le trouve dans le salon d'audience couvert probablement d'un brocart bleu  d'où il sort pour Fontainebleau,salon de l'Empereur, en 1804. Il est remplacé aux Tuileries par un meuble Louis XVI de plusieurs provenance (dont le canapé à confidents de Mesdames à Bellevue).
Les informations se recoupent.

Les appartements du Premier consul aux tuileries.Revue du souvenir napoléonien,N° 449, novembre 2003

Le mobilier national vient de tweeter le dossier d'un fauteuil d'un type  tout à fait dans l'esprit des sièges confortables du salon de famille de Louis-Philippe à Trianon.


Il tarde de voir cette belle exposition.

Visiblement certains choix de l'expo semblent se porter sur des sièges ayant gardé des tissus ou garnitures anciennes sinon originales.

tweet d'Alexandre Lafore


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autres tweets de Heymann, Renoult associées


Quelqu'un connait-il ce lit ?


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Sauf erreur, les deux grandes banquettes de l'école de Médecine sont aussi de l'exposition.

Merci pour ces photos.
Visiblement certains choix de l'expo semblent se porter sur des sièges ayant gardé des tissus ou garnitures anciennes sinon originales.
On croit aussi deviner dans la pénombre des pliants !!! et des torchères discutées sur le forum.

https://www.connaissancesdeversailles.org/t6199p25-heritage-et-savoir-faire-des-ateliers-du-mobilier-national?highlight=torchere#86593

En revanche, quel intérêt pour le visiteur de percher des bois de chaises Louis XV en hauteur quand c'est la sculpture seule qui est intéressante à observer !!

Superbe exposition qui ne présente pas que des sièges, mais seuls ceux-ci figurent dans le catalogue.
On appréciera l'abondance des fûts présentés en grand nombre. Les découvertes sont légions.
Le parcours est ponctué de tapisseries et de tapis de la Savonnerie.

La juxtaposition sur plusieurs niveaux rend impossible l'appréciation des sièges juchés en hauteur. Les cartels sont souvent déportés et réunis sur le côté, ce qui oblige de fréquents va-et-viens et l'éclairage parfois insuffisant.
Je m'en suis ouvert à une responsable du MN qui ma dit n'avoir pu faire autrement.









Le lit, anonyme, provient du fonds ancien du château de Fontainebleau.
Il est prévu qu'il aille décorer les appartements Ville d'Avray au Garde-Meuble, place de la Concorde.


Le paravent est un achat dans le commerce de l'art en 1973. il a figuré à l'Elysée.









On reconnait ici les banquettes de Marly passées par fontainebleau et les torchères des Menus-Plaisirs.



Une superbe table, ayant perdu malheureusement perdu sa dorure, mais qui ne déparerait pas dans le Versailles Louis-quatorzien (le marbre est moderne mais c'est un griotte).





On reconnait sur cette image l'écran de la salle du trône des Tuileries pour Louis XVIII.

Ouverture des portes de l'exposition aujourd'hui.
De nombreux sièges exposés en touche-touche suspendus ou même les uns sur les autres en cascade dans une des volées de l'escalier (idée du commissaire de l'exposition J.J. Gautier).

On est un peu comme au Père Lachaise (oui elle est facile ), on se promène parmi de belles carcasses plus ou moins dans leur jus avec de temps en temps un beau spécimen d'apparat.
La profusion attire le regard et la curiosité de tout côté.

Il y a donc beaucoup à découvrir; les XVIIIe et surtout XIXe siècles sont très bien représentés avec parfois des fonds de Fontainebleau, Compiègne, Versailles, Rambouillet...



- Les banquettes Louis XIV

Cinq banquettes exposées provenant de l'école de médecine.

- Trois identifiées de Marly (dont on a déjà parlé sur le forum).
ll est dit que la dorure semble antérieure au XIXe siècle que pour une seule banquette (GMT 34060)




- Deux autres banquettes datées de ca 1680 absolument identiques à la seule différence qu'une présente un décor peint (GMT 34061) dont l'analyse indique une pigmentation " compatible avec une datation de la couche picturale bleue entre le XVIIe et le XVIIIe siècle ".
Identification par la tapisserie : antichambre de l'appartement du Roi de Fontainebleau
(voir noté Pierre Verlet sur le dessin de la Savonnerie).



- Les torchères

La relève macrographique révèle des traces d'un décor polychrome dans le fond des écussons et d'une fleur de lys au centre.





- Un pied de table

Comme quelques autres meubles (lits, tapisseries et torchères et pendules...) ne sont pas dans le catalogue, mais font partie de l'exposition. Ainsi ce beau pied de table



Et ce lit à la polonaise

Quid des pliants cher Valmpnt ?
Et quels sièges avec provenance Versailles ?

Une petite présentation vidéo :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/galerie-gobelins-admirez-collection-fauteuils-prestigieux-1241013.html

Les deux pliants sont de Cruchet, 1847, livrés pour le salon d'audience du duc de Nemours aux Tuileries (TU 20378).

Concernant les meubles versaillais, ce sont des meubles XIXe comme celui-ci :

Ou un appareil photo pour les cartels. Sinon, il est mis en vente 3 catalogues plus ou moins exhaustifs accessibles à toutes les bourses.

Est exposé aussi un petit tabouret (provenance peut-être Choisy).



La tapisserie est attribuée à Jean Le Moyne, dit Le Lorrain, par P. Verlet.
Un exemplaire sur fond violet du MN a été déposé en 2010 dans l'antichambre du Grand Couvert à Versailles, appartement du Roi.

Tabouret dont voici la marque, cher Valmont, qui confirme sa provenance Choisy ainsi que vous le supposez :

Merci pour ces photos , amis parisiens, j'espère que je pourrais voir ces objets!!!! En tous cas, on ne sait ou donner de la tête et des yeux!!!!

Ce que je retiens:
- la banquette peinte pour une antichambre de Louis XV à Fontainebleau , étonnant et admirable, je pense qu'il n'existe pas d'autre exemplaire connu.
- évidemment les banquettes découvertes par M. de Bourcet à l'école de médecine
- le lit de Fontainebleau
- le pied de table Louis XIV à la sculpture si riche
- les 20 torchères dont on attend que leur mystère se dévoile
- le canapé aux coquillages de la chaumière de Rambouillet qu'il est si rare de voir in situ
- le fauteuil de bureau en acajou de Jacob qui fût sous "le Général" , je me me lasse pas de le regarder

et combien de chaises canapés fauteuils bergères tabourets pliants banquettes écrans anonymes  !!!!!

quelques questions:
- a t'on des précisions sur l'autre lit Louis XVI présenté ?
- les fauteuils  recouverts de tissu des pieds à la tête sont ils des exemplaires d'époque Louis XIV ?
- les maquettes des bâtiment de la place de la Concorde sont ils anciens et de quand datent ils ?
- j'imagine que le piétement du globe terrestre est de Poillerat ?
- existe-t-il un catalogue, j'ai hate !!!

Et quelle joie de voir ces Savonneries et tapisseries et couvertures de Beauvais  !!!

A propos du tabouret de Choisy, il me semble que Chantilly en possède du même modèle quoique repeints.

Oui cher Jacob Pierre deux exemplaires garnis d'une étoffe.
Pour le reste de vos questions, pas plus d'infos pour le moment sur le lit à la polonaise, et les sièges Louis XIV tapissés sont tous des productions XIXe.

Je laisse vos autres questions en jachère pour ceux qui vont aller voir l'expo

Le catalogue :


Sièges en société
du Roi-Soleil à Marianne
sous la direction de Jean-Jacques Gautier

Ed. Gourcuff Gradenigo
35€ (Fnac/Amazon. En pré-commande, livraison prévue à partir du 11 mai)

Héritier du Garde-Meuble royal, impérial et républicain, le Mobilier national conserve une collection exceptionnelle de sièges qui lui ont été confiés depuis le règne de Louis XIV. Cet ouvrage étudie l’histoire du siège, de l’ébénisterie et de la tapisserie grâce à ce patrimoine unique.

Richement illustré, il présente des articles scientifiques qui abordent la question de l’authenticité des biens culturels patrimoniaux et des notices consacrées aux différents aspects de l’histoire du siège : évolution des styles et des formes, matériaux utilisés, historique des cartons peints, grandes commandes de l’Etat royal, impérial puis républicain, ébénistes prestigieux, parmi lesquels Georges Jacob dont la production est particulièrement soulignée.

Le livre traite également des différents niveaux d’intervention dans la création du siège, de sa conception, du processus de création et de la diversité des savoir-faire mis en œuvre. Il présente enfin une typologie du siège dans son contexte historique et social en n’ignorant pas la force symbolique et conceptuelle de ce meuble.

Une iconographie abondante et inédite et des annexes documentées font de ce livre un ouvrage de référence qui séduira à la fois les passionnés d’histoire du goût et les amateurs de mobilier et de décoration.

Ouvrage collectif, sous la direction de Jean-Jacques Gautier, inspecteur au Mobilier national.

Je n'avais jamais remarqué dans l'inventaire de 1839 publié par Mme Ledoux-Lebard, la chaise de piano de la duchesse d'Orléans pour le salon de compagnie du Petit Trianon, alors nommé "Grand salon".


Sans doute que les instruments de musique dépendaient de l'administration des Menus-Plaisirs, comme sous l'ancien régime.
Il me semble que ce service était, sous ce règne, la conservation des meubles de la couronne dépendant de l'Intendance générale de la liste civile.

Pour revenir à Trianon, on observe la continuité entre le clavecin de la reine et le piano de la duchesse d'Orléans.

Je suis ravi que l'appartement de Ville d'Avray au ministère de la Marine-Grade Meuble, bénéficie de ce lit à la polonaise Louis XVI.

On notera, comme nous l'avions fit remarquer, que les pliants du salon du duc de Nemours ont la particularité d'avoir seulement les parties visibles sculptées, comme de nos jours au salon de Mercure.  

Merci cher Valmont et chère Grande Mademoiselle pour ces informations
C'est en voyant sur ce site les photos de ces expositions superbes que je regrette presque de ne plus être parisien !!!!

On aperçoit un morceau de balustre Empire


L'un de nos visiteurs a-t-il vu le cartel?

Un élément de la chambre de Charles X aux Tuileries?

Oui cher Alain, il est assez abîmé et vermoulu. Votre identification est la bonne, mais je n'ai pas pris le cartel en photo, m'étant concentré sur les meubles Ancien-régime.

Un beau siège qu'il est très intéressant de voir de près, c'est un des quatre fauteuils de Sené pour la reine à Saint-Cloud récupérés par Eugénie pour son salon de thé à Compiègne.

Manifestement le MN en a gardé un spécimen (GMT1397/1)

Merci cher Valmont pour ces précisions.

Par ailleurs, il existe effectivement une politique "d'échantillonnage" qui anime  certaines institutions occasionnellement ou par principe.

Je crois que c'est précisément le cas pour le musée du Siège qui exista autrefois au Mobilier national et que l'on souhaite ressusciter.
L'idée est intéressante, mais, pour ma part, lorsqu'un important ensemble est réuni et a fortiori, présenté dans son cadre historique, je trouve dommage d'en disperser les éléments.

Le Louvre a conservé l'une des quatre chaises de 1785 du mobilier de Gustave III (même si il n'est pas présenté dans son cadre historique, versaillais ou compiègnois).
Le salon de musique de Compiègne n'a pas de chance: une console est au Louvre, le bureau du traité de Versailles est dans le salon du Conseil, et ce fauteuil au Mobilier national.

J'ai soulevé l'opportunité de voir déposer à Versailles la tasse du service Marie-Leczinska qui fait partie des collections de a cité de la Céramique.

Le musée des arts décoratifs présentent déjà des séries de sièges isolés. Est-il vraiment nécessaire de priver des ensembles d'échantillons qui sans cela seraient complets?

A mon avis, Versailles a fort bien fait de déposer au Louvre le fauteuil de Séné qui lui était parvenu par dation.


Il me semble néanmoins que la politique d'échantillonnage est moins en vogue aujourd'hui. La cité de la Céramique, qui manque tellement d'espace d'exposition pourrait faire profiter Versailles et sans doute d'autres musées, de dépôts, ce qui permettrait un redéploiement de ses collections au bénéfice des musées et des amateurs.

C'est effectivement dommage quand les ensembles regroupés sont en nombre impair !!!
Il est vrai que si nous nous sommes félicités de nombreux échanges, beaucoup reste à faire et des établissements comme le musée de Sèvres ou le Museum d'Histoire naturel, qui conservent des pièces royales "déposables", ne sont pas entrés dans la danse,
Peut-être ces établissement sont encore entre les mains de conservateurs de la "vieille école"  
(c'est particulièrement vrai pour le muséum   )?

Pour en revenir au morceau de balustrade, il semble bien maintenant me rappeler que le cartel indique qu'il date à l'origine de Napoléon.
Il fut réemployé ensuite pour Louis XVIII puis Charles X aux tuileries (c'est donc bien le modèle de la balustrade visible au Louvre comme vous l'avez illustré Alain).

On remarquera que ce morceau de balustre a été judicieusement présenté sous la tapisserie de l'Audience du Nonce Chigi dessous la balustrade ouverte de la chambre de louis XIV.