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Histoire, description et guide du chateau de Versailles
Nombre de messages : 12997 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Bande-annonce Exposition Animaux Ven 08 Oct 2021, 16:39
Bande-annonce - Exposition "Les Animaux du Roi" Château de Versailles. 08/10/2021.
Du 12 octobre 2021 au 13 février 2022, le château de Versailles vous ouvre les portes de son bestiaire, avec l'exposition "Les Animaux du Roi" ! De l'animal objet d'étude et de collection à l'animal comme attribut politique et symbole de pouvoir, quelles relations la Cour de Versailles entretenait-elle avec les animaux de compagnie, les animaux sauvages et exotiques ? Rendez-vous au château de Versailles, pour une exposition inédite !
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12919 Date d'inscription : 24/10/2011
Sujet: Re: Exposition Les animaux du roi à Versailles Sam 09 Oct 2021, 12:09
Les chevaux du soleil sont disposés dans le vestibule bas de la chapelle me dit-on, tout près de l'emplacement de la grotte de Thétis...
Photos Frédéric Coste
Finalement le titre est "les animaux du roi", le titre du sujet est obsolète
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12997 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: expo animaux chien Oudry chat Brillant Bachelier Lambinet Sam 09 Oct 2021, 16:43
Photos N. Milovanovic.
La scénographie de l'exposition propose quelques surprises, tel ce montage amusant : Le chien peint par Oudry, précise N. Milovanovic, est un devant de cheminée peint en trompe-l’œil, une mode Louis XV… quant aux angoras blancs, ils aimaient se prélasser sur les cheminées de Versailles sous le même règne. (N.M.) (On reconnait le portrait dit du chat Brillant, chat de Louis XV, par Jean-Jacques Bachelier, prêté par le musée Lambinet.)
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
Dernière édition par G.M. le Sam 09 Oct 2021, 17:15, édité 1 fois
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12997 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Chien jatte Oudry devant cheminée Louvre dépôt musée Senlis Sam 09 Oct 2021, 17:07
PS. Le devant de cheminée exposé, le "Chien à la jatte", est un dépôt du Louvre au musée de Senlis :
Jean-Baptiste OUDRY - Chien à la jatte 1751 Huile sur toile H. 0,88 ; l. 1,31 m Dépôt du musée du Louvre D.V.2006.0.15.1
Ce tableau de grande qualité est sans doute une réplique peinte par Oudry (Paris, 1686 ; Beauvais, 1755) lui-même de l’œuvre présentée au salon de 1751, aujourd’hui conservée à l’Art Gallery and Museum de Glasgow. Oudry, peintre des chasses royales de Louis XV, peint les chiens favoris du roi. Nommé directeur de la Manufacture de Beauvais, il exécute à partir de 1741 plusieurs devants de cheminée qu’il présente aux Salons et grâce auxquels il remporte un grand succès.
Depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, l’habitude avait été prise de fermer le foyer des cheminées pendant l’été par des volets de bois ou de fer sur lesquels étaient fixées des toiles peintes. Les peintres, comme Jean-Baptiste Oudry, avec cette œuvre, les ornaient de sujets en trompe-l’œil.
Un chien d’arrêt se tient debout, la tête dirigée vers la droite. De ce côté, à terre, se trouve une jatte de porcelaine à motif pleine d’eau. C’est une des rares représentations de ces écuelles en porcelaine conçues pour l’élite canine. Le collier en cuir du chien confirme son appartenance prestigieuse.
Pour donner l’illusion de la réalité, Oudry peint un chien grandeur nature. Il prend soin d’imiter les carreaux du sol et le fond sombre des parois de la cheminée afin de créer une continuité entre l’espace figuré de la peinture et l’espace réel. Il en est de même pour la lumière qui, pour être vraisemblable, devait sembler venir des fenêtres du lieu d’origine.
Ces devants de cheminée connurent un essor coïncidant avec un goût prononcé pour le trompe-l’œil au début du XVIIIe siècle. La plupart de ces objets, abîmés, ont été transformés en tableaux de chevalets, perdant leur forme chantournée si particulière.
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M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24862 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: oudry chien jatte musee Glasgow salon 1751 Sam 09 Oct 2021, 17:45
le tableau de Glasgow
Jean Baptiste Oudry (Paris, 17 mars 1686 ; Beauvais, 30 avril 1755). Peintre, tapissier et illustrateur français. Il fut l'élève de Largillière et fit quelques portraits, mais il est surtout connu comme l'un des peintres animaliers les plus remarquables du XVIIIe siècle. Avec Desportes, il était le principal représentant de son époque en matière de scènes de chasse et de natures mortes avec du gibier mort. Certains de ses meilleurs travaux ont été réalisés en tant que dessinateur de tapisserie, et il était à la tête des manufactures de Beauvais et des Gobelins en 1734 et 1748 respectivement. Il réalise également des illustrations de livres, notamment pour une édition des Fables de La Fontaine (1755-179). Son fils Jacques-Charles (1722/3-1778), peintre de fleurs et d'animaux, collabore parfois avec lui.
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12919 Date d'inscription : 24/10/2011
Sujet: Re: Exposition Les animaux du roi à Versailles Mar 12 Oct 2021, 07:25
Photos du lien ci-dessus
Photo Instagram de Thomas Garnier
Anne-Charlotte Princesse, Prince Etranger
Nombre de messages : 3316 Age : 52 Localisation : versailles Date d'inscription : 12/12/2011
Sujet: Re: Exposition Les animaux du roi à Versailles Mar 12 Oct 2021, 08:59
Bonjour
Pour le reste je vous laisse découvrir l exposition et la scénographie
Bien cordialement Anne-Charlotte
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12997 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: expo animaux labyrinthe éléphant traineau Mar 12 Oct 2021, 09:29
A l'inauguration : Photos Scribe Accroupi
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valmont Princesse, Prince Etranger
Nombre de messages : 3174 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/07/2007
Sujet: chevaux du soleil téthys Mar 12 Oct 2021, 16:17
Profitant de l'occasion de cette exposition animalière, la conservation a décidé de placer dans le vestibule bas de la chapelle, les chevaux du soleil (originaux) de la grotte de Téthys qui se trouvait originellement à cet endroit. Leur exposition va être pérenne.
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12997 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Exposition Les animaux du roi à Versailles Mer 13 Oct 2021, 07:04
Images de l'exposition "Les Animaux du Roi " EPV / Didier Saulnier
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G.M. co-Admin
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Sujet: reportage exposition animaux Laurent salomé Dim 17 Oct 2021, 15:30
Yvelines | Les animaux du roi honorés au château de Versailles
TV78 - La chaîne des Yvelines. 12 oct. 2021.
Du 12 octobre 2021 au 13 février 2022, vous pourrez découvrir 300 oeuvres. Toutes ont un lien avec les animaux qui ont vécu dans la bâtisse royale : des appartements du château, à la ménagerie en passant par le gibier présent dans le parc forestier. Découverte de cette exposition. Interview de Laurent Salomé.
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G.M. co-Admin
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Sujet: exposition animaux Alexandre Maral Nicolas Milovanovic vidéo Sam 06 Nov 2021, 11:10
[Visite privée] Exposition "Les Animaux du Roi" au château de Versailles Scribe Accroupi. 06/11/2021. (Durée 37:44)
Sous le règne de Louis XIV, à proximité du Grand Canal du château de Versailles est aménagée la Ménagerie royale . S'y côtoient des animaux rares et exotiques. L'exposition s'attache à décrire le lien qu'entretenait la Cour de Versailles avec les animaux, qu'ils soient de compagnie, exotiques ou "sauvages". Découvrez tous ces animaux en suivant les deux commissaires de l'exposition, Alexandre Maral, conservateur général, chef du département des sculptures au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, et Nicolas Milovanovic, conservateur en chef au département des peintures du musée du Louvre.
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G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12997 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Au palais des rois de France, on n’a jamais douté que les animaux avaient une sensibilité. Ceux-ci tenaient une place de premier plan, dans la vie quotidienne comme dans le cérémonial de cour, loin de la philosophie de Descartes. Plus de trois cents œuvres témoignent de cette passion versaillaise pour nos amies les bêtes.
Études d’un porc-épic [détail], par Pieter Boel, vers 1668-1671. Rennes, Musée des Beaux-Arts / Dist. RMN-Grand Palais / Adélaïde Beaudoin.
Le XVIIe siècle est une période sombre pour les animaux. Les théories cartésiennes imposent peu à peu une vision mécaniste du monde et ouvrent un abîme entre l’homme et l’animal. Selon Descartes, les animaux ne sont que des machines, des rouages d’horlogerie infiniment subtils. Ils n’ont donc ni personnalité, ni intelligence, ni émotions. Le résumé le plus terrifiant de cette vision est donné par Nicolas Malebranche qui écrit : « Ils mangent sans plaisir, ils crient sans douleur, ils croissent sans le savoir, ils ne désirent rien, ils ne craignent rien. » Une ferme conviction qu’illustre cette anecdote : une chienne attendant des petits étant venue se frotter à ses jambes, le philosophe la chassa à coups de pied, la faisant glapir de douleur. À Fontenelle, qui était présent et s’émouvait de tant de cruauté, Malebranche répondit : « Ne savez-vous pas qu’elle ne sent point ? »
Étude d’un paon [détail], par Pieter Boel. RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda.
Des lieux de résistance à la théorie des animaux-machines
Bien entendu, tous ne partageaient pas cette opinion qui s’était néanmoins imposée dans les milieux savants, y compris religieux, chez les jansénistes et les oratoriens. Les principaux lieux de résistance furent les salons littéraires féminins parisiens, les cercles de certains philosophes des Lumières, comme Voltaire, mais aussi la cour de Versailles. En effet, dès les années 1660, le médecin (et architecte) Claude Perrault, frère de Charles Perrault, s’opposa résolument à la vision cartésienne de l’animal. Au cours des dissections qu’il effectuait à l’Académie royale des sciences sur les cadavres provenant de la ménagerie royale de Versailles, il considérait chaque animal comme un être singulier, irréductible à tout autre individu de la même espèce1.
De même, Charles Le Brun, s’il avait été marqué par les écrits mécanistes cartésiens, notamment par le traité des Passions de l’âme (1649) qui fut l’une des sources principales de sa propre théorie de l’expression, conférait néanmoins aux animaux une forme d’intelligence.
Deux têtes de cochon, par Charles Le Brun, vers 1668-1678. Paris, musée du Louvre. RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Michel Urtado.
Le premier peintre de Louis XIV proposait même de la mesurer grâce à des schémas triangulaires tracés à partir du front des bêtes et reliant certains points anatomiques clefs : plus le triangle pointait vers le haut, plus l’animal était intelligent ; et inversement, plus le triangle pointait vers le bas, plus il était stupide. D’après les schémas de Le Brun, inspirés des merveilleux portraits de la ménagerie peints par Pieter Boel, on peut ainsi classer les espèces selon leur intelligence. Ainsi va-t-elle croissant depuis l’âne jusqu’à l’éléphant, en passant par le cochon, le bœuf, le bélier, l’ours, le chat, le cheval, le loup et le renard.
Vers une nouvelle sensibilité
L’une des figures les plus attachantes de l’anticartésianisme versaillais est la princesse Palatine, seconde épouse de Monsieur, frère de Louis XIV. Dans une lettre à sa tante Sophie de Hanovre, elle raconte avec beaucoup d’humour : « L’opinion de Descartes au sujet des rouages d’horlogerie m’a paru bien ridicule. Un jour j’embarrassai fort un évêque qui partage tout à fait cette manière de voir. Il est jaloux de sa nature. Je lui dis : Quand vous êtes jaloux, êtes-vous machine ou homme, car après vous je ne connais rien de plus jaloux que mes chiens, ainsi je voudrais savoir si c’est un mouvement de la machine ou une passion de l’âme ? Il se fâcha et partit sans me répondre. »
Une Ferme [détail], par Marie Leszczyńska (d’après Jean-Baptiste Oudry), 1753. RMN-Grand Palais (château de Versailles) / Gérard Blot.
Quelques années plus tard, le cercle de la reine Marie Leszczyńska fut particulièrement réceptif au monde animal. En 1753, la Reine peignit de sa main une copie de La Ferme de Jean-Baptiste Oudry (1751, musée du Louvre), avec de nombreuses bêtes. Cette peinture avait été commandée par son fils, le dauphin Louis de France, qui lui avait donné des instructions extrêmement précises. En outre, le futur lecteur de la Reine, François-Augustin de Paradis de Moncrif, avait publié, en 1727, une Histoire des chats qui inaugura un nouveau genre. Cette œuvre fascinante est encore éditée de nos jours.
La Constance, portrait de Mimi, chienne de Madame de Pompadour, par Étienne Fessard, d’après Christophe Huet, 1758. Paris, Bibliothèque nationale de France (BnF) / Département des estampes et de la photographie.
Madame de Pompadour était une autre grande amie des animaux. Elle fit peindre les petites chiennes qu’elle adorait, les fit même graver avec des inscriptions qui témoignent de l’importance qu’elle leur accordait en leur attribuant des qualités : La Fidélité, Portrait d’Inès (1755) et La Constance, Portrait de Mimi (1758). Elle-même en exécuta des gravures à l’eau-forte d’après des modèles de François Boucher, dessinés d’après des camées gravés par Jacques Guay, hélas aujourd’hui perdus. On peut supposer que madame de Pompadour les avait fait monter en bague afin de porter à ses doigts les portraits de ses chiennes favorites ! Charles-Georges Leroy, précurseur de l’éthologie
Sur le plan scientifique, la réfutation la plus éclatante de l’automatisme animal est formulée au cours des années 1760 par Charles-Georges Leroy (1723-1789). Cet homme très instruit, en relation avec plusieurs philosophes des Lumières, publia anonymement une série de textes en faveur de l’intelligence animale dans la Gazette littéraire de l’Europe. Sa méthode était entièrement nouvelle. Ses fonctions de garde-chasse des parcs de Versailles et de Marly lui permettaient, en effet, d’étudier le comportement des bêtes dans leur milieu naturel.
Trois chiens devant une antilope, par Jean-Baptiste Oudry, 1745. Irlande, Russborough House / Alfred Beit Foundation.
Convaincu de l’absurdité de la vision cartésienne, il développa ses arguments dans ses Lettres sur les animaux qui furent réunies en un volume en 1768, puis rééditées en 1781 et en 1802. Il y écrit : « Lorsque vous aurez suivi un grand nombre d’individus dans des espèces différentes, que vous aurez reconnu les progrès de l’éducation dont ils sont susceptibles, en raison de leur conformation, de leurs appétits naturels, des circonstances dans lesquelles ils se trouvent : lorsque vous les aurez vus, se traînant sur les pas de l’expérience, ne devoir qu’à des méprises répétées, et à l’instruction qui en résulte la prétendue sûreté de leur instinct, il est impossible, ce me semble, de ne pas rejeter bien loin toute idée d’automatisme. » Charles-Georges Leroy fait ainsi figure de précurseur de l’éthologie, discipline qui ne reçut une reconnaissance officielle que deux siècles plus tard, grâce aux travaux de Nikolaas Tinbergen et Konrad Lorenz, conjointement lauréats du prix Nobel de médecine et de physiologie en 1973.
À la faveur de l’industrialisation massive des sociétés occidentales après la Seconde Guerre mondiale, le spectre du machinisme cartésien a resurgi, comme en témoignent les pratiques de l’élevage industriel. Convoquer les grandes figures versaillaises qui ont défendu ce que nous appelons aujourd’hui la cause animale apporte un éclairage historique précieux et original sur les débats contemporains.
Nicolas Milovanovic, conservateur en chef au département des Peintures du musée du Louvre
1 Comme en témoigne le premier volume des Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des animaux, publié en 1671.
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Tournemine Marquise, Marquis
Nombre de messages : 637 Age : 27 Localisation : Perpignan Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: A Versailles ::Exposition les animaux du roi à Versailles Lun 13 Déc 2021, 13:23
L'ensemble des plombs du labyrinthe mériteraient d' etre présentés dans un lieu permanent , ces plombs sont magnifiques et les témoins d' un Versailles disparu .Ce bosquet devait etre un des plus beau du premier Versailles .
Cordialement M de Tournemine .
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12997 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Ménagerie animaux peinture animalière Vincent Delieuvin Mar 21 Déc 2021, 11:46
LCV exposition 21 décembre 2021
Paisible assemblée par Vincent Delieuvin
L’exposition Les Animaux du Roi ravive le souvenir de l’un des plus beaux lieux disparus de Versailles : la ménagerie, située à l’extrémité sud du Grand Canal. Pour la première fois depuis sa destruction, lors de la Révolution française, cet ensemble est matérialisé par une reconstitution de son extraordinaire salon.
Vue et perspective du salon de la Ménagerie de Versailles [détail], par Pierre Aveline, XVIIe siècle. Paris, Bibliothèque nationale de France. Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France.
Édifiée à partir de 1663 sur les plans de Louis Le Vau, la ménagerie était constituée de deux entités, un petit château avec quatre pavillons en façade et, à l’arrière, un grand dôme octogonal qui lui était rattaché par une galerie. À l’étage de ce pavillon, un vaste salon à huit faces, coiffé d’une coupole avec lanterne, avait été aménagé pour permettre aux visiteurs d’observer les animaux qui vivaient dans les sept cours rayonnant autour du polygone. Cette salle était dotée d’un sol en marbre, d’un faux lambris bas peint en trompe-l’œil et d’une corniche de stuc que le Roi avait désirée assez large pour y disposer des objets de sa collection. Sur les murs blancs étaient accrochés cinquante tableaux peints par Nicasius Bernaerts (Anvers, 1620 – Paris, 1678), entre 1664 et 1668. Aujourd’hui encore injustement méconnu, cet artiste peut être considéré, avec son contemporain et compatriote Pieter Boel (Anvers, 1622 – Paris, 1674), comme le fondateur de l’école française de peinture animalière, brillamment poursuivie par son élève, Alexandre- François Desportes, et Jean-Baptiste Oudry, au XVIIIe siècle.
Vue latérale de la Ménagerie de Versailles, par Pieter Boel et Gérard Scotin, vers 1670. Paris, Bibliothèque nationale de France. Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France.
À l’origine de l’école française de peinture animalière
Sur les cinquante peintures, seules vingt-deux nous sont parvenues aujourd’hui, dont plusieurs en mauvais état et qui attendent encore une restauration salutaire. Heureusement, les inventaires des collections royales permettent de connaître le sujet de tous les tableaux et de reconstituer leur disposition d’origine. En entrant dans le salon, le curieux devait être saisi par l’abondance de ce décor qui, selon les mots de Mademoiselle de Scudéry en 1669, devait « préparer à ce qu’on va voir, ou en faire souvenir après l’avoir vu1 ».
Chèvres, boucs, dromadaire, mouton, brebis et paon dans la basse-cour de la Ménagerie de Versailles [détail], par Nicasius Bernaerts, 1664-1668. Alençon, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle. musée des Beaux-Arts et de la Dentelle
Chaque pan de l’octogone offrait, en effet, les représentations des habitants de la cour située dans l’axe. En dessus de- porte, un tableau en frise reproduisait l’enclos visible depuis la fenêtre, dont les animaux les plus caractéristiques bénéficiaient également de portraits individuels accrochés sur les côtés. Chaque modèle était représenté de face, de trois quarts ou de profil dans une attitude calme, le regard souvent tourné vers le spectateur. Nicasius dépeint avec un grand naturalisme leur anatomie, la variété et la subtilité de leur pelage ou de leur plumage, tout en révélant un peu leur tempérament. Ces images reprennent les codes classiques du portrait animalier, notamment des recueils dessinés ou gravés qui se sont développés au cours de la Renaissance. Héritier des cabinets de curiosités, le salon de la ménagerie offrait cependant une ordonnance bien plus cohérente et ordonnée qui illustrait les ambitions scientifiques du Grand Siècle. Plusieurs animaux peints par Nicasius furent ensuite disséqués à l’Académie royale des sciences fondée en 1666, notamment par Claude Perrault.
Poules et coqs de diverses espèces dans la Cour des belles poules de la Ménagerie de Versailles [détail], par Nicasius Bernaerts, 1664-1668. Paris, musée du Louvre. RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/ Stéphane Maréchalle.
Oiseaux, rongeurs et ruminants
Achevées en 1668, ces toiles représentent principalement des oiseaux, plusieurs petits rongeurs et quelques ruminants domestiques et sauvages, locaux et exotiques, qui furent les premiers hôtes des enclos versaillais. À cette époque, ils étaient encore peu nombreux et variés, car c’est seulement à partir de 1668-1669 que Colbert se tourna vers des contrées plus lointaines, faisant venir des flamands roses ou des poules sultanes. Si le choix des espèces fut en partie aléatoire, dû au hasard des achats et à la capacité de survie des spécimens exotiques, prédominent toutefois des animaux décoratifs et peu violents. C’est pourquoi on a parfois opposé cette ménagerie aux plus anciennes, qui rassemblaient des bêtes sauvages destinées aux spectacles de combat. Selon Peter Sahlins2, Louis XIV aurait souhaité pour Versailles une paisible assemblée d’oiseaux et d’animaux distingués pour leur calme, leur grâce et leur beauté. La ménagerie serait « une métaphore et un modèle pour la société de cour », incarnant une nouvelle étape du « processus de civilisation » décrit par le sociologue Norbert Elias. Les tableaux du salon auraient ainsi constitué un miroir idéal des lieux, avec la mise en scène pacifique des différentes espèces en présence dont les portraits, très réservés, créaient une atmosphère sereine et presque silencieuse, sans doute bien loin de la cacophonie de la réalité.
Vincent Delieuvin, conservateur en chef au département des Peintures du musée du Louvre
1 Madeleine de Scudéry, La Promenade de Versailles, Paris, 1669, p. 94-95. 2 Peter Sahlins, « The Royal Menageries of Louis XIV and the Civilizing Process Revisited », French Historical Studies, XXXV, nº 2, 2012, p. 237-267.
Trois chiens devant une antilope, par Jean-Baptiste Oudry, 1745. Irlande, Russborough House, Collection Sir Alfred Beit Foundation. Irlande, Russborough House / Alfred Beit Foundation.
L’exposition Les Animaux du Roi, vaste bestiaire
Il faut imaginer le château et ses jardins peuplés de milliers d’animaux. Ceux de compagnie se comptaient par dizaines dans les appartements des princes et jusqu’aux antichambres des rois, encombrées de niches. Braques, épagneuls, carlins, les chiens étaient les premiers compagnons des habitants du palais. Plus de trois cents logeaient dans le grand chenil pour la chasse. L’intérêt pour les chats a plutôt commencé avec Louis XV qui installa un carreau de velours rouge pour Brillant, son chat angora blanc, sur la cheminée du cabinet du Conseil. Quant aux perroquets, on n’omettait pas de les représenter dans de nombreux portraits d’enfants. Sans oublier les deux mille chevaux logés dans les écuries et des animaux plus rares réunis à la ménagerie, comme l’éléphante offerte par le roi du Portugal à Louis XIV et qui vécut treize ans à Versailles.
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Lebrun Princesse, Prince du Sang
Nombre de messages : 6954 Age : 54 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/12/2007
Sujet: Re: Exposition Les animaux du roi à Versailles Mer 05 Jan 2022, 22:18
C’est une passionnante et riche exposition quoiqu’un peu bancale. La scénographie des plombs du labyrinthe est très réussie. Il y a pléthore d’œuvres. Les tableaux sont présentés en dehors de toute chronologie plaçant Boel après ses émules et disciples. Étrange n’est-ce pas ? Certaines salles sont du remplissage telle celle, immense, consacrée à la chasse, mal utilisée. La salle des objets d’art sous cloches de plexi fait penser à une Biennale des antiquaires. Enfin les dernières salles laissent dubitatifs.
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12997 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Louise-Marie-Anne de Bourbon Pierre Mignard Lun 24 Jan 2022, 17:36
Louise-Marie-Anne de Bourbon, par Pierre Mignard, 1681-1682
21 janv. 2022. Château de Versailles
Découvrez une série de tableaux illustrant la place de l’animal à la cour de Versailles sous l’Ancien Régime. Omniprésents dans le domaine, ils apparaissaient également dans les décors et les peintures grâce aux travail des artistes qui leur ont donné leurs lettres de noblesse en les portraiturant.
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G.M. co-Admin
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_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
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Sujet: ferme Marie Leszczynska Jean Baptiste Oudry Lun 24 Jan 2022, 17:37
Une ferme, par Marie Leszczynska d’après Jean Baptiste Oudry, 1753 21 janv. 2022 Château de Versailles
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Sujet: renard cigogne Jean-Baptiste Oudry Lun 24 Jan 2022, 17:39
Le renard et la cigogne, Jean-Baptiste Oudry, 1747 21 janv. 2022. Château de Versailles
Présenté parmi la série de tableaux illustrant la place de l’animal à la cour de Versailles sous l’Ancien Régime.
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lolo Baronne, Baron
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Sujet: Souvenir de Louis XVIII sur un chat Ven 27 Oct 2023, 14:55
Je reprends le texte "Sujet: Nicolas Milovanovic chat Versailles article Exposition Les animaux du roi à Versailles7 Sep 2021 - 9:52" J'ai lu quelque part une anecdote d'un souvenir de Louis XVIII qui se souvenait, enfant, d'avoir vu à Versailles le chat angora d'une aristocrate qui était le point de mire de la cour lorsqu'il traversait les appartements, qu'il griffait si on le touchait et qu'on avait inventé pour lui le crime de "lèse-chat". Quelqu'un la connaît-il précisément et d'où elle a été tirée ?
M. de Noisy Admin
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Sujet: chat minon comtesse maurapas duchesse Leszczynska Sam 28 Oct 2023, 11:58
Il semble s'agir de Minon (?), le chat de la comtesse de Maurepas cité dans les mémoires (apocryphes ?) de Louis XVIII, qui hanta les couloirs du chateau de 1774 à 1781. Un jour alors que son époux s'endormait en sa présence pendant une discussion, La comtesse le jeta à la figure de son époux.
Une autre source indique que Louis XVI surprit ce chat dans son cabinet de serrurerie et sans le reconnaitre le tua d'un coup de marteau. Ce qui causa des soucis avec la comtesse inconsolable.
Est-ce le même chat angora qui s'endormit dans la chaise de commodité de Louis XVI et lui fit une belle frayeur lorsque le roi qui s'assit dessus selon d'Hézecques?
Au rayon chat, il y a également le très aritocratique chat de la duchesse de Luxembourg à l'époque de Marie-Antoinette. ce dernier devait sa célébrité au fait qu'il se sentait mal en présence des gens du peuple et miaulait fortement en la présence de bourgeois...
Enfin dans ses mémoires Mme Campan, parle du gros chat favori de la reine Marie Leszczynska. Ce dernier se promenait librement dans les appartements et fit un jour sa couche du manteau de satin doublé de fourrure d'une duchesse dans l'antichambre, laissant des traces de son passage au dépit de la dame qui s'en plait à la reine. (voir le détail ici)
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
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Sujet: Re: Exposition Les animaux du roi à Versailles