Exposition "Napoléon n'est plus" au Musée de l'Armée

L’exposition se propose de revenir sur les grands sujets qui entourent la mort de Napoléon en renouvelant les perspectives et en convoquant de nouvelles disciplines scientifiques (archéologie, médecine, chimie) afin de compléter les sources historiques déjà connues. Exposition co-organisée avec la Fondation Napoléon.

La mort de Napoléon Ier, le 5 mai 1821, si elle passe relativement inaperçue aux yeux du monde, est extrêmement bien documentée par ses compagnons d’exil.
Mais malgré le foisonnement des mémoires, des lettres, des croquis, des reliques et des récits, cette histoire présente pourtant des zones mal éclairées, des incertitudes, des contradictions
Autant de faits que la raison a tenté de disséquer, et de failles que l’imagination s’est hâtée de combler.

L’exposition se propose de revenir sur les grands sujets qui entourent la mort de Napoléon en renouvelant les perspectives.
Convoquant de nouvelles disciplines scientifiques (archéologie, médecine, chimie) afin de compléter les sources historiques déjà connues et les témoins matériels de cette histoire, le musée de l’Armée offre aux visiteurs tous les éléments nécessaires afin qu’il puisse mener lui-même l’enquête.

Cette exposition s'inscrit dans le cadre de la Saison Napoléon 2021, organisée à l'occasion du bicentenaire de la mort de l'Empereur. Le musée proposera une offre culturelle riche et variée qui évoquera la fin de l’aventure personnelle de Napoléon, tout en s’ouvrant à l’actualité et à la réalité présente de son legs pour le monde.

Site de l'exposition : https://www.musee-armee.fr/au-programme/expositions/detail/en-attente-de-la-reouverture-napoleon-nest-plus.html
Parmi les nombreux prêteurs : Château de Versailles, BNF, Château de Malmaison et Bois-Préau.

COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION
Musée de l’Armée : Léa Charliquart : chargée de mission auprès de la direction, Émilie Robbe : conservatrice en chef du patrimoine
Fondation Napoléon : Pierre Branda : chef du service Patrimoine, Chantal Prévot : responsable des bibliothèques

Parmi les oeuvres exposées :


Salon de 1842 ; acheté au Salon pour 8000 francs, 20 mai 1842 ; payé 8000 francs, 4 août 1842 ; collection Louis-Philippe.

Le Retour des Cendres de Napoléon est l'une des meilleures opérations de réconciliation nationale menées par Louis-Philippe. Soucieux de s'attacher les suffrages des bonapartistes, le roi faisait annoncer à la Chambre des députés, par le comte de Rémusat, le 12 mai 1840, le rapatriement de la dépouille mortelle de l'Empereur sur le sol français. Le prince de Joinville, l'un des fils cadet du souverain, est chargé de conduire l'expédition de Sainte-Hélène, qui doit conduire le cercueil jusqu'à l'hôtel des Invalides où il prendra place sous le dôme de l'église Saint-Louis. Après l'exhumation du cercueil de l'Empereur, et les vérifications d'usage sur sa présence et l'état de la dépouille, le cercueil est hissé à bord de la Belle Poule pour le voyage de retour.

La scène, somme toute assez macabre, est traitée par l'artiste comme une grandiose mise en scène nocturne et funèbre, l'une des pages les plus impressionnantes de l'épopée napoléonienne. Le tableau, qui figurait dans la collection personnelle de Louis-Philippe, est entré à Versailles dans le cadre du règlement de sa succession.

F. Lacaille.

Oeuvre exécutée à partir de deux tableaux, commandée pour le Musée de Versailles pour 5000 francs, 30 avril 1837 ; payé 5000 francs, 6 juillet 1837 ; mentionné dans le guide de Versailles de 1837 ; collection Louis-Philippe.

Dans son recueil Choses vues, Victor Hugo laissa une relation de la cérémonie parfois bien sévère tant pour les fautes de goût de son décorum que pour certaines attitudes individuelles ; on note également dans le tableau de Guiaud, pourtant bien sage, que quelques assistants ne se découvrent pas au passage du char funèbre. Hugo reprochait à ce char de dissimuler le cercueil, mais il concédait que le tissu de verre dont il était drapé lui donnait un éclat surnaturel sous le soleil d’une glaciale journée de décembre.

Pour le peintre, le choix du lieu représenté n’était pas anodin. L’aménagement de la place avec, en son centre, l’obélisque de Louxor, était encore tout récent (1836). Ce lieu profondément marqué par le nouveau régime contribuait ainsi à la célébration de Napoléon.

heureux que ce "mausolée d'Halicarnasse" en plein Paris n'ai pas été construit.
et on se souviendra que l'emplacement était prévu pour le palais du roi de Rome son fils dont seuls les soubassements ont été engagés, il me semble.
Sombre et éphémère destinée des napoléonides.

[Visite privée] "Napoléon n'est plus" au musée de l'Armée
avec les commissaires de l'exposition Emilie Robbe, Léa Charliquart, Pierre Branda, Chantal Prévot.
Scribe Accroupi 22 mai 2021
Durée : 55 : 35