Exposition : Le roi est mort ! 26/10 2015 - 21/02 2016

Certains élément proviennent de saint Denis telle les regalias funéraire de Louis XVIII ainsi que certain tabouret qui entre autre servirent pour les funéraille du duc de Berry.Maintenant il est vrai que ce décor pourrait faire mieux comprendre le caractère sacré de nécropole qu'avait l'abbatiale espérons que une solution se dégage

cordialement .

Petit additif aux reportages de Louis et d'Alain


Silhouettes de ceux par qui le forum existe (il manque toutefois notre cher Admin qui n'était pas dans le champ)

Voici également un détail de la dernière salle "Des funérailles monarchiques aux funérailles nationales" où on voit comment la République à repris des codes de l'Ancien Régime pour les cérémonies funéraires.
A titre d'exemple : les funérailles de Victor Hugo



Le catafalque de Victor Hugo (1802-1885) exposé sous l’arc de triomphe de la place de l’Etoile, le 1er juin 1885
Jean Béraud 1885, huile sur bois
Prêt du musée Carnavalet – Histoire de Paris
En écho à l’époque révolutionnaire, la jeune IIIème République veut renouer avec le culte des grands hommes. Victor Hugo en est le premier bénéficiaire. La dépouille du poète est déposée dans un immense catafalque, dessiné par Charles Garnier, veillée toute une nuit à la lueur des torches avant qu’un cortège formé des corps de l’Etat et d’innombrables délégations ne la conduise au Panthéon.

Si la spectaculaire exposition du corps est une transposition des funérailles monarchiques, la présentation qu'en fait le peintre me semble être, elle, la préfiguration de l'hypertrophie médiatique des évènements. Curieusement, le premier regard se centre sur ceux qui regardent, en particulier sur ces dames qui s'installent pour scruter avec préméditation et appareillage. L'image de la foule est à la limite de la caricature.  Le catafalque partiellement représenté arrive en second plan. Le regard sur l'évènement et les anecdotes priment sur l'évènement lui même.

Je me permets de joindre une petite video personnelle. Elle montre l'ambiance voulue du bas de l'escalier des salles d'Afrique et de Crimée, puis de la montée des marches jusqu'à la découverte de la (merveilleuse !!!) mise en scène.

Saisi par l'obscurité et la musique funèbre, je l'ai filmée à l'aveugle, sans savoir ce que j'allais découvrir sur le palier.

De fait, on y voit donc plus l'escalier que le catafalque, mais j'ai pensé que cela pourrait intéresser ceux d'entre nous qui n'auraient pu se rendre à l'exposition et qui ne pourront pas juger de l'extraordinaire travail de P-L Pizzi.

Merci cher Vidame c'est tout à fait ça!
On pourrait rajouter que des sièges-banquettes noirs ont été placés le long des murs à droite et à gauche (une fois arrivé en haut de l'escalier) et qui font donc face au catafalque, ce qui permet aux visiteurs de s'assoir  pour non seulement voir toute la pompe du décor mais aussi de participer en quelque sorte à la veillée du roi défunt ainsi exposé. C'est assez impressionnant, très réaliste et pas du tout surjoué.
Cette re-création mérite vraiment d'être conservée.

Je ne connaissais pas ce Béraud, peintre dont j'apprécie les scènes parisiennes. Très belle évocation de la foule. Merci de l'avoir publié.

Merci cher Vidame, il ne manque que l'odeur de l'encens et des bougies qui brûlent.

Vous avez même reconstitué, en montant avec quelques vibrations, ce que devait être le poids des longues mantes de deuil que traînaient derrière eux les plus nobles d'entre nous allant saluer la dépouille du feu Roi.



Le site vient de tweter cette photo du moulage de Coysevox de Louis XIV agenouillé ( habituellement à la Cité de l'architecture).


On a sans doute oublié que l'original fut apporté à Versailles sous Louis-Philippe et qu'il ne fut installé à sa place actuelle à Notre-Dame de Paris que par Violet-le-duc.

Le catalogue de l'exposition indique qu'une gravure de Gavard montre la statue dans la chapelle du château.
"La notice des peintures et sculptures du musée de Versailles" de 1837, l'indique.

Bonjour

pour se souvenir de cette exposition voici le rideaux de fin j'ai pu ce matin assister au démontage de l'expo et j'ai pu prendre quelques photos (le 22.02.2016)




















































Cordialement

Anne-Charlotte

Bon, je vais tenter un "inclassable" bien que je ne prétendes pas avoir l'esprit de notre chère A-Marie...



"Louis, je suis ton père"

Bonjour à tous. Quelle exposition merveilleuse! Avec cette présentation un niveau très haut a été atteint qui sera très difficile à surpasser.

En souvenir de cet événement sans pareil, je vous propose quelques petites vignettes.

Amicalement,
Philip


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Apparement tout n'est pas encore démonté ni parti...


Ces deux obélisques étaient les premières arrivées de l'expo que vous aviez signalées en scoop le 29 septembre, voir page 1...
Premiers arrivés, derniers partis?

Pour les fans de ces décors (dont à titre personnel je ne fais pas partie !), l'ensemble sera vendu aux enchères publiques par les Domaines, à la salle des ventes de Saint-Maurice le 22 mars à 9h30. Douze lots seront proposés. Seulement une liste et description des lots. Aller sur le site des Domaines pour plus d'infos


Prix de départ des enchères (mise à prix) pour le grand catafalque (12) : 15000,00€ !!

Lien : http://www.ventes-domaniales.fr/rubrique.php3?id_rubrique=48

Puisque l'on parle maquettes en ce moment, signalons celle de la chambre du roi en vente pour 4 500 euros (4).

Maquette réalisée à la dernière minute suite à refus de prêt étrangers et présentant de nombreuses inexactitudes.

Notamment la dimension des tableaux !

La publicité Gazette de la vente signalée par Marigny :



Et la liste :
Visiblement, tout y passe, aucune institution n'aura souhaité récupérer la maquette du catafalque.

Il est certain que les musées ne peuvent pas conserver l'ensemble du mobilier et des installations  spécialement créées pour des expositions temporaires. La place en réserve est bien souvent insuffisante pour les stocker et leur vente permettait en plus de dégager un petit revenu qui est toujours appréciable.

Je ne peux ce pendant que regretter la vente de pièces majeures de cette exposition, notamment le catafalque, la maquette du salon de mercure "en deuil" et le mobilier tendu de noir, qui, même à titre documentaire auraient mérité de rester dans les collections publiques. Il s'agit après tout de créations artistiques scénographiques de qualité et qui ont sans aucun doute coûté bien plus que le prix pour lequel elles vont être adjugées.

Peut-être que si leur maintient avait été décidé ont aurait pu créer une collection interne au château permettant de réactualiser le service des "menus-plaisirs". Ces décors auraient alors pu être modifiés et réutilisés pour d'autres occasions...

Je suis assez d'accord avec vous.
De nombreux éléments décoratifs peu encombrants auraient pu être conservés et être réutilisés.
Des panneaux représentant des aiguières d'argent de l'exposition "Quand Versailles était meublé d'argent" ont gagné les bureaux de certains conservateurs.
Des socles des sculptures de l'exposition "Versailles et l'Antique" ont été mis de côté, ainsi que les orangers factices déployés au Grands Commun. Cela agrémente ce décor minéral.
De l'exposition "La Chine à Versailles", des reproductions encadrés de portraits d'empereurs chinois ont été conservés par la commissaire de l'exposition.

Les obélisques, très crypte des capucins, qui étaient au pied de l'escalier auraient été faciles à recaser :



Quant au cénotaphe, il est dommage que Saint-Denis n'en ait pas voulu, c'était le point de chute idéal :

Consternant. On est bien en France, pays des solutions technocratiques "pense-petit".
Je doute que des pourparlers aient été engagés avec Saint-Denis qui avait parfaitement de quoi les entreposer ; mais ce n'est pas la première fois que les administrateurs de la basilique et le CMN se montrent frileux et n'aiment pas être bousculés en terme de projets. Ce n'est pas demain que l'on verra la création d'un musée de l'Oeuvre à leur initiative. En revanche, ils sont prompts à accepter l'art contemporain ... ou à prêter pour divers expos des gisants qui n'auraient jamais dû quitter l'édifice.
Bref, tant pis pour St Denis. Quant à Versailles ... on préférait aller vite sans trop faire preuve d'imagination.

Pourquoi doutez de l'allusion orale, lors d'une visite, aux personnes présentes, dont j'étais, de Mme Saule concernant la volonté d'un dépôt possible d'éléments de la scénographie à Saint-Denis qui a décliné faute de place?

N'ayant pas été présent à une visite que vous mentionnez, je ne sais ce qui a été exactement dit ni ce qui a été décidé, discuté (ou pas) ou abandonné depuis. On peut toujours se livrer à l'exégèse des paroles des uns, et des certitudes assénées des autres. Force est de constater qu'il y aura bien vente.
Ces ventes sont-elles d'ailleurs à Versailles du ressort de Mme Saule ? J'en doute pour ne pas dire plus. Sa bonne volonté sur ce plan n'est absolument pas en cause.
Bref, je ne comprends guère votre allusion. Si l'inertie a prévalu du côté versaillais, il faut sans doute chercher ailleurs, du côté des grands managers pressés de récolter quelques sous, si économes des deniers de l'EPV et si peu dépensiers dès qu'il s'agit d'événements ... festifs , comme chacun sait !

On ne voit pas ce qui permet de douter de propos tenus, ni de la volonté de leur auteur d'assurer la survie d'éléments de cette scénographie.
Chacun a son point de vue sur ce qui se passe à Versailles et la façon dont on liquide ici comme ailleurs la scénographie des expositions, dont la rentabilité n'est que leur apport à la connaissance, sûrement pas financière.
Le Versailles bashing devient pesant.

Il faudrait peut être lire les réponses des autres avant de s'offrir le plaisir de fulminer confortablement en solo. Madame Saule (je le répète ; mais aurai-je à me répéter une 3° fois ?) est évidemment hors de cause. Cette question commerciale n'est pas de son ressort, tout au moins je le croyais et continue de le penser. Reste que ses souhaits n'ont pas été exaucés. Pourquoi, je ne sais. S'il est interdit de s'interroger sur ce point, je m'incline puisque vous semblez décidé à en fixer la règle et le bon goût.

S'agissant de ce qui est "pesant", chacun a les épaules qu'il a, plus ou moins frêles, pour supporter ce qu'il peut. Parler de Versailles bashing est simplement lourd et n'appellera aucune autre réponse de ma part.

Soit dit en passant, le problème n'était pas en l'espèce la rentabilité de l'exposition mais bien celle de sa liquidation.

Nous avons pu voir, ou revoir, mais en situation, les objets de la Pompe funèbre de Louis XVIII.
Christophe Fouin a réalisé de belles photos que la clôture de l'exposition permet de réunir pour notre documentation.
Ces objets étant étudiés par ailleurs dans le forum, je me contente de les titrer sommairement.

Alain Roger-Ravily a écrit:

réplique de l'épée de Charlemagne

On notera que cette réplique porte bien sur la fusée les fleurs de lys qui, pourtant, avaient été limées sur l'original sous l'Empire :

Le manteau de catafalque en velours de soie violet, créé en 1821, est orné de 370 fleurs de lys d'or :