Un président chez le roi - De Gaulle à Trianon

A l’occasion de la remise en état de l’aile de Trianon-sous-Bois, l’exposition rappellera que cette aile du palais du Grand Trianon fut occupée entre 1966 et 1982 par trois présidents français de la Ve République, lors des réceptions d’Etat.

Le château avait été entièrement restauré au début des années 1960 à l’initiative d’André Malraux, et d’importants travaux avaient été lancés de manière à le moderniser et à le transformer en résidence présidentielle. Les reines d’Angleterre et des Pays-Bas, les rois du Maroc et de Jordanie, le chah d’Iran, Jimmy Carter et Ronald Reagan, mais aussi Léonid Bejnev, parmi beaucoup d’autres chefs d’Etats, reçurent ainsi les honneurs de Trianon.

Grâce à des photographies, des documents d’archives et divers objets, dont l’uniforme du général de Gaulle, l’exposition célébrera les 50 ans de cette restauration exemplaire et des fastes de la république.

Dans le prolongement de cette exposition, le public découvrira les appartements du général de Gaulle remeublés pour l’occasion par le Mobilier national, et visitera les vastes cuisines conçues en sous-sol pour servir aux réceptions officielles de chefs d’Etat en visite en France.
L'exposition célèbrera ainsi les 50 ans d'une restauration exemplaire et rappellera le rôle majeur joué par le château de Versailles dans les relations diplomatiques françaises.

Le commissariat de l'exposition est composé de Jean-Jacques Gauthier (Inspecteur des collections au Mobilier national), Karine Mc Grath (Chef du service des archives du château de Versailles)
assistés de Marie-France Noël (Ingénieur de recherche honoraire) et de Marie-Amélie Tharaud (Conservateur du patrimoine - Inspecteur des collections au Mobilier national).

(EPV)

Cher G.M.,

Je vous remercie pour ce message - je serais ravi visiter ces appartements une deuxième fois (ils ne se visitent que très rarement mais j'avais le privilège bien inattendu de les voir il y a presque vingt ans).

L'aile Trianon-sous-bois mériterait une étude profonde sur l'architecture extérieur et intérieur, des plans et des dispositions d'appartements qui se sont succédées depuis sa construction.

Il me faut préciser les dates de ma visite car je me souviens que le Domaine de Versailles soit fermé quelques jours fin juin (normalement vers le 22 juin, mon anniversaire!) pour la visite présidentielle lors du Congres.

Avec mes remerciements,
Philip

Bonsoir,



Cordialement,

Bonjour,



"Restauration du Grand Trianon" (Pierre Zimmer,1967) collection CNC


Il serai très bien que à l'occasion de cette expo un DVD de ce film soit en vente !

Cordialement,

merci Louis c'est impressionnant je n'avais jamais vu ces photos et je viens de voir en cliquant sur votre lien qu'il est question de mécénat dont voici le lien

http://www.chateauversailles.fr/soutenir-versailles-/les-projets-en-recherche-de-mecenat/les-expositions/

Cordialement

Anne-Charlotte

Je me souviens très bien de la cour d'honneur complètement évidée, avant que l'on ne la referme par le béton que l'on voit ici mis en œuvre. En revanche je ne me rappelle pas ces lustres Louis XIV/Louis-Philippe peut-être ceux que l'on avait mis en place pour le procès du Maréchal Bazaine et qui seraient restés en place (?).

Bonsoir,


Bureau Aide de Camp :


Cuisines :


Cordialement,

Bonjour,

http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/entrez-chez-le-president-18-06-2016-5894969.php


Cordialement,

Le journaliste n'a visiblement pas chercher le moins du monde à s'informer avant de produire une prose complètement hors de la réalité historique.

Le général de Gaulle n'a jamais reçu les grands de ce monde dans la salle-à-manger privée, au plus y a-t-il pris quelques repas ordinaires, entouré de Madame de Gaulle et de ses aides de camps.

Les réceptions avaient lieu bien sûr dans la galerie et le plus souvent suivie d'un retour à Paris. Il ne dormit à Trianon que très très rarement (une ou deux fois semble-t-il).

Il ne faut pas se méprendre sur ce remeublement finalement peu utilisé. Il indique soigneusement, historiquement comment était meublée une résidence présidentielle de ce temps-là où inévitablement se retrouve sinon les goûts du général, du moins ce qu'il laissait réaliser avec un souci de simplicité assez bien respectée par le Mobilier national.
Avec notamment les nombreux abat-jours placés sur toutes les sources de lumière afin de ménager la vue très fatiguée du général.

C'est donc bien sûr un témoignage d'autant plus intéressant que le mobilier de toutes ces résidences était et est toujours, adapté au goût des résidents.

On a précisé que seulement trois pièces seraient visibles au premier étage en visite accompagnée. Ce sont, j'imagine, le bureau, la chambre et le salon de compagnie.

Quelques photos de l'exposition :

Une partie est consacrée à la restauration des textiles muraux et le retour de meubles par le Mobilier National. Ainsi on peut voir sous vitrine des documents d'archive :














Au niveau de l'escalier qui descend vers les cuisines, un authentique meuble en formica blanc qui devait servir de desserte ou de pose-plats

Merci pour ces photos.

Il semble que l'on renoncé, par rigueur historique, à présenter tout tapis dans le premier salon. Comme je l'ai dit, certains MNR (Musées nationaux récupération) ont dû être rendus à leurs propriétaires ou à leurs héritiers depuis les années 60.
En 2010, on avait essayé un autre tapis, puis un morceau de moquette unie.


Par ailleurs, certaines publications semblent avoir ignorer que le salon de famille de Napoléon ne retrouva pas ses proportions en 1966, mais fut laissé dans l'état Reine des Belges, amputé d'un couloir côté cour. Ce n'est que lors de la loi programme de 1977/1982 que ce salon fut rétabli dans l'état antérieur à 1845, réalisé par Gabriel, avec son hémicycle dont les deux canapés épousent la forme.
(opération beaucoup plus complexe que prévu avouait Jean Dumont).

Bonsoir,

Voici quelques photos du 21 juin 2016 :


Cordialement,

Sincérement un très grand merci Louis pour votre beau reportage je trouve les glaces pour protéger assez impressionnantes par contre les bancs rouges pur regarder les films un peu voyants

Cordialement

Anne-Charlotte

Merci Louis pour ce beau reportage.

Contrairement à ce que j'avais cru, de loin, ce n'est pas le service capraire qui est placé sur la table de la salle-à-manger privée, mais un autre service, proche à marli orné, lui-aussi, d'une large frises dorées.

Merci aussi pour la photo ancienne qui permet de situer enfin où avaient été remontées, sous Louis-Philippe, les boiseries de la salle-de-bain de Marie-Antoinette au château.

En effet cher Alain je n'osais vous contredire, mais il s'agit effectivement du service "Trianon" créé spécialement en 1963 pour être utilisé en ces lieux.
Merci également à Louis pour ce reportage ! La restitution de cet état de Gaulle est extrêmement intéressante pour l’histoire du goût  ! Un inspecteur du Mobilier national ma récemment confié que les sympathiques tables basses des salons présidentiels sont en fait d'authentiques banquettes Empire démembrées. Il en va de même pour les lampes qui sont bien souvent des éléments de surtout par Thomire transformés ... Autre époque, autres méthodes !

Merci de cette précision cher NP , je me suis souvent posé des questions en voyant les reportages photos parus dans les magazines d'époque à propos de ces tables basses surprenantes et vous avez éclairé ma lanterne !!!

On aimerait avoir plus de photos de l'état avant 1960 de cette partie du Grand Trianon !!!

Cordialement,

Merci NP pour cette révélation inattendue sur les tables basses. Si j'avais su ça, j'aurais observé de beaucoup plus près leur montage et assemblage. Seuls les revues années 60 jetées pèle mêle dessus et le cendrier attirent l'attention par leur anachronisme très réussi.

Merci cher NP pour vos précisions.
Une photo de Louis montre trois services provenant de l'Elysée et sans doute apportés à la demande pour les réceptions.

Cette fois il y a bien le service capraire (pour la présentation, sur la table des réceptions) et les service bleu agate, comme le service des Petites vues de France (pour le plat principal), et l'autre, celui aux bouquets (pour le fromage).
Enfin le beau service aux oiseaux qui remonte à Napoléon III par Duplessis, 1859/1862, pour le dessert.

Je tire ces informations de Elysée, Connaissance des arts, hors série n° 72, 1995.

Le service "Trianon", donc créé spécialement en 1963 comme nous l'annonçait NP y est mentionné (ce qui m'avait totalement échappé, merci encore).
On n'en parle jamais, comme non plus des deux pu trois grands tapis tissés pour orner la galerie pendant les repas officiels et jamais montrés au public à ma connaissance.

Document connexe.


Une visite panoramique du Grand Trianon juste après sa restauration. Probablement avant l'installation officielle.

La caméra se promène du salon des Glaces jusqu'aux appartements de l'aile de Trianon-sous-Bois. Le montage des images est toutefois aléatoire.

(On remarquera l'absence d'un téléphone noir en bakélite sur la table de chevet placée entre les lits dans la chambre du Général et de Mme de Gaulle !)

Document en noir et blanc, muet.

Merci pour cette vidéo.

On remarque aussi l'absence aujourd'hui de la pendule dans le bureau du Président au RDC !

Cordialement,

La vidéo (merci!), montre le tout premier état à l'ouverture, sans les quelques modifications de détails, dont le mobilier, dont nous avons déjà parler dans les sujets dur Trianon.
Autre détail, les journaux de l'époque, un peu perplexes entre les dépenses que d'aucun jugeait faramineuses et les soucis d'économie annoncés, rapportèrent cette précision.
Faute de trouver dans le commerce une très longue baignoire adaptée à la taille du général, on en avait acheté une d'occasion que l'on fait réémailler.
Cela rejoint la récupération des banquettes empire pour en faire des tables de salon.

Toute une époque !

La psyché dans la chambre du couple présidentiel étonne. Renseignements pris, elle était placée à l'origine dans la pièce attenante qui servait de petit bureau à Madame et de pièce pour l'habillage, ce qui est plus conforme à l'usage.

Le catalogue


Un président chez le roi. De Gaulle à Trianon

Ouvrage collectif de Jean-Jacques Gautier, Karine McGrath, Marie-France Noël-Waldteufel, Catherine Pégard, Isabelle Richefort et de Marie-Amélie Tharaud. Édition publiée sous la direction de Karine McGrath. Préface d'Hervé Barbaret, Jacques Godfrain et Catherine Pégard

Coédition Gallimard/Château de Versailles
Albums Beaux Livres, Gallimard

Parution : 23-06-2016

96 pages, ill., sous couverture illustrée, 170 x 220 mm
ISBN : 9782070197668
19,90 € TTC

C'est au général de Gaulle et à André Malraux, son ministre des Affaires culturelles, que l'on doit la renaissance du Grand Trianon dans les années 1960. Entièrement restaurée et remeublée pour accueillir les chefs d'État étrangers, la résidence, devenue «présidentielle», est inaugurée le 10 juin 1966.
Cinquante ans après cette inauguration, et alors qu'une nouvelle campagne de restauration s'achève, cet ouvrage met en lumière cette période déterminante de l'histoire du petit château de Louis XIV.
Documents d'archives, photographies et pièces de vaisselle faisant partie des services de table de l'Élysée permettent d'appréhender les raisons d'un tel choix, l'ampleur des aménagements réalisés et l'usage des lieux par la présidence de la République.

   Préfaces

   De Gaulle et Malraux : le choix de Trianon
   De Gaulle / Malraux

   La renaissance de Trianon
   Un chantier présidentiel
   Les ameublements du Grand Trianon
   Un décorateur pour Trianon : Serge Royaux, le « sens du palais »

   Recevoir à Trianon
   Les chefs d’État étrangers à Trianon sous la présidence du général de Gaulle
   Dans les cuisines de Trianon-sous-Bois

   Épilogue
   Après le général de Gaulle

   Annexes

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Albums-Beaux-Livres/Un-president-chez-le-roi

On peut s'étonner que Jérémie Benoit soit absent du commissariat de l'exposition et et de la rédaction du catalogue (?). Sans doute préoccupé par le remeublement de la maison de la reine.

J'ai retrouvé dans mes archives une photo, de la presse du temps, du bureau privé du général. On distingue par la porte ouverte le petit bureau pour Mme de Gaulle, à usage également de salon d'habillage.


A comparer avec celles du remeublement.


Le petit bureau à cylindre parait être celui-là, sur cette photo de Louis, mais dans une autre pièce (?) pas de miroir au mur.


La video dans Match avec Mme Pegard


De petits détails différent dont la couleur du velours des sièges et les lampes.

Par ailleurs, je me souviens qu'il y avait aussi des téléphones dans les parties historiques, placés sur de petites tables de style, près des portes. Ceux-là étaient blancs.