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Histoire, description et guide du chateau de Versailles
L’ Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française
3 participants
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G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12996 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: L’ Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française Lun 18 Avr 2016 - 10:19
Musée Marmottan Monet L’ Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française 10 mars au 3 juillet 2016
Signées Le Nain, Philippe de Champaigne, Chardin, Greuze, Corot, Daumier, Millet, Manet, Cézanne, Monet, Morisot, Renoir, Bastien-Lepage, Pelez, Bonnard, Vallotton, Maurice Denis, Matisse, Picasso, Chaissac, Dubuffet... près de soixante-quinze œuvres provenant de collections particulières et de prestigieux musées français et étrangers sont réunies au musée Marmottan Monet.
Fruit de la collaboration d’historiens et d’historiens de l’art, cette exposition inédite retrace l’histoire du statut de l’enfant du XIVe au XXe siècle et permet de porter un regard nouveau sur ces œuvres en interrogeant différemment la peinture. L’une des pièces majeures du musée de Cluny, La présentation au temple attribuée à André Beauneveu et Jean de Liège, ouvre l’exposition et illustre la prépondérance de la représentation de l’enfant-Dieu dans l’iconographie jusqu’à la fin du moyen-âge.
La figure de l’enfant-Roi apparait ensuite. Des portraits de souverains enfants, prêts du Palazzo Pitti de Florence, des musées de Hambourg, du Louvre et du château de Versailles, composent un ensemble d’exception.
Si les deux fils d’Anne d’Autriche, Louis XIV et son frère Philippe de France, portent dans le portrait qui les représente avec leur mère régente, la robe de l’enfance – vêtement dont on affuble indistinctement les garçons et les filles jusqu’à l’âge de cinq ans – ce sont les attributs du pouvoir qui se donnent généralement à voir. Dès le plus jeune âge, les portraits de Louis XIV s’inscrivent dans un cadre officiel et protocolaire. L’enfant disparait sous le manteau d’hermine. Héritier de droit divin, il incarne la continuité dynastique.
La pérennité familiale est également au cœur des préoccupations de l’aristocratie, comme l’illustre le trésor du château de Sully-sur-Loire représentant La famille de Habert de Montmor, présenté pour la première fois dans une exposition temporaire. Face à lui, une suite de tableaux des frères Le Nain montre des enfants humbles, petits paysans dont les activités sont le prétexte à des scènes de genre plus pittoresques que réalistes.
Avec les Lumières, s’ouvre un âge nouveau. L’enfant est au centre de préoccupations politiques, morales et sociales. Un écorché grandeur nature représentant une femme enceinte avec fœtus, œuvre spectaculaire de Jacques-Fabien Gautier Dagoty, illustre les progrès de la médecine à la fin du XVIIIe siècle et la volonté de lutter contre la mortalité infantile. Sous l’impulsion rousseauiste, l’allaitement maternel se répand et les aristocrates se font portraiturer donnant le sein. Un attachement nouveau s’exprime. C’est le « triomphe du sentiment familial » que symbolisent ces portraits où père et mère enlacent leurs enfants. Considéré comme un être à part entière, l’enfant est dorénavant un sujet de peinture. On le représente désormais seul, pour ce qu’il est. Chardin le fait jouer au toton, Girodet étudier, Greuze le montre rêveur...
Au XIXe siècle, la représentation de l’enfant gagne ses lettres de noblesse. Millet, le réaliste, consacre aux soins des plus jeunes des peintures qui telles La becquée, La précaution maternelle et La leçon de tricot deviennent des icônesde la France rurale. D’autres artistes témoignent de l’enfance urbaine et défavorisée. Jeanron héroïse l’enfant des barricades, un insurgé comme Gavroche. Eva Gonzalès peint quant à elle Le clairon, un enfant de troupe enrôlé dans l’armée dès son plus jeune âge. Alors que le naturaliste, Jules Bastien-Lepage dénonce le travail des enfants, leur prostitution et que Pelez intitule son petit marchand de violettes Martyr, les impressionnistes se font les interprètes d’une enfance bourgeoise et préservée. Ils témoignent de l’émergence d’une certaine famille moderne.
L’exposition aborde enfin l’influence du dessin d’enfant sur l’art à l’aube du XXe siècle. Une sélection inédite de crayonnages dus aux rejetons de Monet et de Pissarro ainsi que les dessins d’enfant d’artistes reconnus comme Maurice Denis et Jean Lurçat sont présentés pour la première fois au public. Réalisés dans un cadre strictement familial, ces griffonnages suscitent à l’aube du xxe siècle un intérêt particulier. La création enfantine marque les avant-gardes en quête d’un vocabulaire nouveau. Le portrait de Pierre Matisse par son père, Paul dessinant de Picasso et, du même auteur, Le peintre et l’enfant – image triomphante d’un enfant brandissant un pinceau quand le peintre qui l’accompagne tient une palette - attestent de cet intérêt. Avec l’Art Brut, représenté par Dubuffet et Gaston Chaissac, l’infantilisme des formes est poussé à outrance et dénonce l’art codifié et classique, « l’asphyxiante culture ».
Commissariat : Jacques Gélis Historien, Professeur émérite d’histoire moderne de l’Université de Paris VIII Marianne Mathieu Adjointe au directeur, Chargée des collections du musée Marmottan Monet Dominique Lobstein Historien de l’art Et pour sa contribution à la recherche iconographique, Anne Galloyer, conservateur du Musée-Fournaise
2, rue Louis-Boilly 75016 Paris Téléphone : +33 (0)1 44 96 50 33
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h Dernière entrée : 17h30 Nocturne le jeudi jusqu'à 21 h Dernière entrée : 20h30
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
Dernière édition par Grande Mademoiselle le Lun 18 Avr 2016 - 10:29, édité 1 fois
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12996 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Avec la dynastie des Bourbons, qui accèdent au trône grâce à Henri IV en 1589, l’image des futurs héritiers de la couronne évolue. Il ne s’agit plus d’enfants auquel un détail vestimentaire confère une destinée royale, mais de souverains en réduction dans un décor protocolaire. Le premier portrait officiel du dauphin, futur Louis XIV, le représente avec un vêtement d’enfant porté jusqu’à cinq ans, mais brodé d’emblèmes royaux et complété d’un manteau d’hermine sur lequel s’affiche le ruban bleu de l’ordre du Saint-Esprit.
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12996 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Anne d'Autriche enfants Louis Dieudonné Philippe portrait Lun 18 Avr 2016 - 10:35
La reine est entourée de ses deux enfants, Louis XIV à gauche (né en 1638), son frère Philippe à droite (né en 1640). Une couronne fermée est posée sur un riche meuble à proximité du petit Louis XIV pour rappeler qu’il est le dépositaire de l’autorité souveraine. La reine protège son fils Philippe d’un geste maternel qui le maintient dans son giron, tandis qu’elle pose sa main droite sur l’avant-bras de son fils aîné, pour montrer qu’elle le guide même s’il est le roi. Seule à porter un vêtement fleurdelisé, Anne d’Autriche pose avec assurance entre ses deux fils, vêtue d’une somptueuse robe rose. Louis XIV est quant à lui peint en robe d’enfant dorée ; comme son frère, il porte le cordon bleu et la croix de l’ordre du Saint-Esprit.
La mise en scène du lien dynastique et la désignation du jeune âge du roi, portant la robe des enfants, sont ici des instruments visant à légitimer la régence et à assurer la permanence dynastique. La présence de Philippe, renforce encore le droit du sang royal et doit rassurer les spectateurs du tableau : l’existence d’un héritier du trône contrebalance la fragilité d’une monarchie dont l’avenir ne tient qu’à un enfant d’à peine sept ans. Nous sommes ainsi en présence d’une affirmation de continuité, de stabilité et de légitimité dynastique.
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12996 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: portrait Louis quatorze Henri Testelin 1648 Lun 18 Avr 2016 - 10:51
Historique : ancienne collection ; rentoilé dans l'atelier du Louvre, vers 1932 ; exposé dans les salles du XVIIe, n°6, 1965 (EPV)
Grâce enfantine et majesté royale se combinent dans ce portrait du jeune Louis XIV en costume de sacre.
Louis XIV est vêtu du manteau fleurdelisé, et doté du collier de l'ordre du Saint-Esprit et du bâton de commandement. Devenu roi en 1643 lorsqu'il avait cinq ans, il est représenté ici âgé d'une dizaine d'années, six ans avant la date de son sacre qui eut lieu en 1654. Il s'agit avant tout ici d'affirmer la stabilité de la dynastie et l'autorité royale fragilisée par le début de la Fronde.
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
G.M. co-Admin
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Portrait acquis par Louis-Philippe pour Versailles en 1833. (Collection Louis-Philippe.)
Louise-Marie-Anne de Bourbon, cinquième enfant de Louis XIV et de Mme de Montespan, née en 1674, légitimée en 1676 comme Mlle de Tours, meurt en septembre 1681 à Bourbon-l’Archambault, loin de ses parents.
Au peintre Pierre Mignard échoit la commande du portrait commémoratif de l’enfant. Renonçant à toute allusion funéraire, il représente la fillette en tenue d’apparat dans le cadre d’une résidence royale ; seules les bulles de savon dont elle s’amuse évoquent la brièveté de la vie et sa disparition.
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12996 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Historique : acquis de la vicomtesse de Senonnes, 1841 ; restauration, 1954 ; restauration, 1962 ; restauration, 1969
Qu'on ne s'y trompe pas, ce portrait est d'abord une œuvre de caractère dynastique et le portrait très officiel de l'héritier du trône impérial.
Il est présenté assis sur un coussin de velours de soie d'un vert profond qui met en valeurs ses carnations et fait chanter le ruban rouge de la Légion d'honneur dont il est déjà ceint. Sa main gauche est posée sur un globe, et la droite serre un hochet qui ressemble à un sceptre, symbole de sa destinée. Le visage présente un fort caractère familial, l'artiste étant parvenu à y faire la synthèse des traits de sa mère - la peau très blanche, les cheveux très blonds, les yeux bleus - et de son père - la forme générale du visage et la mèche retombant sur le front.
Le tableau original fut envoyé par l'impératrice Marie-Louise à Napoléon, parti pour la campagne de Russie, qui le reçut la veille de la bataille de la Moskowa, le 6 septembre 1812. Il le désigna aussitôt comme un chef-d'œuvre et le fit placer devant sa tente, à l'admiration de toute l'armée. Ce tableau aurait été perdu ou détruit pendant la retraite de Russie. Un second exemplaire, réalisé pour l'impératrice, était présenté en novembre 1812 au Salon (ce pourrait être celui conservé aujourd'hui au musée national du château de Fontainebleau).
L'exemplaire de Versailles est une réplique réalisée de la main de Gérard ou de l'un de ses élèves. Il fut acquis de la vicomtesse de Senonnes pour le musée de Versailles en 1841. (F. Lacaille)
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Vidame du Hayreu-Hersay Invité
Nombre de messages : 3383 Age : 50 Localisation : Loin Date d'inscription : 14/03/2008
Sujet: Re: L’ Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française Lun 18 Avr 2016 - 11:19
Merci pour ces posts cher GM, car à ne s'en tenir qu'à l'affiche, on aurait presque pu croire à une expo impressioniste de plus (à chaque musée ses produits d'appel !).
Bravo également à la personne qui a obtenu (sans doute aux forceps) que le nom de Chardin figure aussi dessus...
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24808 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: Re: L’ Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française Lun 18 Avr 2016 - 13:24
Chardin, peintre de l'enfance ? Cela se saurait ...